Problèmes de fiabilité moteur 1.2 TCe : derniers recours pour Renault
Rappelez-vous, il y a quelques mois, nous vous parlions d’une action collective lancée à l’encontre du Groupe Renault et menée par l’avocat Maître Christophe Lèguevaques, connu pour la défense de plusieurs dossiers dont celui de l’affaire AZF, ou encore Lévothyrox, concernant des moteurs Renault défectueux.
Pour faire suite à cette affaire des moteurs 1.2 TCe défectueux, la marque au losange a récemment reçu une lettre de l’avocat lançant un ultimatum au constructeur. Ce dernier doit trouver une solution avant le 5 juin prochain pour les 1 100 plaignants sur cette affaire.
400 000 véhicules concernés en Europe et 1/4 touché par cette défaillance
Ce bloc 1.2 TCe est monté sur près de 400 000 véhicules et une dizaine de modèles tels que les Renault Clio 4, Mégane 3 ou encore Kadjar ainsi que d’autres marques du Groupe.
Or, plus d’un quart des utilisateurs d’un véhicule équipé de ce moteur ont connu des problèmes de fiabilité, causés par un souci de surconsommation d’huile, entraînant des casses moteur, allant jusqu’à détruire entièrement le véhicule. Ces clients demandent une prise en charge de la part de Renault face à des usures précoces, voire la casse du moteur.
Renault assure que « 93 % des cas ont fait l’objet d’une prise en charge » pour cette casse
Déjà en janvier dernier, Renault affirmait que « 90 % des clients Renault et Nissan qui ont rencontré ces problèmes avec ce moteur ont bénéficié d’une prise en charge ». Récemment, ce score est monté jusqu’à 93 %, mais ce n’est pas suffisant pour mettre un terme à cette affaire, mauvaise pour la réputation de l’entreprise.
C’est pourquoi à travers cette lettre et cet ultimatum, Maître Christophe Lèguevaques laisse encore 4 jours à la marque (date butoir le dimanche 5 juin) pour communiquer et indemniser à la hauteur des espérances les clients qui ont connu ce gros problèmes.
Sans réponse et accord de la part du constructeur au losange à cette date, l’avocat et les quelques milles plaignants promettent une « guérilla procédurale » afin de mettre en avant les contradictions du groupe et obtenir des condamnations civiles et pénales…
Une affaire dont ce serait bien passée Renault, qui a clairement tourné la page de « l’ancien temps » depuis l’annonce du plan Renaulution en janvier 2021. Pourtant, ce passé refait surface et la marque n’aura d’autres solutions que réparer ses erreurs auprès d’une clientèle qui ne franchira certainement plus les portes de concessions du losange.