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Renault : une volonté de créer deux entités distinctes

Évoqué lors de la présentation des résultats financiers en février, le projet de séparation des activités électriques et thermiques de Renault pourrait s’accélérer dans les prochains mois, suivant les résultats de l’étude qui sera communiqué à l’été.
Par le 19/04/2022

C’est une mode lancée par Volvo en 2019 et dont d’autres constructeurs tendent à suivre, la séparation des activités électriques et thermiques au sein de l'entreprise. Alors que Ford a annoncé ce souhait en mars dernier, Renault a également évoqué l’idée lors de l’annonce des résultats financiers de février 2022. L’objectif ? Apporter plus de visibilité à la gamme de véhicules électrique de la marque et viser à une cotation à part en Bourse, mais qui pourrait amener également la marque à se désengager de Nissan... 

Apporter plus de valeurs aux voitures électriques 

À travers ce projet de scinder les activités électriques et thermiques en deux, conforté cette semaine par le PDG Luca de Meo, le Groupe Renault souhaite apporter encore plus de valeurs au véhicule électrique mais aussi à la marque en elle-même. 

Malgré des résultats positifs ces derniers mois, le constructeur au losange se retrouve au cœur de difficultés qu’il n’avait pas envisagé. Entre pénurie de composants obligeant l’arrêt temporaire de la production de la Nouvelle Mégane E-Tech et la vente des actifs russe à Moscou en raison du conflit avec l’Ukraine, Renault a dû revoir ses ambitions à la baisse pour 2022. Pour preuve, depuis le début de l’invasion russe, l’action de Renault en bourse a chuté de 24 % et la marque a annoncé que ces événements se traduiront par une charge de 2,3 milliards d’euros dans les résultats du premier semestre. Un point négatif pour le constructeur qui a déjà enregistré une perte historique en 2020 à cause de la pandémie mondiale de Covid-19. La solution au problème pourrait donc être cette séparation des activités et une introduction en bourse des actifs de New Mobility pour 2023.

Précurseur dans le domaine de l’électrique, ce projet pourrait permettre à Renault « de montrer au monde qu’en matière de voitures électriques, le Groupe est très bon » annonce Luca de Meo. Face à une concurrence de plus en plus rude et à la démocratisation du véhicule électrique, la marque au losange n’a d’autres choix que d’élever son niveau pour affirmer sa compétitivité et conserver ce statut. 

Mettre en lumière les qualités de son allié Dacia 

En séparant ses activités électriques et thermiques, Renault ouvrirait également un boulevard en termes de visibilité pour son allié Dacia. Alors que le constructeur français a annoncé ces derniers mois vouloir proposer uniquement des véhicules électriques d’ici 2030, Dacia va continuer sur sa lancée, avec l’arrivée notamment dans les trois prochaines années du Bigster. Selon le PDG du Groupe, « les véhicules thermiques ont encore un bel avenir devant eux dans le monde, sauf en Europe ». Cela entre donc parfaitement dans le plan Renaulution détaillé en janvier 2021 qui consiste à séparer les marques et se concentrer sur des domaines précis. 

Le business de Dacia pourrait également intéresser d’autres partenaires à rejoindre le mouvement, tel que Nissan ou encore d’autres investisseurs. Le Groupe se laisse jusqu’en juillet prochain pour évaluer les retombées de l’étude, qui pourraient aboutir à la scission des activités. L’une d’elle comprendrait toutes les activités électriques, quand la seconde engloberait les activités thermiques, donc principalement celles de Dacia. 

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