Conflit en Ukraine : Renault décide de suspendre ses activités en Russie
Plusieurs semaines après le début du conflit en Ukraine, les répercussions sur les échanges commerciaux avec la Russie sont de plus en plus lourdes de conséquences. Alors que l’Union Européenne continue à infliger de lourdes sanctions à la Russie, les difficultés se font ressentir sur l’ensemble de la planète, et pour de nombreux secteurs d’activités. Ce mercredi 23 mars dernier, après un Conseil d’Administration, le Groupe Renault a décidé de suspendre les activités de son usine à Moscou, alors que la Russie représente son deuxième marché au monde. Le constructeur au losange va devoir revoir ses perspectives financières.
Renault fortement impacté par le conflit en Ukraine
Afin de respecter au mieux les sanctions internationales envers la Russie, le Groupe Renault a donc décidé d’arrêter ses activités au sein de l’usine de Moscou. Au ralenti ces derniers jours en raison de problèmes logistiques, l’usine est en stand-by, sans aucune perspective de relance de ses activités.
Cette décision a été prise suite à un appel du président ukrainien Volodymyr Zelenski. Ce dernier a demandé aux entreprises françaises de quitter la Russie et de cesser d’être « les sponsors de la Guerre ». Des mots forts de la part du président du pays attaqué qui ont été entendus par le constructeur au losange. Renault n’a pas hésité à revoir ses perspectives financières à la baisse pour affirmer son positionnement quant à ce conflit.
Si le Groupe est contraint de revoir ses résultats, avec une marge opérationnelle sur l’année 2022 de l’ordre de 3% (contre 4% avant le début du conflit), il évalue tout de même les différentes options possibles concernant sa participation dans AVTOVAZ, fabricant de LADA, tout en agissant de manière responsable envers les quelques 45 000 salariés en Russie.
La Russie, un marché très important
Pour rappel, la Russie reste un pays très important pour le Groupe Renault car ce dernier représente tout simplement le deuxième marché mondial. La marque au losange possède également trois usines d’assemblages dans le pays, emploie près de 40 000 personnes et vend pas moins de 500 000 véhicules chaque année sur ce marché.
Une perte non négligeable pour Renault qui explique rester « concentré sur la mise en œuvre de son plan stratégique Renaulution. Le Groupe poursuit sa politique commerciale axée sur la valeur et accélère son programme de réduction des coûts. »
Du côté de Lada, la marque va désormais devoir faire avec les moyens du bord même si d'un point de vue technologique, elle dispose désormais de la plate-forme CMF-B de Renault.
MAJ Mai 2022 : Renault contraint de vendre ses actifs russe à Moscou en raison du conflit.