Jugé trop cher, Renault va quitter son siège de Boulogne-Billancourt
Après l'île Seguin, Renault va tourner le dos à Boulogne-Billancourt
Une nouvelle page se tourne donc pour Renault. Après avoir déjà abandonné en 1992 son usine historique située sur l'île Seguin, Renault restait attaché à Boulogne-Billancourt, la ville qui a vu Louis Renault inventer sa petite voiturette en 1898 dans son atelier qu'il avait construit dans la propriété familiale.
Seulement voilà, Renault doit faire des économies, avec une perte de 8 milliards l'an dernier, du fait d'une activité en pleine mutation, et du COVID bien sur. Déjà en 2019, Renault avait accusé ses premières pertes depuis des années. Pour faire face à cette situation, le constructeur a annoncé un plan de restructuration afin de réduire ses coûts de l'ordre de deux milliards. Et dans son plan, le constructeur estime que son parc immobilier est désormais sur-dimensionné eu égard à ses activités et à l'évolution de celles-ci.
Un déménagement d'ici l'été 2022
Renault et son patron Luca De Meo, envisagent donc de quitter ce siège occupé depuis 20 ans d'ici l'été 2022. Selon les dirigeants, l'actuel site est devenu trop cher pour Renault, surdimensionné surtout, il s'avère désormais peu adapté aux nouvelles formes de travail, comme le télétravail qui n'impose plus aux entreprises de disposer de sites aussi importants en terme de taille que par le passé.
L'actuel siège social bien connu grâce à son imposante façade courbée avec vue sur la Seine ne sera pas le seul à évoluer. Renault compte également diviser par deux le nombre de ses sites dits tertiaires (hors usines donc) d'ici 2025, avec à la clé un gain de 60 millions d'euros par an. Une goutte d'eau eu égard aux 8 milliards de pertes, mais une somme qui reste tout de même colossale.
SI Renault a décidé de quitter la ville huppée de Boulogne, le constructeur compte tout de même rester dans le département des Hauts-de-Seine. Le futur site de Renault n'est pas encore connu publiquement, mais le constructeur devrait rester locataire de ses futurs bureaux. Avant la crise liée au COVID, 20% des postes n'étaient déjà pas occupés. Entre la réduction déjà annoncée des effectifs, la répartition de certains salariés sur d'autres sites, ou encore la fin du 100% présentiel, le nouveau siège devrait être bien plus modeste que par le passé. Une annonce qui intervient alors que la marque va publier ses résultats financiers du 3ème trimestre 2021.
15 000 suppressions de poste dans le monde
Renault l'a déjà annoncé, il veut réduire ses effectifs de 15 000 postes répartis dans le monde. La France est bien sur durement touchée, avec 4 600 postes concernés. Aucun licenciement n'est prévu, cette réduction des effectifs devant s'effectuer par des reconversions, de la mobilité interne, ainsi que des départs volontaires.