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Une pénurie de puces électroniques très inquiétante

Depuis de nombreuses semaines maintenant, le secteur de l’automobile est fortement impacté par une pénurie, celle des puces électroniques. Cette dernière ne cesse de s’aggraver et pourrait perdurer jusqu’en 2023.
Une pénurie de puces électroniques très inquiétante
Par le 21/04/2021

Cela pourrait ressembler à un scénario digne d’un film catastrophe et pourtant, c’est ce qui est réellement en train de se passer actuellement. En raison de nombreuses catastrophes intervenues ces dernières semaines au Japon ou encore aux États-Unis, la production de « semi-conducteurs » n’est plus assurée, et cela n’est pas prêt de s’arranger.

« Semi-conducteurs », non ce terme ne désigne pas les conducteurs de poids-lourds ou semi-remorque mais plutôt de minuscules composants électroniques indispensables aux voitures modernes d’aujourd’hui, que l’on retrouve notamment dans les compteurs numériques. En France et à travers le monde entier, cela fait maintenant plusieurs semaines que les usines ont largement réduit leur production, par manque de stock suffisant. Explications.

Les galères continuent

La pénurie a débuté il y a déjà plusieurs semaines

2021 devait être le signe de la relance pour les constructeurs du monde entier. Après une année 2020 calamiteuse pour l’ensemble du secteur, la vie avec le Covid-19 commençait à être adoptée. C’était sans compter sur un nouveau rebondissement qui va sans doute replonger le monde automobile dans une galère interminable. Ces dernières semaines, les catastrophes naturelles recensées au Japon et au Texas, ont forcé les usines de fabrication de semi-conducteurs à stopper les machines. L’usine de Renesas Electronics, au nord du Japon, a dû une nouvelle fois arrêter sa production après qu’un incendie a ravagé l’entrepôt.

Les premières conséquences sont rapidement apparues, les constructeurs japonais comme Toyota, Honda ou Nissan (qui a dévoilé son nouveau X-Trail récemment) vont devoir baisser leur production de 10 à 20 % par rapport à ce qui était prévu. L’allié de Nissan, Renault, a lui estimé que l’impact pourrait être à hauteur de 100 000 véhicules en moins sur cette année. Une très mauvaise nouvelle pour l’Alliance qui a déjà perdu près de 8 milliards d’euros l’an passé.

Mais le pire reste à venir selon certaines sources. Les dernières déclarations des plus grands fabricants ne sont pas rassurantes. Le PDG d’Intel a ainsi affirmé que la pénurie mondiale de composants électroniques pourrait durer « environ deux ans », soit jusqu’en 2023. Pour Jérémie Bouchaud, directeur d’études chez IHS Markit à Londres et en charge du dossier des semi-conducteurs, « le pire est devant nous. (…) et cela repousse la sortie (des véhicules) d’au moins un moins et je pense même plutôt un trimestre entier. »

La panique atteint les usines en France

L'usine de Flins, dans le Nord de la France, va connaître 4 semaines d'arrêt

En France, on commence déjà à ressentir cet impact. Les journées sans travailler se multiplient dans les usines, celle de Flins notamment pour le Groupe Renault qui va connaître 4 semaines d’arrêt réparties sur les mois de mars et avril.

Selon les constructeurs, les conséquences sont très différentes. Entre le choix de délaisser totalement un modèle et celui de revoir ses tarifs à la baisse, comme c’est le cas actuellement pour le Renault Arkana, les marques doutent et se préparent à une nouvelle année catastrophique.

En attendant, l’entreprise taïwanaise TSMC a indiqué vouloir offrir davantage de capacités de production dans les deux ans à venir. Quant à l’Américain Nvidia, il se veut plus optimiste et mise sur une amélioration dès le premier trimestre 2022. Quoi qu’il en soit, le monde automobile est confronté à une nouvelle crise et il faudra l’aide de tous pour la surmonter.


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