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Plan de départ : les salariés de Renault Cléon concernés

Ce n’est pas nouveau, Renault souhaite supprimer 15 000 postes dans le monde dont 4 600 en France. En seine-maritime, les salariés de l’usine de Cléon viennent d’apprendre qu’ils sont bien concernés par le plan de départ. L’inquiétude monte.
Par le 22/12/2020

Avant que le groupe n'annonce sa Renaulution prévue mi-janvier, le constructeur  déjà infomé ses salariés qu'une réduction des effectifs était bien prévue. 687 des 3 500 salariés du site sont concernés. Ces derniers jours, les salariés de l’usine Renault de Cléon ont été informés, par un mail, de leur éligibilité au plan de départ volontaire. À quelques jours des fêtes de fin d’année, l’inquiétude prend place.

Fin mai 2020, le Groupe Renault avait annoncé vouloir supprimer 15 000 postes dans le monde dont 4 600 en France. En novembre dernier, un accord a été signé avec les syndicats pour la suppression de 2 500 postes dans le tertiaire et l’ingénierie. Cette opération, à l’usine de Cléon, s’inscrit dans la continuité des volontés du Groupe.

Des salariés inquiets

« Nous vous informons que votre emploi au sein du Métier Ingénierie Produit est éligible aux mesures de la rupture conventionnelle collective ». À travers ces mots, envoyés par mail à certains salariés de Renault Cléon, les salariés apprennent qu’ils sont concernés par ce plan de départ volontaire.

Comme évoqué, les principaux touchés sont les salariés des secteurs de l’ingénierie et des fonctions tertiaires. Pas moins de 687 salariés, sur les 3 500 en postes dans l’usine, pourraient plier bagage. À cela s’ajoute les 188 personnes éligibles au dispositif de pré-retraite, qui s’étendra de février à décembre 2021.

Une certaine colère se mêle à l’inquiétude de ces salariés et les syndicats le font savoir. William Haudoux, responsable CGT à Renault Cléon monte au créneau : « Du jour au lendemain on apprend qu’on est devenu presque indésirable dans l’entreprise et qu’il vaut mieux qu’on quitte l’entreprise sous la forme d’une rupture conventionnelle collective, c’est assez choquant pour ces salariés ».

Le thème de l’écologie comme principal « coupable » ?

Renault l’a annoncé, dès 2022, il ne se vendra plus aucun modèle à motorisation diesel. Avec les nouveaux barèmes de bonus et malus pour les années à venir et l’inévitable transition écologique pour le secteur de l’automobile, le Groupe sait qu’il devra proposer uniquement des modèles hybrides et électriques. Et cela y est sans doute pour quelque chose dans la suppression de ces postes à l’usine de Cléon, en seine-maritime.

« Ici, on a trois moteurs thermiques, on sait que deux vont s’arrêter l’année prochaine. L’avenir du troisième est incertain. S’il reste à Cléon uniquement le moteur hybride et électrique, au niveau de l’emploi ça va être catastrophique », affirme William Haudoux. Ces paroles fortes dévoilent les projets du Groupe, qui souhaitent définitivement et surtout rapidement se séparer de la gamme à motorisation thermique.

Un nouveau coup dur pour les salariés du Groupe qui vont devoir se préparer à quitter l’entreprise d’ici quelques mois, voire quelques semaines. Ce plan de Rupture Conventionnelle Collective a débuté début décembre et va se prolonger jusqu’en septembre prochain.

Les salariés concernés recevront des indemnités légales de licenciement, en plus des indemnités complémentaires pour ceux qui présentent un projet/reconversion ou création d’entreprise. Avec la crise sanitaire actuelle, le moment est mal venu pour tous ces salariés. Ce plan prévoit tout de même un recrutement au niveau national de 250 personnes (en CDI) et consistera surtout à mettre en place des formations en interne pour les salariés.

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