Accueil >  Groupe  >  Le groupe Renault  > 

Renault retourne sa veste en Chine

Coup de tonnerre, Renault a annoncé plus tôt dans la semaine se retirer partiellement de Chine en revendant ses parts dans la co-entreprise qu’il détenait avec Dongfeng Motor depuis 2013 se séparant ainsi de son principal site de production à Wuhan.
Renault retourne sa veste en Chine
Par le 16/04/2020

Ainsi, Renault abandonne en Chine la vente de sa gamme de véhicules thermiques tels que le Captur ou encore le Koleos, alors même que le nouveau SUV Arkana devait prochainement arriver sur le marché Chinois.

Cette annonce est clairement un aveux d’échec pour Renault. Dernier grand constructeur à arriver en Chine, les ventes avaient le plus grand mal à décoller alors que les coûts ne cessaient d’augmenter. La situation économique de Renault, et la crise à venir suite à la pandémie du Coronavirus aura eu raison des grandes ambitions de Renault, qui a décidé d’arrêter les frais.

Il est vrai qu’à la vue des chiffres de ventes, la situation était plutôt alarmante. En 2019, les ventes étaient en chute de 17,2% (avec 179 571 unités), une baisse deux fois plus importante que le marché chinois. La Chine représentait en 2019 le 7ème marché du groupe Renault contre le 4ème marché en 2018 avec 217 000 unités.

Renault va ainsi transférer toutes ses actions à son partenaire Dongfeng et abandonner à son partenaire local l’usine de Wuhan qui emploi plus de 2 000 personnes.

Renault assure cependant continuer le SAV des clients actuels via son réseau de concessionnaires, mais aussi via le réseau de Nissan, ce dernier étant désormais le seul maître à bord en Chine.

Renault continuera cependant une activité de fournisseur après de Dongfeng, notamment en termes de moteurs, via la fourniture de composants ou de licence pour l’utilisation de blocs Diesel.

Renault veut accélérer sur les véhicules utilitaires

Renault n’abandonne pas pour autant totalement le marché chinois puisque si le constructeur a décidé d’arrêter les véhicules thermiques à destination des particuliers, en revanche, il compte continuer l’aventure sur les utilitaires qui représentent un secteur en pleine croissance en Chine.

Dans ce domaine, c’est toujours via la coentreprise réalisée avec Brilliance Jinbei Automotive Co  (RBJAC) lancée en décembre 2017 que Renault va continuer de commercialiser ses modèles. Pour autant, les volumes restent encore très faibles.

Ce marché au fort potentiel a déjà atteint 3,3 millions de véhicules vendus en 2019 et devrait continuer à croître progressivement. D’ici 2023, Renault et Jinbei ont ainsi prévu de moderniser les produits actuels, de commercialiser 5 nouveaux modèles, et de se lancer dans l’export.

En VP, Renault se recentre sur le marché électrique

Si les véhicules électriques démarrent à peine en Europe, en revanche, en Chine, ce secteur est en plein “boom”, bien aidé par les mesures gouvernementales afin de réduire la pollution dans les grandes villes. Il reste certes encore marginal comparé au reste du marché, mais étant donné les volumes de ventes, le potentiel est énorme.

L’année dernière, en 2019, ce sont près de 860 000 voitures électriques qui ont été vendues, un marché qui devrait représenter 25% du total d’ici 10 ans, et sur lequel, Renault veut clairement avoir sa part du gâteau.

Pour cela, le constructeur français va s’appuyer sur ses deux co-entreprises. La première créée en 2017 avec Dongfeng et Nissan, eGT New Energy Automotive Co., Ltd (eGT), commercialise depuis l’année dernière la petite K-ZE, un SUV ubain, qui sera également vendu chez nous par Dacia, représenté par le concept Spring dévoilé en mars 2020 dont la version de série devrait arriver en France en 2021.

Une seconde co-entreprise, JMEV, créée par le constructeur chinois Jiangling Motors Corporation Group dont Renault a pris 50% du capital en juillet 2019 produira également des véhicules électriques pour une nouvelle entité de Renault. Les ambitions de JMEV sont grandes puisque l’entreprise a comme objectif de couvrir 45% du marché VE chinois d’ici 2022 grâce à 4 modèles de grande diffusion.

"Nous ouvrons un nouveau chapitre en Chine. Nous allons nous concentrer sur les véhicules électriques et les véhicules utilitaires légers, les deux principaux moteurs de la mobilité propre de demain, et tirer efficacement parti de notre relation avec Nissan" François Provost, directeur des opérations de la région Chine du Groupe Renault.

Parmi les modèles qui seront produits et qui pourraient arriver en France, on parle de la Yi, une berline 4 portes.


Version Desktop - --10333-planeterenault-amp0-device-992667257