Luca de Meo dévoile la stratégie d’électrification du Groupe Renault
Ce mercredi 30 juin signe un nouveau tournant dans l’histoire du Groupe Renault. À travers l’événement Renault eWays ElectroPop, Luca de Meo vient d’annoncer une accélération historique de la stratégie électrique du Groupe Renault et du « made in Europe ». En complément des récentes annonces, la marque au losange est en train de bâtir un avenir basé sur un écosystème électrique compact alliant efficience et haute technologie, afin de devenir encore plus compétitif dans le domaine de l’électrique. Porté par son homme fort Luca de Meo, le constructeur français mise sur ce pari de l’électrique, avec pas moins de 10 nouveaux modèles prévus et jusqu’à un million de véhicules électriques fabriqués d’ici 2030.
Un objectif de 90 % de véhicules électrique pour 2030
Devenir le constructeur le plus vert d’Europe passe évidemment par proposer toute une gamme de véhicules propres. Pour ce faire, d’ici 2025, la marque au losange prévoit un mix des ventes avec plus de 65 % de véhicules électrifiés, à savoir hybrides et électriques, et 90 % de véhicules purement électriques à l’horizon 2030. Luca de Meo annonce la couleur, Renault sera prêt à respecter les nouvelles normes écologiques qui entreront en vigueur dans les années à venir, quelle que soit leur dureté.
La marque au losange a déjà lancé son opération sur le territoire national grâce à de nouveaux liens tissés avec de nouveaux partenaires, qui vont permettre d'accélérer le processus d’électrification du Groupe Renault. C’est tout un écosystème qui est en train de voir le jour dans le nord de la France avec d’une part le pôle Renault ElectriCity, associé à la MegaFactory e-powertrain en Normandie, et qui verra arriver, d’ici 2024, une gigafactory en partenariat avec le chinois Envision AESC dans le but de produire des batteries compétitives de haute technologie.
Réduire de moitié le coût des batteries
Avec son plan d’électrification, Renault souhaite aussi et surtout populariser le véhicule électrique. Le symbole de cette initiative se nomme R5, qui resurgit du passé pour démocratiser le véhicule électrique et le rendre accessible à tous.
Pour cela, il faut diminuer le prix à l’achat du véhicule, ce qui signifie qu’il faut également réduire le coût de production du modèle afin d’obtenir de la rentabilité et de l’attractivité. Renault a la solution et elle se trouve dans ses batteries. En utilisant les batteries NMC, composées donc de Nickel, de Manganèse et de Cobalt, la marque au losange assure pouvoir proposer ses futurs modèles à des prix plus attractifs. D’ici 2030, cette chimie NMC devrait réduire les coûts à hauteur de 60 %.
Pourquoi ce choix ? Tout simplement car avec ce type de batterie, le constructeur obtient également un ratio prix au kilomètre très compétitif, avec une meilleure autonomie de + 20 %, mais aussi de meilleures performances, aussi bien sur route qu’en matière de recyclage.
Le Groupe ne s’arrête pas là et s’attaque à d’autres composants de ses véhicules électriques pour réduire encore un peu plus les coûts. Cela passe donc par le déploiement d’un nouveau groupe motopropulseur électrique compact qui devrait permettre de réduire les coûts de fabrication de 30 % et réduire de 45 % les pertes d’énergie.
Enfin, l’utilisation de deux plateformes permettra de concevoir des modèles à la fois haut de gamme et sportifs, mais aussi attractifs et accessibles.
10 nouveaux modèles dont 7 de la marque Renault attendus
Luca de Meo l’a confirmé, la marque veut miser sur des designs iconiques pour rendre le véhicule électrique populaire. On connaît déjà la date de lancement de la future Renault 5, et aujourd’hui, c’est la confirmation d’un nouveau retour qui a été fait à travers le projet 4Ever. Sous la forme d’un SUV, la 4L va bel et bien faire son grand retour sur le marché automobile, mais pas avant 2024.
7 nouveaux modèles Renault sont ainsi attendus avec, semble-t-il, un nouvel utilitaire, aux allures de Renault Express. Les 3 autres correspondent à l’Avant-Garde du Groupe, à savoir la marque dieppoise Alpine.
Cette stratégie démarrera officiellement dès la fin de l’année 2021 avec l’arrivée sur le segment C de la Mégane E-Tech Electric, basé sur la plateforme CMF-EV, dédiée aux véhicules haut de gamme et sportifs. À l’inverse, la future R5 sera elle basée sur la plateforme CMF-BEV, une base qui permettra à la marque de proposer des véhicules électriques à des tarifs plus attractifs, et débarquera en début d’année 2024.