Renault R.S.18
Grâce à un règlement stable, les monoplaces 2018 sont une évolution de celles de l’année dernière. Il n’est donc pas étonnant d’y découvrir une vraie filiation entre elles. L’équipe Renault ne déroge pas à cette règle.
Pour Renault, il s’agit de sa troisième monoplace depuis son retour en F1, mais ce n’est en réalité que la seconde que l’équipe a entièrement conçu, celle de 2016 ayant été en réalité étudiée sous l’ère Lotus, puis adaptée tant bien que mal pour accueillir le moteur Renault en lieu et place du Mercedes.
En constante évolution depuis son retour, l’équipe veut encore progresser pour se rapprocher des meilleurs cette année, mais la victoire n’est pas encore l’objectif visé. Bien que les effectifs soient en hausse de 35 % par rapport à la reprise de l’équipe fin 2015, le team ne dispose pas encore de toutes les ressources nécessaires pour aller chatouiller les Mercedes, Ferrari et autres Red Bull.
Malgré tout, ce nouveau châssis a bénéficié des nouvelles installations mises en place en 2016 et surtout en 2017, notamment le supercalculateur CFD, la soufflerie, la salle des opérations de l’équipe course, les bancs d’essais pour la boite de vitesse, le bureau d’étude ce qui devrait permettre un important gain en termes de performance.
Le châssis a ainsi été particulièrement travaillé du côté des suspensions avec l’introduction d’un nouveau concept ainsi que de l’aérodynamisme, qui comme chacun le sait, est l’un des points les plus importants en F1 de nos jours, et qui a souvent permis à Red Bull de l’emporter par le passé.
Règlement oblige, on note également l’intégration du « halo » pour la protection du pilote, ainsi que l’abandon de l’aile de requin au niveau du capot moteur.
Une évolution du moteur de 2017
L’année dernière, Renault avait totalement revu l’architecture de son moteur, avec quelques soucis de fiabilité à la clé, l’ayant empêché de pouvoir en extraire toute la puissance attendue. Cette année, Renault vise une fiabilité au premier plan, d’autant plus que chaque pilote sera limité à 3 moteurs à combustion interne (ICE) pour toute la saison, ainsi que deux batteries et deux MGU-K. Pour éviter une pluie de pénalités, la fiabilité devra donc être de la partie.
Objectif : se rapprocher des meilleurs
Après avoir décroché in-extrémis la 6ème place du championnat l’année dernière, l’équipe vise bien sur mieux cette année. Pour autant, la tâche ne sera pas aisée puisque sans trop de surprise, on devrait retrouver aux avants-postes Mercedes, Ferrari et bien sur Red Bull qui est également motorisée par Renault. Derrière ce trio de tête, la bataille sera rude, notamment avec McLaren qui, avec son pilote vedette Fernando Alonso, pourrait bien jouer la surprise avec son nouveau moteur…. Renault. Sans oublier les outsiders que sont Williams -mais dont le duo de pilote laisse planer quelques doutes- et surtout Force India qui avec un budget limité, parvient souvent à extraire le maximum de sa monoplace grâce à deux bons pilotes.
Malgré tout, cette année, Renault peut compter lui aussi sur ses deux pilotes talentueux, Nico Hülkenberg, très fiable, qui à lui seul a presque ramené tous les points l’année dernière, ainsi que le jeune espagnol Carlos Sainz, « prété » par Red Bull cette année.
La saison 2018 commencera le 25 mars à Melbourne en Australie, après deux séances de 4 jours d’essais en Espagne sur le circuit de Barcelone, dont la première se déroule la semaine prochaine.