Redbull Renault RB7
Cette année, S.Vettel et M.Webber repartent à l’attaque plus décidés que jamais. La nouvelle arme des hommes d’Adrian Newey s’annonce redoutable. L’écurie a joué la carte de la stabilité plutôt que de l’audace. Ce choix sera-t-il payant ?
Un nouvelle voiture ?
L’écurie championne du monde en titre Redbull Renault a privilégié une évolution pour sa monoplace. Celle-ci est la digne héritière de la RB6. Les solutions éprouvées ont été reprises et améliorées. L’écurie est toujours motorisée par le moteur Renault RS27, et ce jusqu’en 2013.
Sur le plan technique, la voiture comporte un museau plus haut, à l’image des autres monoplaces dévoilées jusqu’à présent. Elle arbore également toujours le « bec de canard », initié par Newey, dans une forme retravaillée. Mais le museau est légèrement plus incliné que sur la voiture de l’an passé. Les pontons sont petits, et assez fins. Le design se referme sur un arrière serré.
Redbull n’a pas succombé au syndrome Lotus Renault en ce qui concerne les échappements. Ceux-ci débouchent sur les extrémités du diffuseur au niveau des pneus arrière. De plus, pour évacuer la chaleur du KERS, et des radiateurs, Redbull a opté pour une sortie située à l’arrière du capot moteur (là ou se tenait auparavant le bas de l’aileron de requin de la RB6) qui évacue l’air chaud, et va le diffuser sur l’aileron arrière.
La voiture a un empattement allongé car, elle se dote, en comparaison de 2009, du système KERS fabriqué par Magnetti Marelli.
Les essais
Lors des différentes phases des sessions d’essais, la voiture s’est montrée rapide, fiable, et d’une grande constance. Les deux pilotes se sont relayés sans aucun soucis particuliers. Ils ont pu mener à bien des simulations de course. On retiendra que Vettel et Webber ont très souvent trusté les quatre premières places, dont la première. Performance et fiabilité sont au rendez-vous pour le taureau rouge.
Une stabilité à tous les niveaux
Le seul gros changement de ce début de mois de Mars a été l’arrivée d’un nouveau sponsor, Infiniti, révélé lors du salon de Genève. Marque de luxe du groupe Renault/Nissan, son partenariat avec Redbull doit lui permettre d’accroitre sa visibilité commerciale en Europe, et d’aider son nouveau partenaire dans la gestion, et la fabrication des batteries du KERS.
Cela s’est fait au détriment de Renault dont la présence sur la carrosserie de la Redbull s’est réduite a vue d’œil, avec en plus, la disparition du losange sur le nez de la monoplace et des combinaisons des pilotes, au profit du logo du japonais. Il est à noter que Redbull fait une excellente opération, l’équipe payant à moitié prix ses moteurs à Renault F1 (a peu près Sept Millions d’€/saison).
Pour devenir sponsor, Infiniti a du verser environ sept Millions d’euros pour apparaitre sur les monoplaces, autant dire que Redbull ne paye plus pour ainsi dire ses moteurs au groupe Renault/Nissan…
Une situation très confortable pour le team autrichien, malgré les trop nombreuses critiques de Christian Horner sur le manque de puissance du moteur français champion du monde.
L’autre annonce concerne la reconduction de contrat pour le pilote Sébastian Vettel jusqu’en 2014 assortie de nombreuses clauses (performances, résultats…), ainsi que pour cinquante autres personnes dans l’équipe.
Le cas de Webber devrait être débattu cet été.
Bilan
Adrien Newey a su maitriser son œuvre, et dompter les nouveaux pneus Pirelli. L’équipe a d’énormes chances de se diriger vers de nouveaux succès cette saison. La Redbull est fiable, rapide sur un tour, comme sur des distances de courses ce qui devrait donc lui permettre de truster les premières places, au grand désespoir de Fernando Alonso et de sa Ferrari…
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