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Tout reste ouvert pour l'avenir de Renault en F1

Contre toute attente, une toute petite lueur d’espoir semble se dessiner au bout du tunnel pour l’avenir de Renault en Formule 1, même s’il est encore bien trop tôt pour crier victoire.
Tout reste ouvert pour l'avenir de Renault en F1
Par le 04/09/2024

Il y a quelques jours encore, la fin du moteur Renault en Formule 1 paraissait inéluctable. Devant le tollé que cette triste nouvelle a provoqué et la mobilisation des centaines de salariés de Renault Sport à Viry-Châtillon, Luca de Meo a paru ouvrir la porte à un avenir moins sombre.

Rien ne serait tranché pour l’avenir du moteur Renault selon Luca de Meo

Le déplacement massif des salariés de Viry à Monza le week-end dernier pour le Grand Prix d'Italie ainsi que la grève menée par le personnel restant à l’usine pourrait-il porter ses fruits ? Espérons-le !

Car selon les propos du Directeur Général du Groupe Renault, Luca de Meo, au média Motorsport, rien n’est tranché pour le moment.

"Nous avons quatre ou cinq semaines pour définir la situation au conseil. Nous sommes en train d'analyser comment aborder la F1 à partir de 2026 afin d'être plus compétitifs, et nous sommes en train d'évaluer chaque opportunité. L'idée de passer aux moteurs Mercedes est sur la table, mais je peux assurer qu'il n'y a eu aucun choix." Luca de Meo

De nombreuses sources affirmaient que l’accord avec Mercedes serait annoncé fin septembre. Mais si l’on en croit les propos de celui qui sera le dernier décisionnaire, tout reste encore ouvert.

Luca de Meo Renault
Luca de Meo

Si sur l’aspect des performances, les salariés de Viry ont clairement été très rassurants en indiquant une avance de plus d’un an et demi sur les objectifs en termes de puissance et de fiabilité, en revanche, sur l’aspect financier, c’est forcément plus compliqué, et Luca de Meo ne s’en cache pas.

Concevoir et produire un moteur de F1 coute très cher, plus de 100/115 millions d’euros par an, alors que se fournir chez un motoriste comme Mercedes revient à moins de 20 millions d’euros par an. À moins de devenir fournisseur d’équipes concurrentes, difficile de rentabiliser l’affaire. 

Un gros risque pour l’image de marque

Reste qu'outre le tollé en France, Alpine pourrait souffrir d’une telle décision. Aston-Martin marque de luxe par excellence, a fait appel à Mercedes depuis quelques saisons et sera motorisée par Honda en 2026. Cela ne semble gêner personne. 

Pourtant, la situation d’Aston-Martin et Alpine n’est pas la même. En effet, pour ses véhicules de série, Aston fait déjà appel à Ford et à Mercedes, mais ce n’est pas le cas d’Alpine qui conçoit tous ses éléments.

Et surtout, Renault est motoriste en F1 depuis la fin des années 70 contrairement à Aston-Martin. Même lors de ses différents départs de la F1, Renault a toujours continué de produire de façon directe ou indirecte des moteurs pour d’autres équipes (sauf entre 1987 et 1989). C’était notamment le cas de 1998 à 2000 ou encore entre 2010 et 2015 quand Renault avait revendu son équipe à Genii Capital avant de la racheter en 2016.

Une Alpine à moteur étranger pourrait ne pas passer auprès de certains, avec un risque important pour l’image du constructeur. Une image très importante pour la marque qui espère bien débarquer prochainement aux États-Unis et qui va commercialiser dès 2025 pratiquement un nouveau modèle par an jusqu’à 2030 (nouvelle A110, A310, et une gamme complète de SUV).

Là aussi, Luca de Meo ne s’en cache pas. Il doit étudier le risque induit face aux économies financières.


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