Fin des moteurs Renault en F1, Mercedes chez Alpine ?
Alors que deux nouveaux motoristes débarqueront en Formule 1 dès 2026, avec Audi qui fournira sa propre équipe et Ford qui travaillera en partenariat avec Red Bull, tandis que Honda fournira Aston Martin, Renault a décidé de faire machine arrière et de se retirer de la F1 comme la rumeur l'indiquait il y a quelques semaines.
Une décision qui même si elle n'est pas encore officielle, reste vraiment très regrettable étant donné le palmarès du motoriste en F1, en ayant notamment promulgué le moteur turbo à la fin des années 70 et généralisé le V10 à la toute fin des années 90, avec à la clé un nombre de victoire incroyable, 8 titres de champion du monde des équipes avec son V10 entre 1992 et 2006 et 4 titres avec le V8 qui motorisait Red Bull de 2010 à 2013 lorsque Renault avait revendu son équipe à Genii Capital.
Poussé selon certaines rumeurs par Flavio Briatore, le motoriste serait ainsi en passe de stopper ses activités alors qu’une nouvelle génération de moteurs plus simples et moins couteux sera là en 2026.
Quel avenir pour Alpine F1 ?
Avec le plafonnement des coûts, le constructeur a ainsi estimé que l’investissement n’était pas rentable et que l’équipe Alpine pouvait très bien être motorisée par un constructeur concurrent, en l'occurrence Mercedes. Une situation ubuesque, mais qui prouve que la Formule 1 est désormais plus un support de communication et de marketing qu’un sport technologique. Finalement qu’importe le moteur, ce qui compte ce sont les résultats de la voiture.
L’avenir d’Alpine en F1 n’est donc absolument pas remis en cause. Étant donné le plafonnement des coûts mis en place, la hausse des recettes publicitaires, et le prix d’entrée d’une nouvelle équipe dans la discipline, Alpine a tout intérêt à rester en place.
Le moteur Renault était connu pour souffrir d’un déficit de puissance impossible à compenser étant donné le gel technique mis en place et qui explique, en partie seulement, les mauvais résultats cette année, avec un manque de performance, comme lors du dernier Grand Prix de Hongrie. Mais le motoriste français avait l’occasion de repartir du bon pied dès 2026 grâce à un nouveau règlement, mais visiblement, l’équipe ne veut pas prendre ce risque.
Désormais, les futures monoplaces Alpine devrait donc être propulsées par un bloc Mercedes. Un “concurrent” sur le marché automobile, mais aussi un ancien partenaire, puisqu’il y a encore quelques années seulement, Renault était actionnaire de Mercedes à hauteur de 2,5% avec de nombreux échanges technique entre les deux: moteurs Renault 1.5 dCi dans la Classe A notamment, production commune du 1.3 TCe, production pour Mercedes du Citan sur la base du Kangoo, projet Smart - Twingo, etc. Des liens importants même s'ils ont été rompus ces derniers temps.
Que deviendra l’usine de Viry-Châtillon ainsi que ses ingénieurs ?
En stoppant ses activités, l’avenir de l’usine de Viry-Châtillon pose question. Jusqu’à présent, lors de chaque retrait de Renault, l’usine a continué ses activités en mode veille ou en produisant des moteurs pour d’autres disciplines ou même pour l'aviation dans les années 2000.
Selon Les Echos, le groupe a lancé une étude pour savoir que faire de l’usine. Du côté des salariés, ceux-ci devrait se voir offrir une reconversion. Le constructeur pourrait ainsi les assigner au développement de l’hydrogène notamment ou au sein d’Ampère, l’entité dédiée aux véhicules électriques.
Un moteur Mercedes dès 2025 ?
Une Alpine motorisée par un bloc Mercedes, tel semble être l'avenir promis...
Selon nos confrères de Motorsport, Mercedes pourrait même venir fournir Alpine dès l’année prochaine, si toutefois l’accord était signé rapidement. Alpine pourrait également s’appuyer sur le modèle d’Aston-Martin qui utilisait jusqu’à présent non seulement le moteur Mercedes, mais aussi la transmission ainsi que les suspensions arrière, avec un résultat mitigé à en croire les performances actuelles de l'équipe de Lawrence Stroll.
Si tel était le cas, les prochaines Alpine deviendrait plus des Mercedes “bis” que de véritables Alpine. Si Flavio Briatore est bien l’homme à la manœuvre, on pourra clairement dire qu’il a fait plus de mal que de bien à la F1 et à Renault. Triste sport...