Retour en arrière pour les tests aéro d’Alpine
Alpine mise désormais sur de l’old school ! C’est en tout cas ce que la marque au A fléché a montré lors du dernier Grand Prix de Formule 1 à Monza. Jusqu’à maintenant, les fans de F1 voyaient l’écurie française peindre la monoplace en fluo pour effectuer les tests aéro, cette fois c’est différent. Son aileron inférieur a en effet été modifié afin de convenir aux particularités du circuit italien. Le « beam wing » était ainsi pourvu de petites bandes sur lesquelles des fils ont été apposés, et ce à l’arrière de la nouvelle pièce comme sur l’arrière du plan principal de l’aileron.
Une méthode ancienne
Une méthode qui a surpris bon nombre de fans de F1 tant elle n’est plus utilisée à l’heure actuelle, du moins, plus par Alpine. Ce n’est d’ailleurs même pas nécessaire tant la technologie a évolué sur la question, notamment en matière de visualisation du flux aéro. Pourtant, ce n’est pas pour rien que le A fléché a choisi d’utiliser cette manière de fonctionner. La raison est simple, c’est tout simplement pour améliorer la compréhension aérodynamique que l'écurie française recherche lors de ses tests.
À quoi sert le flow-viz ?
De nombreuses écuries utilisent dorénavant ce que l’on appelle le flow-viz. C’est une poudre fluorescente que les constructeurs automobiles mélangent avec de l’huile légère, généralement de la paraffine. Le mélange est ensuite badigeonné sur l’endroit souhaité. Cette méthode permet à l’écurie qui l’utilise d’avoir plus d’informations précises sur la structure du flux d’air sur toute la voiture. Cette technologie permet également de comprendre comment une pièce peut influencer le flux d’air.
Le flow-viz sur une Ferrari
Mais il ne suffit évidemment pas de l’appliquer sur les zones voulues du véhicule pour avoir des informations. Une fois badigeonné, la monoplace entre en piste. Lorsque la voiture roule, le flow-viz se déplace tout naturellement grâce au flux d’air. Il se répand alors sur toute la monoplace laissant par la même occasion des traces claires de la structure du flux. Celles-ci mettent en lumière les zones où une séparation peut avoir lieu entre la surface et le flux. La voiture revient ensuite dans les stands et l’écurie prennent des photos de celle-ci afin d’analyser à posteriori le comportement du flux.
Les limites du flow-viz
Le flow-viz ne présente pas aucun défaut pour autant. Il ne permet par exemple pas de suivre cette dite évolution en temps réel. On ne peut donc pas voir comment l’aéro fonctionne à un endroit précis de la piste ou à une vitesse « x ». C’est justement là que les bouts de fil utilisés par Alpine à Monza prennent tout leur sens. On peut, grâce à cette technologie, mieux saisir comment le flux d’air fonctionne, et ce peu importe où sur la piste.
L’écurie française doit alors installer des caméras haute résolution sur la voiture pour filmer les fils. Ainsi, la direction vers laquelle les fils volent va donner la direction du flux. Cela permet aussi de savoir s’il y a des changements de pression mais aussi de mettre en lumière de potentiels problèmes de séparation.
Espérons que cela porte ses fruits sur les prochains Grand Prix à Singapour, au Japon et au Qatar début octobre.