La saison catastrophique d’Alpine en Formule 1
Le début de saison d’Alpine est plus que raté. Les fans de l’écurie française le savent, les amateurs de Formule 1 sont aussi au courant. Espérons pour eux que les pilotes et le staff du A fléché sonnent la cloche d’alarme pour relancer leur première partie d’exercice catastrophique. Pierre Gasly et Esteban Ocon devront obligatoirement enchaîner non pas de bons, mais d’excellent résultat lors de la reprise, raison pour laquelle il va faire des tests sur circuit, s’ils veulent être à la hauteur des ambitions qu’ils ont portées au grand jour avant le début du championnat. Pour le moment, ils sont encore loin de pouvoir être content de leurs performances, mais la saison n’est pas pour autant terminée, tout peut encore se passer.
C’est Luca de Meo qui a décidé de changer la donne pour bousculer un petit peu l’écurie française et essayer d’inverser la tendance avant la fin de saison. Raison pour laquelle une vague de licenciements a bouleversé la filiale sportive de Renault le mois dernier. En effet, Laurent Rossi, l'ex-CEO, Otmar Sfaznauer, l'ex directeur d'équipe, ainsi qu'Alain Permane, l'ex directeur sportif, ont tous les trois été désigné coupable du début de saison raté du A fléché, c’est pourquoi ils ont été évincés. Cette décision est-elle pour autant bénéfique pour la seconde partie de championnat ? Les avis sur le sujet divergent.
« Il n’y a rien de pire que quelque chose comme ça »
Pour les observateurs, l’avis est plus que mitigé, la plupart sont même plutôt pessimistes. C’est le cas par exemple de l’ancien pilote de Formule 1, René Arnoux. « Il n’y a rien de pire que quelque chose comme ça pendant une saison où vous visez le meilleur. Et on n’annonce jamais en F1 des résultats élevés en début de saison. Je trouve ça inopportun. On se met sur un piédestal, mais ça n’existe pas. On ne sait jamais ce que la concurrence fait » estime-t-il.
L’ancien responsable du département moteur de Renault F1, Denis Chevrier n’est pas beaucoup plus optimiste sur le sujet. « On sent une équipe où, comme ça ne marche pas, on entre dans un jeu politique avec des gens qui ne vont être intéressés par une chose : défendre leur petite place personnelle plutôt que se retrousser les manches. Nécessairement, il faut que les responsables soient jugés. On ne peut pas continuer à ne pas comprendre. L’ambiance doit être particulièrement malsaine. Changer, c’est un peu logique. Mais on sait aussi que quand on change, il ne faut pas attendre des résultats demain mais que ce sera dans un an ou dans un an et demi. Il faut avoir la patience ».
Alpine espère encore sauver la fin de saison
Du côté de l’écurie elle-même, Matt Harman, le directeur technique d’Alpine continue de croire à la quatrième place au classement constructeur, un objectif que poursuit le A fléché depuis son entrée en Formule 1 et qui figurait parmi les fameuses ambitions de début de saison. « Nous n’avons pas changé nos objectifs. Nous voulons être la quatrième meilleure équipe et je ne vois pas pourquoi nous n’y parviendrions pas d’ici la fin de la saison », a-t-il avoué à nos confrères d’Auto Motor und Sport. Alpine est actuellement sixième des constructeurs à 134 points de Ferrari qui occupe la quatrième place.
Les prochains Grand Prix des Pays-bas et d'Italie à Monza seront décisifs pour cet objectif qui semble malgré tout très difficile à atteindre. Des tests aéro devront également être effectués. Le GP des États-Unis sera aussi déterminant.