Le rééquilibrage des performances moteurs F1 en discussion
La domination de Max Verstappen en Formule 1 pourrait prendre fin dans quelques semaines, ou en tout cas être moins écrasante. En effet des sources haut placé ont révélé à nos confrères de Motorsport que le sujet d’un éventuel rééquilibrage des performances moteur aurait été ajouté au programme de la réunion de la Commission F1 de la semaine prochaine. Elle doit se tenir lors du Grand Prix de Belgique. Une question qui aurait été ajoutée à la suite d'une analyse de la Fédération internationale de l'automobile sur les performances des unités de puissance actuelles. Une décision qui a qui plus est été motivée par des inquiétudes de la part de l’écurie française Alpine sur le fait que son moteur Renault pourrait ne pas être au niveau de la concurrence et qui expliquerait en partie les contre-performances d'Alpine ayant menées au limogeage de nombreux cadres dont le PDG Laurent Rossi.
Certaines sources s’interrogent à propos justement de ces performances moteurs. Elles suggèrent que celle des différents blocs turbo hybrides, gelés depuis l'an passé et ce jusqu'en 2025, tende vers un déficit de puissance pour Renault situé entre 15 et 25 kW, soit 20 et 33 chevaux par rapport aux autres moteurs utilisés sur le circuit automobile F1. Néanmoins, cette information est à prendre avec des pincettes puisque ni la FIA, ni Renault ne l’ont confirmé, ils n’ont d’ailleurs même pas voulu faire le moindre commentaire.
Un déficit qui pourrait coûter très cher à Renault
Malgré la sur-domination de Max Verstappen, les performances globales de cette saison restent très serrées. Si il y a réellement un déficit chez Renault par rapport à ses concurrents, cela pourra coûter très cher à l’écurie française. Les ambitions données en début de saison sont loin d’être remplies actuellement ou en tout cas loin d’être sur la bonne voie, un déficit moteur pourrait presque signer une saison blanche pour Alpine. Il est d’autant plus frustrant pour les supporters de Pierre Gasly et d’Esteban Ocon que, sous les règles du gel, les moyens sont très limités pour améliorer la situation actuelle.
La règlementation technique de la FIA ne permet des modifications qu’« à des fins de fiabilité, de sécurité, de réduction des coûts ou de changements accessoires minimes » nous explique-t-on. Or ici, la fédération pense disposer de preuves que l'écart de performance est notable, elle estime ainsi qu'il est possible d'agir afin de rééquilibrer les choses.Si aucune décision n'est finalement prise, certains hauts placés de l'écurie pourraient bien perdre leur place, faute de bons résultats.
Une situation qui n’est pas inédite
Un rééquilibrage a déjà été opéré dans l’Histoire de la F1. Ça a notamment été le cas lors de l'ère des V8, à partir de 2007. L’objectif était de permettre au peloton d'être plus resserré après que certains motoristes aient exploité des modifications liées à la fiabilité pour améliorer leur propre performance, s'offrant ainsi un avantage considérable. Mais avec la mise en place du gel actuel, il avait été décidé de ne pas inclure dans la réglementation de mécanisme d'équilibrage car il était estimé que les performances étaient suffisamment proches. Si un accord est ainsi trouvé en Commission F1 sur la mise en œuvre potentielle d'un rééquilibrage, il est pour le moment impossible de savoir quelle forme celui-ci pourrait prendre.
La question d’un rééquilibrage avait d’ailleurs déjà été posée ces dernières saisons. La limitation de puissance des monoplaces Mercedes était le principal objectif. Renault était aussi au centre des discussions puisque ce rééquilibrage lui aurait permis de rattraper son retard. Il n’y a cependant jamais eu de véritable réponse de la part de la FIA.