La F1 fait le choix de ne pas remplacer le GP de Russie 2022
Il y a quelques semaines, Stefano Domenicali, président de la Formule 1, avait affirmé "avoir plusieurs solutions pour remplacer le GP de Russie", annulé avant même le début de la saison 2022 à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a vu également Renault cesser et vendre ses actifs à l'État russe.
Pourtant, ce mercredi 18 mai, la F1 annonce finalement ne pas vouloir remplacer cette épreuve, et laisser un calendrier 2022 à 22 courses, comme ce fut le cas également la saison dernière. À noter que le contrat entre la F1 et la Russie a été rompu pour les prochaines années à venir, ce qui signifie que les pilotes de la catégorie reine ne rouleront plus sur le circuit de Sotchi, ni sur aucun autre circuit du pays.
De potentiels candidats mais aucune option conservée
À en écouter le président de la F1 il y a quelques mois, il n’y avait aucun doute sur la tenue des 23 épreuves cette année. En réalité, si les options ont existé, aucune n’offrait les garanties nécessaires et demandées.
Pays hôte de la prochaine Coupe du Monde de football, le Qatar s’était porté candidat comme remplaçant au Grand Prix de Russie. Toutefois, des inquiétudes liées à la chaleur pour le public présent à Doha ont fait tomber le plan à l’eau.
Autre solution, intervenue lors du dernier Grand Prix d’Australie remporté par Charles Leclerc, une deuxième course à Singapour, de jour cette fois, une semaine avant la course de nuit. Dans le même temps, Hockenheim s’est invité à la discussion mais cette alternative s’est vue rejetée pour des problèmes de logistique. En effet, il n’était pas possible de mettre cela en place pour pouvoir courir le week-end d’après à Singapour.
Ainsi, aucune solution n’a été retenue et le calendrier F1 2022 restera figé, sauf autre annulation, à 22 épreuves.
L’argent aura eu le dernier mot
Si les circuits et pays qui se sont proposés pour remplacer la Russie ont été rejetés, cela est aussi en raison de l’aspect financier. Pendant la période de Covid, les organisateurs de la Formule 1 avaient offert un rabais pour pouvoir tenir un calendrier correct et proposer un minimum de courses nécessaires pour ne pas perturber une saison qui a débuté avec plusieurs mois de retard.
Mais cette année, pas de cadeau, d’autant plus que la situation économique mondiale est marquée par une forte inflation qui fait souffrir les équipes de Formule 1. À deux jours du début des premières séances d’essais libres sur le circuit de Barcelone, il restera donc 16 épreuves à disputer à la fin de ce week-end catalan.
Du côté des équipes comme des pilotes, cette nouvelle n’est pas forcément mauvaise puisque cela leur offre un peu de repos, et un peu de répit concernant le respect du plafond budgétaire.