Grand Prix d’Italie: Renault rate le coche mais obtient de gros points
Forcément, les performances de l’équipe étaient surveillées de près ce week-end. Lors des deux premières séances, les deux Renault sont restées assez discrètes, l’équipe préférant ne pas se focaliser sur le chronos, tout en rassurant en indiquant à la presse, que les deux pilotes en avaient encore sous le pied.
Pendant ce temps, Renault a officialisé l’arrivée de la marque Alpine F1 Team en remplacement de Renault Sport. Un simple changement de nom qui n’aura bien sur pas d’impact sur l’équipe, mais qui prouve une fois de plus l’engagement de Renault en Formule 1.
Ce n’est qu’en EL3 que Ricciardo a confirmé la bonne tenue de sa monoplace, en se positionnant au 4ème rang derrière Bottas et les deux McLaren, tandis que Ocon obtient le 8ème temps.
Les qualifications ont été un peu compliquée puisque Ricciardo est passé en Q3 de justesse pour finalement réaliser le 7ème temps, tandis que le français Ocon a de nouveau échoué en n’obtenant que le 12ème temps.
Après le départ, les deux McLaren à moteur Renault de Sainz et Norris, suivies de Perez et Ricciardo. Les positions resteront ainsi, avec de très faibles écarts hormis avec le leader Hamilton, jusqu’au 20ème tour et l’intervention de la voiture de sécurité pour débarrasser la Haas de Magnussen. Au restart de la course, Leclerc sur sa Ferrari sort violemment de la piste, entraînant la suspension de la course. A la défaveur des arrêts aux stands intervenus sous le régime de la Safety Car, Ricciardo est alors 9ème tandis que Ocon est 12ème.
Avec 25 tours restant à parcourir, les deux pilotes sont contraints de remonter dans la hiérarchie pour marquer des points. A la faveur de concurrents plus lents (notamment les deux Alfa-Romeo), et de quelques pénalités infligés (Hamilton), les deux pilotes Renault parviennent à remonter pour se positionner en 6ème (Ricciardo) et 7ème position (Ocon), avant que Hamilton, reparti bon dernier suite à sa pénalité, parvient à prendre la 7ème place à Ocon dans les derniers virages.
Si le résultat obtenu est donc plutôt bon, on ne peut s'empêcher de penser que l’équipe aurait pu mieux profiter de la situation. Preuve en est avec la victoire inattendue mais méritée du français Gasly sur sa modeste Toro Rosso, poursuivi de très près par la McLaren de Sainz et la Racing Point de Stroll.
Avec ses 12 points récoltés, Renault passe devant une équipe Ferrari en pleine débâcle sur ses propres terres. En revanche, elle cède du terrain sur McLaren (+18) et recède des points à Racing Point (+4). La 4ème place reste donc très fragile tandis que la 3ème paraît désormais inaccessible.
Quant aux équipes de Viry-Châtillon qui sont en charge du développement du moteur chez Renault, elles peuvent se féliciter de voir leur moteur truster à la régulière, le haut du classement, sur des pistes telles que Monza ou Spa.
“Les différents incidents de course ont compromis notre position en piste et nous ont finalement contraint à nous contenter des sixième et huitième rangs. C’est frustrant pour toute l’équipe, mais il ne faut pas se cacher derrière des éléments hors de notre contrôle. Ce week-end, notre monoplace n’était clairement pas aussi forte que les McLaren, mieux placées dans des circonstances similaires. Il est néanmoins bon de voir quatre moteurs Renault dans les huit premières places sur un tracé aussi exigeant que Monza.” Cyril Abiteboul