Une parade d’Alpine emblématiques sur le circuit Paul Ricard
Jean Alesi, René Arnoux, Jean-Pierre Jarier mais aussi Alain Serpaggi ou encore Jean-Charles Rédélé (fils de Jean Rédélé, fondateur de la marque Alpine), autant dire que du beau monde était attendu le week-end dernier sur le circuit Paul Ricard du Castellet, dans le sud de la France, une semaine après les 24H du Mans 2022.
Et que dire des autos de compétitions réparties sur six plateaux qui ont fait ressurgir de lointains souvenirs pour les plus anciens, mais aussi des frissons et de l’émerveillement pour les plus jeunes. Si vous n’étiez pas à la 4e édition du Grand Prix de France Historique du 17 au 19 juin dernier, alors vous avez raté un monument du sport automobile. Mais comme tous passionnés, nous sommes là pour vous faire revivre cet événement !
La série BOSS GP, des F1 des années 90 et 2000 à couper le souffle…et pas que !
10h30 vendredi 17 juin 2022, la jeunesse actuelle ne comprend pas pourquoi les plus anciens s’équipent de boules quies en déambulant dans les stands du Paul Ricard. La réponse survient seulement quelques minutes plus tard, après la mise en route de la douce mélodie, ou plutôt brutale, des moteurs V10 des F1 des années 90 et 2000.
Frissons, poils qui s’hérissent, silence total, excepté la présence du son, au ralenti, de ces voitures d’exception, ça y est, le week-end est lancé ! Remarquez que l’on ne parle pas de bruit ici, mais bien de son, car à vrai dire, ce dernier est inimitable et nous avait manqué.
Si en piste les F1 n’étaient pas nombreuses, les Toro Rosso STR3 ex Sebastian Vettel, Jaguar F1 et Benetton F1 ex Alesi de 1997 nous ont offert un spectacle inoubliable. À bord, les heureux pilotes de ces voitures mythiques n’ont pas fait dans la dentelle, pour le bonheur des yeux et des oreilles des quelques milliers de spectateurs présents tout au long du week-end.
Ces F1 des années 90 et 2000 n’étaient pas les seules en piste puisqu’elles étaient suivies par des Dallara GP2 et leur moteur V8, mais aussi d’autres monoplaces issues de championnats majeurs, comme les World Series ou l’Auto GP.
Aux abords de la piste le spectacle était également au rendez-vous avec l’explication et le démarrage d’un autre bloc d’exception, le V12 Ferrari d’une Dallara F1 de 1992. Un nouvel endroit où les passionnés pouvaient reprendre une petite dose d’adrénaline avec les différents créneaux de démarrage du moteur sur tout le week-end.
Une vingtaine d’autres F1 des plateaux BOSS GP et années 70 étaient exposées dans le paddock. On retrouvait, entre autres, la Ferrari ex Alesi de 1993, année du succès au championnat d’Alain Prost sur sa Williams-Renault, mais aussi les McLaren ex Hakkinen de 1994 et Raikkonen 2002.
Pour rester dans l’ambiance F1, pilier du Grand Prix Historique, d’autres animations ont pris place avec notamment un espace de simulation, une maquette du circuit Paul Ricard réalisée à partir de Lego et plus de 600 heures de travail, ainsi que la démonstration d’une construction de Formule 1 avec le programme « F1 in school ».
Une parade inoubliable de plusieurs tours des 5,5 km du circuit F1 Paul Ricard
Il n’y avait pas que les pilotes qui pouvaient prendre la piste ce week-end, les propriétaires de véhicules historiques ou de prestiges ont eu l’honneur et la chance de pouvoir participer à la parade Berlinette Magazine et clubs auto. Une centaine d’autos de toutes marques a pu faire chauffer la gomme et les moteurs sur plusieurs tours de ce circuit qui sera à nouveau à l'honneur dans un mois avec le Grand Prix de Formule 1.
La marque Alpine était bien représentée ce week-end, comme depuis quelques jours d'ailleurs avec la sortie de nombreuses séries limitées. Afin de fêter la sortie de son numéro 110, le périodique Berlinette Magazine a donc choisi d’inviter un maximum de berlinettes. C’est donc évidemment beaucoup de A110 que l’on a pu croiser sur la piste.
De nombreuses Ferrari étaient également de la partie. 458 Italia, 348 tb, 360 Modena, F430, le V8 du cheval cabré n’a cessé de rugir. Nous avons eu l’honneur et le privilège de pouvoir participer à cette magnifique parade, en tant que conducteur d’une F430, et pas n’importe laquelle ! Sans doute la mieux équipée et finie de France, avec notamment son pack carbone, ses sièges baquets avec harnais compétition, son coloris Rosso Scuderia, cette Ferrari F430 de 490 ch a attiré le regard et la curiosité tout au long du week-end.
Le propriétaire de ce bijou nous est familier, puisqu’il n’est pas rare de le croiser sur les différents circuits de France au volant de sa Formule Renault 2.0, pour le compte du Championnat de France de Formule Renault organisé par le TTE (Trophée Tourisme Endurance). Il s’agit de Jérémy Clavaud, heureux nouveau propriétaire de ce véhicule mythique qui ne cache pas ses émotions : « c’est la concrétisation d’un rêve de gosse, non seulement d’avoir pu acquérir une Ferrari, mais aussi de pouvoir rouler sur ce circuit de renommé mondiale (…) c’est un privilège, une chance et nous pouvons remercier l’organisation et le circuit pour cet événement ».
Plus qu’un pilote ou une connaissance, Jérémy Clavaud est aussi pour nous un ami, un passionné au grand cœur qui nous a laissé l’immense privilège de parader avec sa Ferrari F430 pour plusieurs tours sur ce tracé. Les mots ne sont que trop peu représentatif du plaisir absolu de pousser chaque rapport à plus de 8500 tr/min et de côtoyer les 250 km/h sur la piste, là où dans un mois maintenant, les Charles Leclerc, Max Verstappen, Lewis Hamilton et compagnie dépasseront les 330 km/h !
Le pilote de la Formule Renault numéro 17, aux couleurs d’ailleurs de son pays et du circuit Paul Ricard vous donne rendez-vous pour la prochaine manche du Championnat de France de Formule Renault du TTE le week-end du 8 au 10 juillet prochain sur le circuit de Dijon-Prenois.
Un week-end d’exception avec des monoplaces à jamais dans l’histoire du sport auto
Outre les F1, d’autres catégories tout autant spectaculaires concouraient ce week-end. Avec son plateau d’une quarantaine de monoplaces, la Formule Ford est venue célébrer l’histoire d’une catégorie école vieille de plus d’un demi-siècle et qui a révélé de grands noms de la course automobile comme James Hunt, Nigel Mansell, Ayrton Senna ou encore Jenson Button.
Structurellement incroyable, ces autos très joueuses à moteur Ford Kent 1600 cm3 ont également garanti le spectacle avec le retour au volant de pilotes de renoms, Eric Hélary et Soheil Ayari, respectivement champion de France dans la catégorie en 1988 et 1994.
Évoquées précédemment, des Formule Renault Classic des années 80 à 90 se sont livrées bataille lors des courses du samedi et dimanche. Évidemment, c’est l’inévitable Lionel Robert qui s’est illustré en remportant les deux manches. Personnage indissociable du sport auto, cet arnageois de 60 ans n’a rien perdu de son pilotage, lui qui a participé à de nombreuses reprises aux 24 h du Mans dans les années 90, notamment avec Courage Compétition sur Cougar Porsche C26S et C28S, ou encore avec Didier Bonnet dans la catégorie LMP2 en 1998 sur une Debora BMW. À noter qu'en parlant de BMW, la marque ne sera pas présente au prochain Mondial de l'Auto de Paris.
Ce week-end d’exception du Grand Prix de France Historique s’est conclu par une dernière parade des véhicules du Clubs Auto. Si le retour à la réalité est difficile à accepter, le rêve sera de retour au Castellet dans tout juste un mois, puisque du 22 au 24 juillet prochain se déroulera la 12e manche du championnat du monde de Formule 1. À noter que les quelques 200 000 spectateurs attendus pour cette édition devront en profiter puisque le patron de la F1, Stefano Domenicali, réfléchirait à un projet incroyable avec Nice pour l'organisation de l'épreuve dès 2023, étant donné que le contrat du circuit Paul Ricard arrive à échéance cette année.