La possible arrivée d’un nouveau radar-tronçon plus performant
Le radar-tronçon, ce dispositif inauguré en France en 2012 qui permet de verbaliser les excès de vitesse grâce à un calcul de l’allure moyenne d’un véhicule entre deux points. Perché aux extrémités de deux mâts, à deux positions différentes, ce système se base sur la durée du trajet sur la portion surveillée pour savoir si oui, ou non, le véhicule est en infraction. Pour faire simple, si vous deviez parcourir 3 km en 8 minutes et que vous les avez parcourus en 7 minutes 30, alors le dispositif saura que vous n’avez pas respecté la limitation de vitesse et vous serez ainsi verbalisé. Mais le gouvernement ne compte pas s’arrêter là concernant ce type de radar et souhaite le rendre encore plus performant, avec la possibilité d’être amovible, comme les radars de chantier. Ajouté à cela la volonté de ne plus signaler les contrôles et vous pouvez vous demander où cela intervient dans la Sécurité routière...
Un coût de maintenance qui s’élève déjà à presque 20 000 € par an
Aujourd’hui en France, on compte moins d’une centaine de radar-tronçons sur le bord des routes. Ces derniers demandent un coût d’entretien de presque 20 000 euros par an. À titre de comparaison, ce sont les radars mobiles embarqués qui coûtent le plus cher à entretenir avec, pour chacun, un montant moyen de 30 000 euros par an, soit un total de 12,3 millions d’euros. Les radars fixes, eux, en demandent 6,8 millions, tout comme les radars tourelles. À noter également l'arrivée du premier radar autonome inauguré en Côte-d'Or. Ces recettes pourraient toutefois diminuer à l'avenir puisque le gouvernement planche sur un arrêt de la perte de points pour les "petits excès" de vitesse.
Le gouvernement s’appuie donc sur les recettes de ces radars afin de renforcer leurs dispositifs. Pour 2022, l’exécutif prévoit que les radars routiers devraient rapporter 714 millions d’euros, soit 110 millions d’euros de moins qu’en 2017, même si cela reste une somme très importante. Une partie de cette somme doit être réinjectée dans l'entretien des routes, mais ce dernier est parfois en piteux état...Toutefois, la cour des comptes interpelle quant à l'efficacité de ces radars sur la sécurité routière. C’est pourquoi il a décidé vouloir installer plus de radars de type tronçon, et au passage plus performants. De quoi pouvoir se payer la facture des 26 Alpines que va commander la gendarmerie.
Plus efficace et surtout amovible
Alors que le DCA (Département du Contrôle Automatisé) vient de publier une demande d’information concernant la présentation des nouveaux radars-tronçons, le cahier des charges précise que ce dispositif devra être en mesure de verbaliser la nuit, grâce notamment à un faisceau infrarouge. En plus de cela, ce dernier pourrait bien être amovible, comme les radars de chantier.
Le DCA va même plus loin et souhaiterait créer un dispositif capable de détecter les infractions sur plusieurs points d’entrée et de sortie. Plus simplement, à chaque intersection ou notamment entrée sur autoroute, un radar-tronçon pourrait faire son apparition et pouvoir être en mesure de verbaliser les contrevenants sur de plus grandes distances. Néanmoins cela semble encore difficile à imaginer, même s’il faut rester vigilant suite aux dernières mesures annoncées.
Pour rappel Renault a décidé de brider ses nouveaux modèles à 180 km/h dès 2022. Dans la même année, on notera l’arrivée, en juillet, d’un nouveau limiteur de vitesse intelligent, qui plus est obligatoire, qui forcera les automobilistes, par différentes manières, à respecter les limitations de vitesse. Sans oublier la présence de boites noires, dont les usages futurs laissent présager du pire.
À noter qu'un nouveau système de péage sans barrière fera son apparition sur l'autoroute A79, serait-il donc possible de voir ce nouveau type de radar sur cette portion ?