Comment font les marques pour vendre des voitures électriques à 25 000 €
Les constructeurs automobiles sont de plus en plus nombreux à développer des modèles électriques, norme Euro 7 oblige, raison pour laquelle leur part de marché augmente années après années. L’objectif des marques généralistes est désormais de sortir ce genre de modèles à environ 25 000 euros. C’est le cas de Renault, Volkswagen, Opel ainsi que de Tesla. Bien sûr, cela ne concerne pas les SUV, il y a aucune chance pour qu’un potentiel Austral électrique soit vendu à ce tarif là. Ce sont les petites citadines comme la Clio par exemple qui sont concernées. Certaines marques se sont d’ailleurs déjà lancé comme Citroën par exemple avec sa nouvelle C3, la ë-C3. Dacia propose sa Spring depuis longtemps à des tarifs qui tournent autour de 25 000 euros. Une citadine zéro émission à un tel prix représente un défi à la fois technologique et industriel.
Une concurrence qui fait baisser les prix
Même si à l’heure actuelle on tend vers des citadines électriques à 25 000 euros environ, ça n’a pas toujours été le cas. Pour la Peugeot e-208 ou pour la Renault Zoé par exemple, il fallait sortir 10 000 euros de plus de son porte-monnaie, on avoisinait donc plus les 35 000 euros pour ces deux modèles. Toutefois une marque réussit depuis quelque temps à détruire la concurrence grâce au prix de sa citadine électrique, c’est Dacia avec sa Spring qui ne coûte que 20 790 euros. Cependant, le véhicule présente quelques défauts par rapport à ses rivaux, notamment en terme d’autonomie, tout le contraire de la nouvelle génération de voitures électriques qui arrivent, avec pour objectif principal de progresser de manière significative en matière d’autonomie.
La Citroën ë-C3 est à seulement 25 000 euros
« Nous avons une diversité super simple, y compris pour le client, puisqu’il a seulement à choisir entre deux versions, il n’y a pas d’options et cela aide aussi du point de vue fabrication, à avoir une voiture avec peu de diversité industrielle » confie le directeur général de Citroën, Thierry Koskas à nos confrères de BFMTV. « Pour Alexandre Marian, partner et managing director en charge de l'automobile chez AlixPartners, « Il faut que les constructeurs soient prêts à mettre moins de contenus dans une voiture par rapport à nos standards européens, à, l’image des 2CV ou des R5 des années 70 ».
La batterie est primordiale
Les prix tendent donc à diminuer c’est un fait, notamment grâce au travail qu’effectuent de nombreux constructeurs automobiles sur les batteries. Celle-ci représente près d’un tiers du coût du véhicule. Citroën utilise une batterie LFP (Lithium-Fer-Phosphate) par exemple pour sa ë-C3, pourtant, la marque aux chevrons utilisait une technologie différente pour ses C4 électriques. La batterie LFP est plus simple à intégrer et ses performances sont très intéressantes d’après Citroën. Raison pour laquelle la marque leadeuse en matière de véhicule zéro émission, Tesla, utilise le même type de batterie.
La plupart des batteries sont fabriquées en Chine. « Les prix de toutes les matières premières pour la voiture électrique se sont envolés depuis le début de la guerre en Ukraine » explique Alexandre Marian. « Le lithium pose de véritables enjeux de sécurisation des approvisionnements, or les Chinois ont signé des contrats de long terme sur ces matériaux, ils ont donc des prix très compétitifs. En Europe en revanche, on installe encore les gigafactories, il faut encore attendre les retours sur investissement ».