Une batterie révolutionnaire Sodium-ion pour les Renault électriques
Les voitures électriques semblent être l'avenir de l'automobile, malgré les hausses récentes du prix de l'électricité. Mais la technologie doit encore énormément progresser pour devenir plus accessible que ce soit d'un point de vue économique mais aussi écologique.
C’est une révolution sur le marché automobile : la batterie sodium-ion ! Celle-ci intervient comme une excellente alternative aux batteries utilisées actuellement sur les modèles électriques présents sur le marché automobile, la lithium-ion. De nombreuses raisons prouvent que cette nouvelle technologie devrait être bien plus bénéfique que l’actuelle.
Son abondance d’abord, le sodium utilisé pour ces nouvelles batteries est un élément bien plus présent sur le globe terrestre que le lithium. Ainsi, rien que dans la croûte terrestre, on retrouve 2,6 % de sodium contre uniquement 0,06 % de lithium. Que ce soit dans la terre ou sur les continents mais aussi dans les océans, il est beaucoup plus simple de se procurer du sodium. Tout simplement dans l’eau de mer sous forme de chlorure de sodium par exemple alors que son concurrent se concentre dans des régions précises, comme l’Argentine, la Bolivie ou le Chili. Trois pays d’Amérique latine qui cumulent à eux seuls les deux tiers des ressources mondiales en matière de lithium.
Forcément, si le sodium est plus fréquent sur la planète et qu’en plus d’avoir une plus grande quantité disponible, l’élément est beaucoup plus accessible est plus facile à prélever, les coûts de production en pâtissent inévitablement, et pour la bonne cause cette fois puisque l’extraction de sodium coûte moins cher que pour le lithium. La pollution liée au prélèvement du sodium n’est pas inexistante mais bien plus faible que pour le lithium. Le seul point négatif qui intervient comme un défaut de cette nouvelle technologie pour batterie électrique, c’est la densité énergétique. Celle-ci n’est pas à la hauteur de ce qui est actuellement proposé sur le marché avec les batteries lithium-ion.
L’avenir des voitures électriques ?
Avant de s’enflammer sur le futur de la gamme électrique du marché automobile, il faut patienter. Patienter parce que la technologie n’est pas encore totalement au point. Les progrès se font de mois en mois et on en arrive au point où le développement de cette batterie touche à sa fin sur plusieurs continents. C’est Renault qui semble être à la tête de cette course à la batterie sodium-ion pour le moment. Une avance que la marque au losange peut se féliciter d’avoir, notamment grâce à Jiangling Motors Electric Vehicle (JMEV), une coentreprise chinoise dont le Groupe Renault est actionnaire majoritaire, et à son partenaire Farasis Energy.
Le producteur de batteries a annoncé en août dernier vouloir construire une nouvelle usine à Ganzhou avec un objectif de capacité annuelle de 30 GWh. Il a été atteint, l’entreprise est donc désormais prête à fournir JMEV afin de lui permettre d’entamer la production à grande échelle de l’EV3 dès le 30 juin prochain.
Mais la stratégie de Renault ne devrait pas se limiter à sa co-entreprise chinoise. L’objectif à terme risque de se concentrer sur la filiale « Low cost » du constructeur Français, Dacia. Une fois la production de l’EV3 démarrée au niveau industriel, Renault utilisera cette nouvelle technologie sur les véhicules du groupe. Les modèles de Dacia comme la Spring par exemple étant leader sur le marché électrique, tout porte à croire que les voitures de la marque roumaine devraient en profiter. La Mégane, la Zoé et la Twingo sont également de potentielles candidates pour cette batterie sodium-ion. Enfin, on peut aussi penser que si cette technologie arrive à être pleinement exploitée, on la retrouvera sur d'anciennes voitures en rétro-fit.