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L'enfer du paiement de la recharge bientôt de l'histoire ancienne ?

Passer d’un véhicule thermique à un véhicule électrique se fait naturellement du point de vue de la conduite. Pourtant, c’est sur les aspects pratiques que l’on rencontre le plus de difficultés.
Par le 21/02/2024

Si une recharge à domicile ressemble au paradis, en revanche, recharger sur la voie publique ou dans des stations ressemble souvent à un enfer. Nous n’allons pas parler ici de la problématique de trouver des bornes, ni de leur disponibilité, pas plus que du prix, et encore moins de leur compatibilité mais bien du processus de paiement.

On se demande parfois qui a eu l’idée de créer cet enfer et dans quel but ? Alors que nous sommes en 2024, que l’on nous vend la très marketing intelligence artificielle et la simplicité tout azimut censée nous faciliter la vie, recharger son véhicule est simplement une horreur. A l'heure de l'intelligence artificielle, un peu d’intelligence humaine n’aurait pas été de trop.

Pendant plus d’un siècle, les automobilistes ont pris l’habitude d’aller à la pompe, de remplir le réservoir (grâce à un pompiste dans le passé) puis de payer avant de repartir. C’était simple, efficace et sans (mauvaise) surprise. Que l’on aille chez Total, Shell, Esso ou encore une station de supermarché, une carte bancaire suffit.

La jungle des bornes de recharge

Pourtant, avec le développement des bornes de recharge, certains cerveaux bien illuminés ont trouvé judicieux de réinventer la roue, en imposant de disposer d’un badge, souvent payant d’ailleurs afin de rendre les usagers captifs.

Si bien que l'utilisateur occasionnel d’un véhicule électrique se retrouve vite perdu, et souvent, sans possibilité de recharger. Car sans le badge de l’opérateur, point de recharge… Et avant 2019, certaines bornes imposaient de disposer d’un abonnement… Sachant que chaque département ou région dispose de son propre réseau (en plus des réseaux classiques tels que Ionity par exemple), imaginez l’enfer pour un touriste qui traverse le pays, et pire, pour un étranger ! Depuis 2019, l’Europe impose (via la loi LOM de 2019) malgré tout que chaque opérateur propose un prix à l’acte. Mais bien souvent, sans abonnement, bonjour le prix !


Pas de badge ? Pas de recharge !

De fait, un marché s’est développé, celui des badges compatibles avec plusieurs réseaux. On appelle cela des opérateurs de Mobilité. Une bonne idée mais qui impose un surcoût, très variable d’un opérateur à un autre comme l’a révélé Que Choisir. Outre le prix du badge (19€ chez Total, gratuit chez Mobilize, 20€ chez Chargemap, etc.), le prix de la recharge supporte un surcoût très aléatoire d’une borne à une autre. Comme si le prix de la recharge n’était déjà pas assez cher !

Heureusement, quelques acteurs ont quand même été plus intelligents. On pense notamment à Lidl chez qui il est possible de payer via un site web, une application ou un badge avec RFID. Bien, mais toutes ces applications dans tous les sens commencent vraiment à être pénibles. Et c’est sans penser à ceux qui ne savent pas s’en servir comme les personnes les plus âgées. Et comme si cela ne suffisait pas, après avoir payé, la banque grâce aux nouveaux dispositifs de sécurité imposés par l’Europe va vous demander de confirmer par sms ou par… l’application. Que d’opérations inutiles pour une simple recharge. Et tout ce temps passé, s’ajoute au temps de recharge…

Alors, la question est simple en apparence, mais probablement plus compliquée dans les faits puisque cela n’a pas été fait: pourquoi ne pas mettre un terminal de paiement directement sur la borne ? Est-ce si compliqué à faire que cela ? Cela semblerait bien être l’idée du siècle pour enfin arrêter d’emmerder les français comme disait le président Pompidou.

Les pétroliers l’ont fait il y a bien longtemps déjà , c’est bien que cela semble possible non ?

L’Europe met tout le monde d’accord

Heureusement, bien qu’un peu tard, l’Europe a décidé d’arrêter ce cirque ridicule, preuve qu’elle peut aussi prendre des décisions en faveur des usagers comme celle pour uniformiser les chargeurs d’appareils électroniques. Elle a ainsi décidé de siffler enfin la fin de la récréation sur les bornes de recharge.

La directive AFIR qui entre en vigueur en 2024 va rendre obligatoire le paiement par carte bancaire sur les bornes de recharge. Autre décision bénéfique pour les utilisateurs, l’affichage du prix au kWh pour les bornes de plus de 50 kW au lieu du prix à la minute (qui avantageait les voitures avec un chargeur rapide au détriment des autres).

Avec ces décisions, on pourra enfin arrêter de se poser 1 000 questions au moment d’aller se recharger. Il reste cependant à espérer qu’un paiement par carte bancaire ne sera pas plus coûteux que via un badge avec abonnement. Mais cela va dans le bon sens. Enfin !

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