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La guerre des prix sur les voitures électrique va signer la fin du bonus

Cela n’a échappé à personne, le prix des voitures électriques semble fondre comme neige au soleil, après deux ans de hausses constantes. Une bonne nouvelle pour les acheteurs, mais comment expliquer ce renversement de situation ?
Par le 22/01/2024

Lorsque les premières voitures électriques ont été commercialisées, on se plaignait d’un prix élevé, à cause de leur batterie. En effet, bien que ces voitures soient globalement plus simples que des voitures thermiques puisqu’elles se passent de nombreuses pièces couteuses (embrayage, boite de vitesse, moteur à combustion), en revanche, la chimie de la batterie en plus des soucis éthiques, pose de gros problèmes financiers puisqu’à elle seule, elle représente près de 20% du prix de la voiture, parfois plus.

En cause, l’utilisation de matières premières difficiles à extraire, et donc, chères. Le Lithium par exemple, ou encore le Cobalt sont les principaux composants qui sont le plus couteux. Le Cobalt est ainsi deux fois plus cher que le Nickel et quinze fois plus cher que le l’aluminium (sources Markets Insider).

Depuis de nombreuses années, on nous promettait que les prix de ces voitures allaient baisser au fur et à mesure que les volumes augmenteraient. Pourtant, bien que ces voitures se soient développées, il n’en n’a rien été, bien au contraire. Devant une demande en forte hausse, la tension sur les matières premières a au contraire provoqué une nette hausse des prix.

Des prix très volatils en 2022 et 2023

En 2021, les cours du Lithium se sont envolés de 400% tandis qu’en janvier 2022, le prix de la tonne était de 48 000 dollars alors qu’elle était à près de 5 000 € pendant la période du COVID. En 2023, après les achats paniques, les stocks étaient à leur maximum et le ralentissement des ventes de voitures électriques en Chine a provoqué l'effondrement des cours. En 9 mois, entre janvier et octobre 2023, selon Les Echos, les cours se sont effondrés de 70% et atteignent 23 450 dollars la tonne contre 80 000 en décembre 2022. Même chose pour le Nickel dont la baisse a été de 40% en 9 mois tandis que le Cobalt se satisfait désormais de 30 000 dollars la tonne.

Contrairement aux promesses, la hausse de la demande n’a ainsi pas fait chuter les prix, bien au contraire. Et c’est surtout grâce à la baisse de la demande que les prix actuels des voitures électriques sont en baisse faisant au passage quelques déçus chez les clients qui ont acheté leur voiture au mauvais moment.

De sorte, de nombreux constructeurs ont décidé en ce début d'année, de baisser leurs tarifs. C'est le cas notamment de Renault pour sa Mégane (en revanche, d'autres modèles comme la Zoé ou le Kangoo sont toujours vendus aussi chers même s'ils sont éligibles au leasing social, mais aussi Tesla ou encore MG.

Autre facteur permettant de réduire les coûts, les constructeurs travaillent activement pour réduire l’utilisation de ces matières premières. Chez Renault par exemple, le futur moteur électrique se passera totalement de terres rares. Et du côté des batteries, de nouvelles technologies permettent soit de réduire leur utilisation, soit de les supprimer. La technologie LFP par exemple permet de se passer de Cobalt. Technologie déjà connue depuis plus de 10 ans et bien connue dans le monde de la vanlife, elle présente cependant l’inconvénient de pouvoir moins stocker d’énergie que celles au Cobalt. Cela n’empêche cependant pas Tesla de faire appel à cette solution pour ses derniers modèles.


Le technologie LFP est souvent utilisée pour les batteries 12V des van et campings-car

Baisse des prix et suppression à venir du bonus écologique

Mis en place pour réduire le prix des voitures électriques, le bonus écologique pourrait bien vivre ses derniers mois. L’État, qui cherche par tous les moyens à réduire ses frais (il veut notamment réduire le bonus dès cette année), ne peut pas continuer encore bien longtemps à subventionner le secteur. Premier coup de canif, la fin des subventions pour les voitures qui proviennent de pays en dehors de l’Europe. Officiellement, leur bilan écologique n’est pas bon. En réalité, cela permet de réduire la voilure, et de ne plus financer les constructeurs chinois, qui de fait, ont décidé de baisser les prix comme chez MG par exemple.

Mais si la baisse des prix se confirme, le bonus écologique pourrait bien disparaître rapidement. Les voitures électriques ne vont certainement plus réellement baisser dans les années qui viennent. En revanche, le malus écologique a encore de longues années à vivre…

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