Renault premier contributeur au malus écologique avec un seul modèle !
Années après années, le malus écologique touche de plus en plus de voitures. Et si par le passé, les petits moteurs pouvaient y échapper, ce n’est désormais plus le cas. En 2023, le malus débutait à 123 gr CO2 / km alors qu’en 2024, il est passé à 118 gr. Cinq petits grammes qui n’ont l’air de rien mais qui dans les faits font beaucoup de différence.
Car en décalant ainsi la grille, un véhicule qui rejette 136 gr / km voit son malus passer de 330 € en 2023 à 650 € en 2024. C’est ce qui explique que les constructeurs retirent petit à petit de nombreux moteurs de leurs gamme, pour ne proposer plus que des hybrides ce qui fait grimper la facture pour les clients.
Chez Renault, en haut de gamme, c’est simple, le constructeur ne propose plus que des hybrides comme sur le nouveau Rafale (qui a fait son entrée à l'Elysée) ou l'Espace. D'autres modèles comme l'Austral se vendent principalement en hybride tandis qu’en entrée de gamme, même le petit 3 cylindres SCe 65 est désormais taxé de 50 € sur la Twingo thermique. Sur les autres modèles, pour ceux qui cherchent une voiture non hybride, seul le TCe 100 GPL n’est pas taxé, ou encore le seul bloc Diesel qui subsiste sur la Clio, le 1.5 dCi.
Des rentrées fiscales qui ont doublé
En seulement six mois, selon NGC-Data, les rentrées fiscales liées au malus ont doublé. Sur le premier semestre 2024, le montant enregistré est quasiment le même (737,3 millions d’euros) que sur tout 2023, tandis que sur deux ans, il a même triplé. Étant donné la situation, le milliard d’euros devrait largement être franchi d’ici la fin de l’année, même si les immatriculations du mois de juillet et août sont généralement calmes.
Renault et le Trafic principaux pourvoyeurs de la taxe
Marque la plus vendue en France lors du premier semestre, Renault est le plus gros contributeur à ce malus écologique, cela semble assez logique. Mais outre les véhicules électriques comme la Mégane E-Tech qui ne contribuent pas au malus (mais coûte cher au bonus), dans les faits, une grosse partie des ventes se fait en hybride, tandis que l'autre partie dépasse rarement les 500 €.
Pourtant, le constructeur représenterait à lui seul 179,4 millions d’euros, soit près d’un quart du montant total avec plus de 152 820 véhicules concernés. Étant donné que la la plupart de ses modèles VP en sont exemptés ou sont très peu touchés, d’où vient ce chiffre ?
Étonnamment, il provient des véhicules de la catégorie N1, à savoir les minibus dédiés au transport de personnes. Chez Renault, cela représente principalement le Trafic qui dispose d’un classement énergétique G malgré son moteur Diesel avec 184 g de CO2 / km soit un malus de…. 30 624 € ! Et pourtant, il s’est écoulé à seulement 4 360 unités depuis janvier. Il représente donc à lui seul la bagatelle de près de 106 millions d’euros.
Le Renault Trafic en version 9 places coute très cher en malus
Parmi les autres modèles très touchés par ce malus, on retrouve quatre autres minibus de marques concurrentes, suivis de la Porsche 911, premier vrai modèle à destination des particuliers. C’est là que l'ont voit l’ineptie du système qui vient toucher directement les familles nombreuses et sociétés (ou associations) qui répercutent bien sur ces taxes sur les coûts de transport qui explosent alors. Il ne faut donc pas s’étonner ensuite que les activités proposées par les centres aérés et autres centres de jeunesses ou clubs sportifs se réduisent comme neige au soleil et voient les prix grimper quand on connait la taxe pour un simple véhicule de transport.
Outre Renault, la marque Dacia est également impactée. Car outre la petite Spring électrique dont vous pouvez retrouver notre essai ici, la marque ne proposait jusqu'alors un moteur hybride que sur le Jogger. Pour tous les autres modèles, les clients de Dacia doivent donc désormais payer la taxe, sauf s’ils choisissent le bloc GPL. Modèle le plus vendu auprès des particuliers, la Sandero bien qu'elle ne soit pas proposée en version sportive en France, aurait ainsi rapporté 6,8 millions à l’État.