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Automobile : Forte restriction à venir dès janvier 2021

À quelques jours de la fin de cette difficile année 2020, le secteur de l’automobile commence à se tourner vers de nouveaux horizons. Avec un avenir qui tend vers la mobilité électrique, voici ce qui va changer dès le 1er janvier 2021.
Par le 07/12/2020

2021 continuera sur la lancée des années précédentes, à savoir insister sur une transition écologique. Le gouvernement a donc officialisé le projet de loi de finances pour l’année à venir qui prévoit un durcissement du barème du bonus/malus. L’achat de véhicules polluants sera encore plus coûteux.

Bientôt à la fin d’une année compliquée pour l’ensemble du secteur de l’automobile, les constructeurs se penchent vers le futur tout en gardant un oeil sur les nouvelles mesures restrictives fixées par l’Etat. Chez Renault, Luca de Meo va présenter d’ici quelques semaines le nouveau plan de route du Groupe pour les huit prochaines années. Le Groupe le sait parfaitement, il va falloir réduire sa gamme de motorisations thermiques afin de rentrer dans les cordes du nouveau barème de bonus/malus. Cela passera donc par une nouvelle gamme de véhicules hybrides mais aussi et surtout 100 % électriques, comme l’atteste la future Mégane eVision.

En septembre dernier, le gouvernement a serré encore un peu plus la vis pour ce qui est de la transition écologique au sein du monde automobile. Après avoir annoncé la baisse du bonus sur les voitures électriques, l’État a ensuite durcit le barème du bonus/malus. Le ministère de l’Économie a ainsi dévoilé la hausse du malus automobile pour les véhicules polluants avec des plafonds relevés et des seuils de déclenchement rabaissés. Un nouveau coup derrière la tête pour les constructeurs qui essaient tant bien que mal de survivre à la crise sanitaire et qui devront redoubler d’efforts pour proposer de nouveaux véhicules limitant au maximum leur rejet de CO2.

Forcer le passage à la mobilité électrique

Ce dispositif, qui prendra effet dès le 1er janvier 2021, vise à dissuader l’achat de véhicules trop polluants. Pour ce faire, le gouvernement n’a pas hésité à faire exploser les plafonds. Le malus  maximum va doubler, passant de 20 000 euros aujourd’hui à 40 000 euros dès le mois prochain puis 50 000 euros en 2022. En l’espace de seulement trois ans, cette taxe va donc être multipliée par 5 puisqu’elle était fixée à 10 500 euros en 2019.

Ce malus maximum s’applique aux véhicules neufs émettant au minimum 213 grammes de CO2 par kilomètre. Dès le 1er janvier 2021, ce plafond de 40 000 euros prendra effet sur les modèles qui émettront pas moins de 225 grammes de dioxyde de carbone par kilomètre.

Quels véhicules sont concernés ?

Sans surprise, les modèles sportifs ainsi que les gros SUV seront concernés. Une Alpine A 110 se verra donc attribuer un malus de 2 049 euros en 2021 puis 3 552 euros en 2022. La sportive de Dieppe s’en sort plutôt bien si l’on compare avec une Mégane RS, qui écopera d’un malus de 7851 euros en 2021 et 11 488 euros en 2022. Un malus qui devrait encore être plus élevé en 2023 sur l'ultime version de la Mégane RS. 

Le durcissement ne s’arrête pas là puisque chaque quantité de CO2 émise par kilomètre est associée à une taxe d’un montant spécifique. Et oui, le malus augmente et le seuil de déclenchement baisse, double peine donc. Actuellement, le malus est déclenché à 138 g de CO2/km et entraîne une taxe de 50 euros qui s’élève au fur et à mesure de la quantité de CO2 émise. Dès le 1er janvier prochain, ce seuil s’abaisse à 131 g de CO2/km puis 123 en 2022. La transition devra être rapide pour les usagers au risque de devoir débourser des sommes astronomiques pour pouvoir rouler. 

Soyez un minimum rassurés, les modèles comme la Clio V ne seront soumis à aucun malus. Tous les modèles Renault concernés par ce malus sont à découvrir ici. Néanmoins, cela annonce la fin proche des modèles sportifs et surtout thermiques. Renault a d’ailleurs déjà annoncé la fin de la vente de véhicules diesel pour 2022 et aussi la fin de sa saga Renault Sport dès 2023. La firme au losange va se consacrer sur le véhicule électrique.

Avec ce durcissement, le gouvernement maintient le cap et accède à l’une des revendications de la Convention citoyenne pour le climat : celle de renforcer encore un peu plus le bonus/malus sur les véhicules. Ce dernier anticipe également l’avenir et les nouveaux tour de vis à venir. La neutralité carbone est fixée pour 2050. Cela signifie que chaque année, le seuil de déclenchement sera rabaissé et les malus prendront le chemin inverse, avec de nouvelles augmentations. D’ici 2030, les véhicules hybrides seront également taxés. De gré ou de force, les automobilistes devront se plier à ses règles pour passer à une mobilité électrique.

La fin du monopole sur les pièces de carrosserie, enfin une bonne nouvelle

Un long combat de l'UFC Que choisir a porté ses fruits. Dès le 1er janvier, le monopole des constructeurs sur les pièces détachées va tomber... partiellement. Alors que ces derniers conservaient leurs brevets pendant 25 ans, ce délai va passer à 10 ans. Les clients de véhicules anciens pourront ainsi acheter des pièces (carrosseries, boucliers, protections,...) bien moins chères grâce à la concurrence qui devrait opérer. En revanche, pour les autres, statut-quo.

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