Ce qui va changer pour les automobilistes à compter du 1er janvier 2022
Qui dit nouvelle année dit aussi nouveaux changements, et trop souvent négatifs, du moins pour les automobilistes français. Comme tous les 1er janvier, le monde automobile fait sa « mise à jour » avant de se lancer dans une nouvelle année, qui s’annonce encore une fois très compliquée…
Après avoir terminé l’année 2021 en très légère hausse par rapport à 2020, le secteur doit relever la tête et repartir de l’avant. Mais pour les constructeurs, comme pour les automobilistes, les changements apportés depuis quatre jours maintenant ne vont certainement pas jouer en leur faveur. Enquête.
Nouvelle grille tarifaire, combien va coûter le malus en 2022 ?
Commençons par l’inévitable, la hausse du malus écologique. Avec la volonté d’effectuer une transition, ou plutôt une transformation de la mobilité, avec un passage en tout électrique, le gouvernement serre, chaque année, la vis un peu plus fort.
Le seuil de déclenchement est donc de nouveau abaissé de 5 grammes pour désormais débuter à partir de 128 g/km (contre 133 en 2021). De nombreux véhicules, jusque-là épargné par le malus, vont maintenant entrer dans le registre des véhicules dits « polluants ».
Les tarifs des malus écologiques vont donc logiquement augmenter en suivant l’abaissement du seuil de déclenchement. Enfin, le montant maximal du malus gagne 10 000 € pour passer de 30 000 à 40 000 €. Toutefois, il ne pourra pas excéder la moitié du prix du véhicule à l’achat.
La nouvelle grille du malus écologique 2022 :
Rejet de CO2 en g/km | Malus en € |
---|---|
127 | 0 |
128 | 50 |
129 | 75 |
130 | 100 |
131 | 125 |
132 | 150 |
133 | 170 |
134 | 190 |
135 | 210 |
136 | 230 |
137 | 240 |
138 | 260 |
139 | 280 |
140 | 310 |
141 | 330 |
142 | 360 |
143 | 400 |
144 | 450 |
145 | 540 |
146 | 650 |
147 | 740 |
148 | 818 |
149 | 898 |
150 | 983 |
151 | 1 074 |
152 | 1 172 |
153 | 1 276 |
154 | 1 386 |
155 | 1 504 |
156 | 1 629 |
157 | 1 761 |
158 | 1 901 |
159 | 2 049 |
160 | 2 205 |
161 | 2 370 |
162 | 2 544 |
163 | 2 726 |
164 | 2 918 |
165 | 3 119 |
166 | 3 331 |
167 | 3 552 |
168 | 3 784 |
169 | 4 026 |
170 | 4 279 |
171 | 4 543 |
172 | 4 818 |
173 | 5 105 |
174 | 5 404 |
175 | 5 715 |
176 | 6 039 |
177 | 6 375 |
178 | 6 724 |
179 | 7 086 |
180 | 7 462 |
181 | 7 851 |
182 | 8 254 |
183 | 8 671 |
184 | 9 103 |
185 | 9 550 |
186 | 10 011 |
187 | 10 488 |
188 | 10 980 |
189 | 11 488 |
190 | 12 012 |
191 | 12 552 |
192 | 13 109 |
193 | 13 682 |
194 | 14 276 |
195 | 14 881 |
196 | 15 506 |
197 | 16 149 |
198 | 16 810 |
199 | 17 490 |
200 | 18 188 |
201 | 18 905 |
202 | 19 641 |
203 | 20 396 |
204 | 21 171 |
205 | 21 966 |
206 | 22 781 |
207 | 23 616 |
208 | 24 472 |
209 | 25 349 |
210 | 26 247 |
211 | 27 166 |
212 | 28 107 |
213 | 29 070 |
214 | 30 056 |
215 | 31 063 |
216 | 32 094 |
217 | 33 147 |
218 | 34 224 |
219 | 35 324 |
220 | 36 447 |
221 | 37 595 |
224 | 38 767 |
223 | 39 964 |
224 | 40 000 |
Le malus au poids s’invite à la fête
Comme si cela ne suffisait pas, une nouvelle taxe a fait son apparition au 1er janvier : le malus au poids. Officialisé à la fin de l’année 2020 et en vigueur depuis cette année 2022, cette taxe touche tous les modèles de plus de 1 000 kg, exceptés tout de même les véhicules hybrides, hybrides rechargeables et électriques.
Même s’il comporte quelques abattements, notamment pour les familles nombreuses, ce malus au poids implique de payer un montant de 10 € par kilogramme en trop. L’addition peut donc vite s’avérer salée, surtout que ce nouveau malus est cumulable avec celui du CO2. Autant dire que certains modèles, comme les SUV, vont voir leurs tarifs littéralement exploser.
Toutes les informations concernant ce malus ici.
Le bonus écologique maintenu à 6 000 €
Initialement prévu à la baisse en ce début d'année, et c’est sans doute la seule bonne nouvelle de cette année, le montant maximal du bonus écologique est maintenu à 6 000 €. Mais cela ne durera que 6 mois, puisque à compter du 1er juillet prochain, il se verra diminuer de 1 000 € pour atteindre désormais 5 000 €. Décalé en raison du Covid-19 l’an dernier, l’abaissement du bonus écologique perdure donc dans le temps, et cela à chaque 1er juillet.
Les paliers, eux, restent inchangés. 6 000 € pour les voitures de moins de 45 000 €, 2 000 € pour celles comprises entre 45 000 et 60 000 € et 0 € pour les modèles au tarif supérieur. Ce bonus est bloqué à 27 % du prix d’achat, ce qui signifie que pour une Dacia Spring, véhicule électrique le moins cher du marché, la déduction est de 4 695 €.
Les véhicules d’occasion achetées en France peuvent également bénéficier d’un bonus de 1 000 €. Quant aux véhicules hybrides rechargeables, s’ils répondent à trois critères (prix < 50 000 €, taux de CO2 compris entre 21 et 50 g/km et autonomie supérieur à 50 km), ils pourront alors bénéficier d’un bonus maximal de 1 000 €. Le 1er juillet prochain, ce bonus ne sera plus offert aux véhicules hybrides rechargeables.
Boîte noire et limiteur embarqué dans les nouveaux modèles
Vous n’arriviez pas à avoir le pied plus léger sur la pédale d’accélérateur ? Aucun souci, la solution arrive dans les prochains mois, et nul doute qu’elle déplaira à beaucoup d’automobilistes.
En effet, le Parlement européen a adopté l’obligation d'installer une boîte noire dans tous les nouveaux véhicules de cette année, avant de généraliser cette demande à partir de 2024. Son principe est simple, restituer les faits lors d’un accident afin de pouvoir comprendre et désigner le ou les responsables.
Ce dispositif sera suivi quelques mois après par l’ISA, un régulateur « anti-excès de vitesse ». Ce dispositif « Intelligent Speed Assistance » vous forcera à respecter les limitations en agissant directement sur votre véhicule en cas d’excès. Si le signal sonore ne vous freine pas, alors le dispositif pourrait tout simplement employer les gros moyens. Durcissement de la pédale d’accélérateur, réduction du couple à la transmission et de la puissance de propulsion, l’objectif est simple, réduire la vitesse sur les routes…
Rassurez-vous, cette soit disant « aide » pourra être désactivée au démarrage... pour le moment. Retrouvez toutes les informations relatives à l’ISA.
+ 2 %. Hausse des tarifs des péages en février 2022
En réalité, il n’y a pas qu’au 1er janvier de chaque année que des augmentations interviennent… Presque chaque mois, une nouvelle hausse de tarif fait son apparition. Le 1er février prochain, c’est au tour des péages de faire grimper leurs tarifs. + 2 % en moyenne, mais cela peut parfois dépasser les 4 % sur certaines portions. Ce sera le cas notamment pour le Viaduc de Millau (+4,5 %), ou encore la portion entre Artenay et Courtenay sur l’A19 (+4,08 %).
L’inflation est le facteur principal de cette nouvelle hausse. Un gel des prix n’est pas à prévoir pour les prochaines années puisque selon Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes, les contrats liant le gouvernement aux sociétés concessionnaires courent jusqu’en … 2070 !
Retrouvez l’article sur la hausse des prix des péages pour 2023 ici.
Un tarif stable pour les assurances… mais pour combien de temps ?
Nous vous en parlions en fin d’année dernière, les tarifs des assurances sont restés stables, et ont même légèrement diminué en 2021. La raison ? Les confinements et couvre-feu ont poussé les automobilistes à moins se déplacer, ce qui a provoqué moins d’accidents et de sinistres à déclarer.
Mais attention toutefois car l’arrivée des boîtes noires, un sujet qui revient régulièrement depuis bien des années, ainsi que la technologie de plus en plus sophistiquée dans les nouveaux modèles pourraient amener à une nouvelle hausse des tarifs dans les prochains mois.
Retrouvez l’article concernant la baisse des prix des assurances en 2021 ici.
Faire réparer son véhicule va aussi devenir plus coûteux
C’était déjà le cas en 2021, et cela va se poursuivre en 2022, faire réparer son véhicule vous coûtera encore un peu plus cher. Si ce n’est pas la main d'œuvre qui a augmenté, ce sont plutôt les prix des pièces détachées qui ont flambé. + 22 % pour un pare-brise, et + 20 % en moyenne pour les autres pièces. Une loi oblige cependant les réparateurs à proposer un devis comportant des pièces d'occasion.
Certes plus développées qu’à l’époque, les technologies employées dans les nouveaux modèles, tels que les phares à LED et tout l’électronique que l’on peut retrouver dans nos véhicules, sont également plus onéreuses.
Le reste des informations à connaître avant de prendre la route en 2022…
Dans le reste de cette « actualité » automobile du 1er janvier, une baisse des prix du carburant n’est pas prévue, du moins tant que la situation sanitaire actuelle n’évolue pas. Pour rappel, la hausse actuelle est la conséquence de la reprise économique suite à la crise du covid-19. Pour éviter ça quelques solutions existent, comme passer à l'éthanol pour les voitures essence, ou pour les vieux Diesel (même si cela reste interdit) rouler à l'huile de friture.
Le prix des cartes grises devrait rester relativement stable sauf en région Grand-Est.
À partir du 1er novembre prochain, la verbalisation concernant l’obligation de se doter de pneus hiver concernant près de 40 départements cette année entrera en vigueur. Si actuellement la prévention est de mise, il n’en sera rien dans moins de 11 mois maintenant. Il sera alors obligatoire de changer ses pneumatiques hiver comme par exemple des Michelin Alpin ou des 4 saisons homologués 3PMSF. Autre solution, disposer de chaînes ou de chaussettes dans le coffre.
En 2022, il est encore possible et accordé de signaler les contrôles de vitesse, et uniquement les contrôles de vitesse. Certaines applications, comme Waze, permettent de signaler des contrôles de police en laissant un message sur l’application.
De nouvelles grandes villes entrent dans la danse des ZFE (Zones à Faibles Émissions). D’ici 2025, toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants devront avoir une ZFE. Cela signifie que le petit numéro inscrit sur votre vignette du pare-brise aura un rôle important dans la possibilité, ou non, de rouler dans ces agglomérations.
Fortement empruntée, notamment par les poids lourds, la RCEA devient une autoroute. Celle qui coupe la France d’Est en Ouest se transforme donc avec les travaux devraient être terminés d’ici la fin de l’année. L'A79 s’équipera ensuite de péage sans barrière.