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Les véhicules d'occasion, la solution face à la pénurie de voitures neuves

La reprise économique post-covid pousse tous les acteurs du monde automobile à modifier profondément leurs façons de faire, ou tout au moins, à accélérer une mutation qui était déjà en cours.
Les véhicules d'occasion, la solution face à la pénurie de voitures neuves
Par le 13/10/2021

Avec la reprise économique qui se confirme de mois en mois un peu partout dans le monde, tous les pays font face à une pénurie de matières premières. Le secteur de l'automobile est particulièrement touché du fait du manque de composants électroniques notamment ainsi que d'acier. Du fait d'une absence quasi totale de stocks chez les constructeurs qui ont fait ce choix stratégique il y a quelques années pour réduire leur besoin de trésorerie, les délais pour obtenir un modèle neuf deviennent parfois délirants.

Bien que la demande soit là, les producteurs peinent donc à suivre. Les ventes de voitures neuves ont d'ailleurs plongées en septembre dernier, avec près de 134 000 unités immatriculées, soit un recul de 20,5% comparé à septembre 2020 et quasiment la même chose par rapport à 2019. Pas étonnant quand on sait qu'en concession l'offre Renault en véhicules neufs atteint en moyenne plus de 5 mois (3 mois pour une Zoé, près de 5 mois pour une Clio et plus de 6 mois pour un Arkana ou un Kadjar).

"L’automobile ne repart pas. La crise automobile est réelle et s’enfonce", n'hésite pas à indiquer à l'AFP François Roudier, porte-parole de la PFA (La Plateforme automobile) qui rassemble les différents acteurs de la filière automobile en France. Une crise automobile non pas de la demande malgré la hausse des prix notamment chez Renault, mais de l'offre.

L'occasion comme solution de repli face aux délais annoncés pour une voiture neuve

Les particuliers, lassés par les délais annoncés par les concessionnaires ou même par l'absence de certains équipements devenus indisponibles, se tournent ainsi vers le marché de l'occasion, ce qui fait d'ailleurs les affaires de certains acteurs spécialisés dans ce domaine. Au passage, les acheteurs profitent d'économies importantes comparé au prix d'une voiture neuve, le tout pour des véhicules peu kilométrés. Enfin, pas toujours, car comme l'a révélé plusieurs médias comme LCI, certains modèles très recherchés se vendent plus chers en occasion qu'en neuf. Un comble qui traduit cependant un réelle situation qui n'a rien de normale.

Fin du déstockage de France ou d'Allemagne, place à l'occasion chez les mandataires

Les mandataires automobiles spécialisés dans l'import de véhicules provenant de l'étranger (principalement de l'union européenne comme l'Allemagne ou la Belgique), ou qui revendent des stocks de véhicules français avec parfois des remises dépassant les 35% ont déjà commencé il y a quelques années à proposer des véhicules d'occasion, et même à proposer des reprises ainsi que des solutions de financement.

Contrairement aux concessionnaires qui proposent des véhicules d'occasion souvent peu kilométrées, les mandataires proposent tout type de véhicules, de celui sorti de la concession, au modèle de démonstration et bien sur à l'occasion plus ancien ou plus kilométré.

C'est ainsi le cas chez beaucoup de mandataires auto comme Aramis. Si on prend l'exemple d'une recherche de véhicules Renault qui est le constructeur qui vend le plus en France sur ces dernières années, et donc le plus représentatif. Au milieu de véhicules qui affichent entre 2 000 et 40 000 km qui représentent tout de même la majeure partie de l'offre de véhicules en occasion, on en retrouve à près de 130 000 km. C'est le cas notamment d'un Renault Captur 1.5 dCi 90 de 2014 affiché à 10 990 € et 129 907 km, d'un autre Captur Diesel de 2013 à 8 990 € pour 121 055 km ou encore d'une Mégane 3 1.2 TCe Zen de la même année à 7 990 € pour un peu moins de 120 000 km.

Renault Captur

Seulement voilà, les stocks diminuent grandement et rapidement. Et comme les voitures neuves se font attendre, certaines flottes ou même des particuliers attendent avant de renouveler leur parc, ce qui continue d'accentuer le phénomène sur le marché de l'occasion et réduit le choix pour les acheteurs.

Une situation qui ne semble pas être amenée à se retourner rapidement. La pénurie est bien là, et il faudra certainement de nombreux mois pour tout revienne en ordre. Les potentiels acheteurs ont donc tout intérêt à patienter potentiellement assez longtemps, ou à l'inverse, ou à se dépêcher avant que les stocks ne soient réellement trop bas et le choix trop restreint.

Enfin, dernière possibilité, transformer un véhicule thermique en électrique comme le proposera bientôt Renault. Mais cela impose de disposer des pièces électroniques qui justement font défauts...


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