James Bond dans l'intimité
On peut dire que pratiquement aucun ne manque... Mais le plus important reste les voitures de la R11 "décapotable" ou la 2CV à la mythique Aston Martin DB5.
Actuellement loin de la chaleur du festival de Cannes, à Paris à la Grande Halle de La Villette, l'exposition James Bond se tient jusqu'au 4 Septembre. Consacrée comme son nom l'indique à l'espion anglais, elle permet de se replonger dans l'univers du MI6.
Planète Renault a décidé de pousser la porte entre la fiction et la réalité, à la découverte de cette exposition très prometteuse et espérons le, de quelques Renault.
Dès l'entrée, au bout du tapis rouge, la marque mythique de 007 est largement mise en avant avec la magnifique Aston Martin DB10 de Spectre et bien sur, la fameuse Aston Martin DB5 .
L'Aston Martin de Sir 007
Cette dernière apparaît pour la première fois en 1964 dans Goldfinger alors que précédemment, 007 se déplaçait en Bentley. Dans le film, cette DB5 est truffée de gadgets, comme le siège éjectable, l'écran de fumée, le dispositif de crevaison des roues de ses adversaires, les deux mitraillettes disposées dans les phares,...
Elle sera brûlée dans Skyfall dont la maquette est présente dans une des salles, puis reconstruite par Q dans Spectre.
Pour tous, elle est indissociable de James Bond depuis Goldfinger, alors qu'en réalité elle n’apparaît que dans deux films de l'ère Sean Connery – Roger Moore (Goldfinger, Opération Tonnerre), à tel point qu'elle revient comme un clin d’œil dans les films de l'ère moderne (Goldeneye, Demain ne meurt jamais, Le Monde ne suffit pas, Casino Royale, Skyfall et Spectre).
Produite a un millier d'exemplaires dans le civil, la version spéciale utilisée dans Goldfinger et Opération Tonnerre a été vendu aux enchères pour une coquette somme. De sorte, celle présente sur l'exposition est une splendide, mais « simple » DB5 comme on peut en voir dans les musées automobiles. Dommage.
La DB10 quand a elle à été produite et conçue uniquement pour Spectre, en une dizaine d'exemplaires seulement dont l'une a été vendue aux enchères et plus des deux tiers ont été détruits sur le tournage. Elle reste donc une pièce très rare.
Si les gadgets nous ont manqué en ouverture de l'exposition, qu'à cela ne tienne puisque l'une des salles suivantes est justement consacrée aux excentricités du très imaginatif Q dans laquelle trône son portrait.
On retrouve ainsi l'appareil photo laser, un paquet de cigarettes détonateur, le réveil explosif, l'étonnante cornemuse lance-flamme, l'authentique mallette équipée d'un couteau de « Bons baisers de Russie » en 1963, la voiture sous-marin (Lotus Esprit), le casque de réalité virtuelle ou encore la mallette de diamants à explosifs C4 tous deux présents dans « Meurs un autre jour ».
Par ailleurs, de nombreux croquis de travail notamment de Ken Adam (décédé cette année), et des maquettes (telles que le bureau de Moneypenny, les doubles portes capitonnées du bureau de M, le palais de glace,...) sont de la partie.
Chaque salle dispose de sa propre thématique. Ainsi, outre la section Q, on retrouve également une salle des costumes émouvante, avec la superbe table de poker de Casino Royale ou encore les impressionnants masques de Spectre.
Les tenues des James Bond Girls sont également de la partie avec le bikini blanc de Honey Rider dans le tout premier film « James Bond 007 contre Dr. No » qui a été modernisé pour être porté -avec réussite- par Halle Berry dans « Meurs un autre jour ».
De nombreux objets appartenant à Bond ou à ses amis/ennemis sont présentés, comme les passeports qui nous font voyager, différents documents classés « top secret » bien sur, le mythique pistolet d'or et sa balle gravée 007, les lunettes de soleil, briquet,...
La dernière salle est consacrée à la boutique, mais fort heureusement, l'authentique R11 de « Dangereusement Votre » sorti en 1985, y est présentée, ce qui sauve cette salle mercantile.
Aston Martin DB10, DB5 et... R11 cabriolet
Après les trop parfaites DB10 et DB5, on voulait de l'authentique, et pour le coup on l'a eu. Ce n'est certainement pas celle que retiendront les visiteurs, mais même si c'est la moins belle, c'est certainement celle qui nous a le plus plongés dans la fiction. En la découvrant, on revoit la scène avec le toit arraché puis la collision avec une Renault 20 qui la coupe en deux.
Tout y est, les impacts, la poussière, la rouille et même avec un peu d'imagination, Roger Moore à son volant.
Au final, la réalité côtoie bien la fiction et donne un peu plus vie a notre espion « So British ». Du sol au plafond, nous plongeons dans son univers. Pourtant, pour un espion qui accorde une part importante aux véhicules, cette exposition nous laisse malgré tout un tout petit gout d'inachevé, surtout pour la DB5.
Même si de nombreuses maquettes sont bien là, nous pouvons cependant regretter que l'on ne puisse pas découvrir d'avantage de véhicules comme par exemple le Land Rover de Skyfall qui fut présenté au mondial de l'Auto à Paris en 2012, et qui nous avait marqué grâce a son authenticité au milieu de plusieurs véhicules pimpants.
Le Land Rover Defender de Skyfall
On ne peut cependant pas en vouloir aux organisateurs. Devant le nombre incroyable de voitures présentes dans les différents films, il aurait été compliqué d'en voir d'avantage sur cette exposition. A ce titre, la présence de la R11 aux côté du mythe Aston Martin est presque un miracle.