Pose d’un attelage chez Renault

De nos jours les attelages se font plus rares, et cette raréfaction parait pousser les ingénieurs à délaisser la prise en compte d’une potentielle future installation lors de la conception des nouveaux modèles.

Ainsi, chez Renault, pour monter un attelage d’entrée de gamme, le constructeur, outre le prix de l’équipement qui s’élève à plus de 320 € (dont 128 € pour le seul faisceau électrique !), demande trois heures et demi de main d’œuvre. A 77 € l’heure, la facture s'envole vite… Total des courses, un simple attelage de base revient à 589 €. A titre de comparaison, chez Rameder.fr, un spécialiste de l’attelage, le modèle entrée de gamme s’élève à 130 € TTC (180€ pour une version amovible), avec une estimation de deux heures de montage.

L'inflation du prix du cuivre est impressionnante...

A lecture du devis de Renault, on se rend compte que monter un attelage n'a rien d'une sinécure, du moins celui provenant du constructeur qui parait plutôt complexe, et qui nécessite donc d'être un peu bricoleur si l'on en croit le devis.

Nous avons donc décidé de confier notre Clio 4 Estate dCi 90 de 2013 au réseau Renault, car comme le dit la publicité –parole d'évangile- “qui mieux que Renault peut entretenir votre Renault” ? Alors, qui ?

Cher, très cher attelage…

Après la prise de rendez-vous chez un agent de la marque dans le sud de la France, nous déposons le véhicule pour toute la journée comme requis par l’agent. Pour être honnête, durant la journée, il est également prévu de réaliser la révision des 20 000 ou 1 an consistant à réaliser une simple vidange et changer le filtre habitacle dans le cadre du contrat « entretien Excellence Optimum VO ».

Au contraire de petits garages -souvent sans marque- nous ne pouvons pas bénéficier de véhicule de remplacement, mais après négociation, l'agent nous propose de nous ramener à notre domicile (un peu plus de 2 km), et de venir nous récupérer en fin de journée afin de reprendre le véhicule.

A la fin d’une après-midi forcément oisive, aucune nouvelle du garage. Inquiets, et tremblant dans l’attente d’un hypothétique appel, nous décidons finalement de contacter le garage avant la fermeture. Celui-ci nous informe alors que la voiture n'est pas prête car un feu arrière a été cassé pendant le montage, ainsi qu'un support pour la roue de secours. Les pièces n'étant pas en stock, la voiture ne sera prête que le lendemain. Soit.

Le plastique c’est fantastique mais c’est cher !

Seulement voilà. Outre, un délai beaucoup plus long que prévu, le garage n'avait visiblement pas l'intention de nous prévenir. Embêtant si l’on devait se déplacer, ce qui est souvent le cas en semaine…
Après discussion, le garage accepte malgré tout de nous prêter un véhicule le temps que le notre soit disponible, c'est à dire jusqu'au lendemain matin. C'est bien la moindre des choses.

Résultat des courses, le lendemain, l’attelage est bien là, le feu a bien été changé, et l’ancienne pièce de la roue de secours ressemblait en effet plus à un puzzle de 1000 pièces qu’à objet qu’elle devait être jusqu’alors.

Un si bête accessoire aura donné bien du fil à retordre... Au prix du cuivre, c'est gâché...

Mais comme si le prix de l’attelage ne suffisait pas, la facture va connaître un inflation conséquente.
En effet, à la présentation de celle qui porte bien son nom de douloureuse, grand seigneur, le garage accepte de prendre à sa charge le remplacement du feu arrière qui a fait les frais, de son propre aveu, d’un exercice de haute voltige qui s’est terminé en chute libre sans parachute, ainsi que la main-d’œuvre (mais y en avait-il sachant qu’il fallait bien passer par là pour monter l’attelage ?) du changement de la pièce pour la roue de secours. A l’inverse, il refuse catégoriquement de prendre à sa charge le prix de celle-ci, qui s'élève donc tout de même à... 72 € ! Le plastique, c'est certainement fantastique mais c’est surtout très onéreux ! Et ça, Elmer Food Beat s’est bien tenu de le préciser dans son titre à succès dans les années 90. Signe d’un temps révolu, la valeur refuge n’est visiblement plus l’or, mais le pastique. Et ironie du sort, cette pièce est nommée « bride ». Son prix lui, n'est pas bridé...

Au contraire du feu arrière, dont le garage ne pouvait pas nous marteler qu’il avait déjà été victime d’un sport à risque, cet accessoire insignifiant que l’on ne voit pas avait tout d’un coupable idéal. Pourtant, notre galette (en réalité une vraie roue pure caoutchouc) n’a jamais quitté ses pénates, et ne peut se vanter -ou se plaindre, c’est selon- d’avoir connu les affres du bitume.

Le montage de l’ensemble nous est revenu à la bagatelle de 663,77 € TTC, soit tout de même 5% du prix d’une Clio 4 neuve d’entrée de gamme. Cher, très cher attelage...

Pas tous dans le même sac

On le dit et on le répète, la qualité d'un garage à un autre est inégale. Pas de chance, c'est tombé sur nous.

Qu'à cela ne tienne, fortement déçu par cette expérience, nous avons contacté la concession dont « dépend » le garage, à quelques kilomètres de là. Malheureusement, celle-ci nous indique qu'elle n'a aucun pouvoir sur les différents agents. C'est bien dommage, car l'image de marque est engagée.
Là encore, ce n'est certainement pas la concession la plus compréhensive...

Test du service client

Cette expérience coûteuse, a tout de même une vertu, celle de pouvoir “tester” le service client de Renault qui va donc être contacté, et chez qui, le dossier sera déposé. Nous ne manquerons pas de présenter objectivement l'action qu'il aura, qu'elle soit positive ou négative.