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Collection de voiture ancienne: cette passion qui peut couter chère

Qui n’a jamais rêvé de retrouver l’une de ses voitures d’enfance, par pure nostalgie ou tout simplement pour entretenir un patrimoine industriel ? Pourtant, derrière cette passion, se cache une dure réalité: le coût et la disponibilité des pièces.
Par le 13/06/2023

Plus le véhicule est ancien, plus l’entretenir ou le restaurer sera compliqué et coûteux. Bien qu’il arrive que la production de certaines pièces soient relancées, cela reste rare, et le plus souvent, il faudra compter sur des pièces récupérées sur d’anciens modèles, des épaves, dont la restauration n’est plus possible. En cannibalisant d’autres modèles on participe cependant à la raréfaction des pièces.

Peu de demande, mais encore moins d’offre

Forcément, avec peu de pièces disponibles sur le marché de la seconde main, les coûts s’envolent, les rendant bien plus chères que leur équivalentes pour des véhicules modernes. C’est le jeu de l’offre et de la demande. Et quand on a un véhicule de collection, par définition, même si la demande est faible, l’offre l’est encore plus.

Autant dire que se lancer dans la restauration d’un modèle ancien et rare devient vite un chemin de croix, qui, en plus du temps nécessaire à sa restauration, ainsi que de réelles compétences dans de nombreux domaines (mécanique, carrosserie, électricité,...) demandera en sus beaucoup de temps à chiner les pièces. A l’inverse, en ciblant des modèles plus largement répandus des années 60 ou 70, on met toutes les chances de son côté pour se faciliter la vie.

Chez Renault par exemple, on retrouve beaucoup de pièces communes sur de nombreux modèles, notamment au niveau des moteurs entre les 4CV, Juvaquatre, Dauphine, Floride ou encore Renault 4. Voitures très diffusées à l’époque en France et en Europe, ces modèles se font cependant de plus en plus rares de nos jours, mais on trouve encore des pièces détachées, même si les prix s’envolent. Pour autant, avant de passer commande, il ne faut pas se précipiter. Une même pièce peut parfois aller du simple au double selon le fournisseur ou le particulier qui la vend. Rien qu’une batterie 6V coûte souvent plus chère qu’une batterie 12V moderne.


On trouve encore assez facilement des pièces de Renault 4

Les imprimantes 3D au secours des vieilles voitures

Certains sites de pièces auto proposent parfois une rubrique pour les véhicules vintage. Mais le choix est souvent limité aux quelques rares modèles très en vogue, comme la R5, la R4, le combi Volkswagen ou encore, la Coccinelle.

A l’inverse, pour des modèles peu diffusés, comme la fameuse Delorean devenue iconique par la trilogie de Retour vers le futur, la chose se complique sérieusement... 

Tout n’est cependant pas perdu, car le développement des imprimantes 3D multi-matériaux permet de facilement lancer de petites productions de pièces comme on a pu le voir au sein de la reFactory de Renault à Flins, une usine dédiée à la production de pièces en petite série, au rétrofit de vieux modèles thermiques transformés en électrique ) l'image de la R4, de la Twingo ou de la R5 et à l’économie circulaire. Une aubaine pour les collectionneurs mais qui, là aussi, a un coût.


L'usine Renault de Flins

Pour trouver des pièces, il existe également des bourses spéciales véhicules de collection où les spécialistes ont leurs habitudes. Sinon, comme souvent, Internet est également une source très importante, notamment sur les sites de petites annonces. 

Des avantages tout de même

Outre le plaisir de rouler comme autrefois, les véhicules de collection présentent d’autres avantages. L’assurance, si le véhicule est au tiers, est souvent très peu chère, certains assureurs étant même spécialisés dans ce type de véhicule. Autre avantage, et à condition d’avoir une carte grise “collection”, le véhicule peut rouler dans les ZFE. Enfin, cerise sur le gâteau, le contrôle technique est à faire tous les 5 ans au lieu de 2 ans. Mieux, si la voiture a été immatriculée avant 1960, celle-ci en est exemptée.

Avant de se lancer dans l’aventure, il convient donc de bien étudier la question. Car si le plaisir de disposer d’une mamie roulante pour circuler sans ceinture de sécurité comme au bon vieux temps est tentant, l’aventure risque bien de tourner à la déroute si l’on ne sait pas où on met les pieds.

Il existe aussi des paris sur l'avenir qui peuvent rapporter. Avec misant sur des modèles relativement rares et recherchés comme l'actuelle Alpine A110, on peut espérer faire une vraie plus value à court, moyen ou long terme.

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