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Pourquoi dit-on qu'un véhicule électrique est plus fiable ?

Souvent mis en avant comme étant plus fiables, les voitures électriques bénéficient d’une conception mécanique plus simple qu’une voiture thermique. Mais en quoi sont-ils plus simples, et par voie de conséquence, moins chers en entretien ?
Par le 17/09/2021

Les constructeurs et les vendeurs qui cherchent à convaincre leurs clients en parlent souvent: les véhicules électriques coûtent moins chers à entretenir, ce qui inquiète d’ailleurs les professionnels de l’entretien. Si certaines études tendent à prouver le contraire, notamment du fait de la durée de vie potentielle de la batterie et du coût supérieur de la main d’œuvre qui doit être parait-il plus qualifiée, il n’empêche qu'il est vrai que les véhicules électriques disposent de moins de pièces complexes.

Un moteur électrique bien plus simple

Un moteur à combustion interne est composé d’un nombre incroyable de pièces en mouvement: arbre à came, vilebrequin, pistons, cylindres, soupapes, etc. raison pour laquelle la lubrification est indispensable pour un bon fonctionnement du fait des frottements qui ont lieu.

Sur un moteur électrique, tout est bien plus simple. Dans le cas d’un moteur synchrone, la seule pièce en mouvement est le rotor qui n’est autre qu’un électroaimant qui génère un champ magnétique, le faisant ainsi tourner. L’usure est quasiment nul, tout comme les risques de panne, sauf quand l'électronique vient s'en mêler. Et la conception bien plus simple, permet de réduire les coûts.

La transmission, autre élément indispensable

Quel est le rôle de l'embrayage sur une voiture ou une moto ?

Dans un véhicule à moteur à combustion interne, l’un des éléments le plus coûteux aux côtés du moteur, est bien sûr la transmission, qui assure le passage de la puissance entre le moteur et les roues.

La boite de vitesse est d’ailleurs une pièce très complexe qui fait appel à de nombreux éléments, les pignons qui vont permettre de disposer de plus de force ou plus de vitesse grâce à ce que l’on appelle la démultiplication, un principe aussi vieux que la roue.

Le principe est relativement simple: on agit sur la taille des pignons. Ces derniers sont disposés sur deux arbres, le primaire côté moteur, et le secondaire côté boîte de vitesses. En faisant varier la taille du pignon (en passant les vitesses) utilisé de part et d'autre, on offre plus de force ou plus de vitesse à la voiture.


La boite de vitesse EDC avec ses deux arbres secondaires

Aux côtés de la boîte de vitesses, et ce, même lorsqu'elle est automatique (comme sur une boite EDC qui en a deux), c'est l’embrayage qui permet de changer de rapport en douceur. Situé entre le volant moteur fixé sur le vilebrequin et la boite de vitesse, il assure l’accouplement entre l’arbre primaire et l’arbre récepteur grâce à la pédale d'embrayage dans le cas d'une boite manuelle, actionnant ainsi le câble d'embrayage qui va désacoupler les pignons.

Jusqu'à présent, la plupart des véhicules électriques font appel à une réducteur en lieu et place d'une boite de vitesse. Cependant, rien ne dit que, à moyen terme, les boites de vitesse ne feront pas un retour massif au sein des véhicules électriques afin d'optimiser la consommation.

Quel prix pour changer un embrayage ?

Si la boite de vitesse, hors panne, ne nécessite pas ou peu d’entretien, en revanche, l’embrayage s’use avec le temps, surtout pour les voitures qui font beaucoup de ville du fait des nombreux changements de rapport. Autre pièce d’usure, la butée d’embrayage qui verra sa durée de vie grandement se réduire si le conducteur reste débrayé trop longtemps, comme à un feu rouge par exemple.  L’embrayage étant une pièce centrale d’une voiture à moteur à combustion interne, les tarifs pour un changement sont souvent très élevés. Comptez généralement entre 500 et 1 200 € selon les devis pour un changement d'embrayage (kit complet) que l'on a pu faire.

Quelle est la durée de vie d'un embrayage ?

La durée de vie est dépendante du type de parcours effectué et du mode de conduite. Comme précédemment, les circuits urbains, avec les innombrables changements de rapports (nombreux ralentisseurs dans les villes, signalisation, embouteillages, etc.) vont mettre à mal l'embrayage. Mais généralement, un embrayage ne doit pas montrer de signes de faiblesses (patinage, vitesses qui passent mal,...) avant 150 000 à 200 000 km.

L’embrayage laisse la place à un réducteur sur les voitures électriques

Sur un véhicule électrique, pour le moment, point de boite de vitesse pas plus que d’embrayage ce qui simplifie grandement la conception, et réduit d’autant plus le risque de panne ou d’entretien.  Pour le moment, la plupart des constructeurs font appel à un réducteur qui a pour objectif d’adapter le couple du moteur afin d'entraîner les roues. Principal avantage, outre une conception plus simple et moins coûteuse, les passagers bénéficient d’un confort total grâce à l’absence d'à coups. 

Le développement croissant des voitures électriques, et la fin des voitures dites thermiques laissent croire que les boîtes de vitesse et le système d’embrayage seront bientôt des éléments archaïques de l’ancien monde automobile. Mais attention, car certains constructeurs étudient la possibilité d’ajouter une boîte de vitesses à 2 ou 3 rapports pour limiter la vitesse de rotation du moteur électrique afin de réduire la consommation. Et dans ce cas, un embrayage sera aussi nécessaire.

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