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Le service Renault Zity jette l'éponge à Paris

Mis en service à Paris au printemps 2020, le service d’auto-partage Renault Zity jette l’éponge moins de 4 ans après son déploiement. Un énième échec pour ces solutions de mobilité.
Par le 10/01/2024

Il y a deux ou trois ans, de nombreux acteurs se sont lancés sur ces services d’auto-partage dans les grandes villes, malgré l’échec d’Autolib du groupe Bolloré. PSA, mais aussi Renault ont ainsi commercialisé ce servicequi devait alors devenir les solutions de mobilité du futur.

L'idée était intéressante. Contrairement aux Autolib' qui devaient être déposées dans les stations dédiées pour être rechargées, ces véhicules proposés en "Free Floating" c'est à dire en "flotte-libre" peuvent être récupérés à un endroit et laissé à un autre, à partir du moment où ils restent dans le périmètre du service (93 km2 à Paris et quelques villes limitrophes comme Boulogne, Issy-les-Moulineaux et Vanves). Pour le louer, un simple permis de conduire ainsi qu'un smartphone suffisent.

Rattaché à Mobilize, nouvelle filiale du constructeur français dédiée aux mobilités de demain et à ce type de services, Renault Zity (dont 50% des parts appartenait au groupe espagnol Ferrovial) avait ainsi notamment déployé des Dacia Spring et des Zoé.

Las, Mobilize a préféré jeter l’éponge dès le 15 janvier prochain. Les quelques 100 000 clients en ont été informés, et un remboursement des crédits est prévu.

Pour expliquer ce retrait, Renault a annoncé à l’AFP que "les véhicules subissaient des dommages importants et répétés” provoquant des coûts de maintenance trop importants. Une raison qui a d’ailleurs mené à la mort des Autolib’...

Une spécificité parisienne ?

Si le service va être stoppé à Paris, en revanche, il continue dans d’autres villes comme Lyon, Madrid ou encore Milan.

«Dans les autres villes, cela se passe très bien. Il y a des dommages, mais pas au niveau de Paris» indique cette même source à l'AFP.

Dès lors, on peut se poser la question du manque de civilité des parisiens, ou plutôt du manque criant d’intelligence, car à ce niveau, on ne peut plus parler d’incivilités...

Il faudra cependant encore attendre un peu avant de tirer des conclusions, car les services ont été lancés bien plus récemment dans ces villes, hormis à Madrid, où le service serait rentable depuis 2022. Preuve qu’il semble possible de faire de l’autopartage à condition que la population y soit mentalement prête…

Quel avenir pour Mobilize ?

On peut aussi se poser la question du futur de Mobilize. Car après le retrait du marché, faute de clients, de sa berline Limo, produite en Chine et dédiée aux taxis, il ne subsiste plus que son offre d’auto-partage de la petite électrique DUO. Sauf que s’il est impossible de proposer des véhicules en libre accès sans faire face à ces dégradations, l’avenir de Mobilize paraît bien obscur.

Espérons donc pour la filiale de Renault qu’il ne s’agisse que d’une spécificité parisienne, qui prouverait tristement que le QI moyen de certains de ses habitants est inférieur à ceux des autres grandes villes ou capitales étrangères.

En attendant, après la mort d’Autolib’ en 2018 et de Renault Zity en 2024, peu de services d’autopartage subsistent à Paris. Seul Free2Move, l’acteur d’auto-partage de Stellantis qui propose des Peugeot e208 et Fiat 500e est encore présent.

Mais soyons clair, son avenir paraît également sombre, car les problématiques sont les mêmes. Même du côté des vélos, plusieurs sociétés ont annoncé leur retrait des rues de la capitale, pour les mêmes raisons. Preuve qu’il y a bien un problème quelque part…

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