La recharge des voitures électriques bouleversée par l’Union Européenne
L’électrique dans le domaine automobile est encore aujourd’hui un sujet qui divise, que ce soit en France, en Europe ou même plus généralement dans le monde entier. Une scission des pensées qui est due à plusieurs facteurs. Lorsque l’on interroge un automobiliste à ce propos, sa première réaction est de critiquer le prix, trop élevé selon lui, des voitures électriques, et ce malgré le bonus écologique. Ensuite, vient l’autonomie jugée pas assez longue par rapport aux véhicules à essence ou à diesel mais aussi la recharge, trop longue et parfois très chère. Ce sont là les trois gros points de discorde qui font que l’expansion de voitures électriques dans le monde, ou en France en tout cas, se voit quelque peu freinée, même si plus les années passent et plus le nombre de ventes de ce genre de modèles augmentent de façon significative.
Pour répondre à ces critiques, les constructeurs automobiles ont été obligé de faire de gros efforts. En parallèle, le réseau de bornes de recharge s’étend de jour en jour. Mais ces directives ne sont pas suffisantes pour que la population soit véritablement séduite par le projet électrique. Raison pour laquelle l’Union Européenne a décidé de prendre les choses en main. Avec sa nouvelle directive AFIR (Alternative Fuels Infrastructure Regulation), l’UE s’attaque aux freins vers la transition énergétique et a pour ambition d’harmoniser le processus de recharge.
Une tarification uniquement au kWh
Une grande majorité des bornes françaises adoptent la tarification selon la quantité d’énergie introduite dans une voiture électrique. Ce n’est pour le moment pas le cas pour la totalité des ces bornes que ce soit en France ou dans tous les pays de l’Union Européenne. Certains points de charge utilisent en effet la tarification à la minute selon la puissance. Une méthode qui fait grandement varier le prix du plein d’électrons. Le nouveau règlement AFIR va obliger toutes les bornes délivrant une puissance de plus de 50 kW à adopter la tarification au kWh. L’idée d’afficher les prix à la manière des stations-service conventionnelles est également en discussion.
Au moment du paiement, chaque réseau de charge impose ses propres directives. Les Superchargers Tesla par exemple, pratiquent la facturation sur compte client. D’autres bornes requièrent un badge spécifique. Une option qui s’avère rapidement compliqué pour l’utilisateur final qui doit s’assurer de disposer du badge adéquat avant de se brancher à la borne en question. Les nouvelles directives ont ainsi pour objectif d’imposer un standard de paiement par carte bancaire à toutes les bornes de plus de 50 kW.
Les derniers détails du règlement sont en cours de négociation, avant une adoption prochaine par les institutions bruxelloises. L’entrée en vigueur de ce projet est prévue début 2024. Ce sera peut-être la solution tant attendue au passage véritable de l’essence - diesel au tout électrique. Sans de nouvelles juridictions ce type pour faciliter l’utilisation des voitures électriques et rendre leur achat plus attractif, la mise en oeuvre de la norme Euro 7 risque encore une fois d’être décalée, voir d’être modifiée en fonction de ce que l'avenir réserve aux automobiles mais aussi aux constructeurs.