Les restrictions automobiles en centre-ville, le Sénat vous interroge
Les Français sont souvent mécontents quand on touche à leur quotidien. Que ce soit pour une bonne ou une mauvaise raison. Mais en particulier quand ce sont les personnes qui nous gouvernent qui en sont à l’origine. Les faits ont souvent démontré que c’est généralement la méconnaissance des problèmes rencontrés par la population qui provoque souvent un contrepied de l’opinion. Pour sortir de cette spirale infernale, les sénateurs ont décidé de changer la donne. Ils lancent une consultation sur Internet sur la mise en place des zones à faibles émissions dans les villes de plus de 150 000 habitants, et ceux, pour les automobilistes.
Une troisième consultation qui fait sens après la place des trottinettes à Paris soumis à un vote et l’avenir du périphérique, cette nouvelle proposition n’est pas des moins importantes, bien au contraire. Celle-ci prend moins d’une dizaine de minutes, simple et rapide donc et surtout entièrement en ligne. Elle est ouverte jusqu’au dimanche 14 mai 2023. Vous pouvez y accéder juste ici.
Tout le monde est concerné
Les questions posées à travers cette consultation proposent de manière générale des réponses assez simples et même plutôt bateaux. Heureusement, les sénateurs ont prévu un espace personnalisé pour ajouté un commentaire spécifique unique à la personne qui l’écrit. Les volontaires pourront répondre à de nombreuses questions, dont par exemple : « Êtes-vous favorable à la mise en place des ZFE ? » ; « Envisagez-vous de changer de véhicule en faveur d'un véhicule propre du fait de la mise en place des ZFE ? » ; « Avez-vous connaissance des aides financières possibles pour l'acquisition d'un véhicule propre ? ».
Tout le monde est est concerné par ces restrictions, qui visent, d’abord, les 43 villes de plus de 150 000 habitants en France. La jauge sera ensuite abaissée sans aucun doute pour concerner le plus de monde possible. L'objectif est d'autoriser à la vente, d’ici 2030, les voitures ayant réduit leurs émissions de 50 % par rapport aux 95 grammes de moyenne gamme imposés à l’heure actuelle. En 2035, ce ne seront plus que les voitures zéro émission.
Ces mesures poussent à penser que toutes les autres voitures seront finalement interdites et qu’il faudra tôt ou tard, soit abandonner sa voiture sur un parking de délestage aux portes de la ville et emprunter les transports en commun, soit passer à un véhicule électrifié. Nous ne sommes néanmoins pas à l’abri de l’émergence de nouvelles solutions hypothétiques de motorisation propres.
Le Diesel n’est pas mort pour autant
La détermination des militants anti-voitures commence pourtant à s’essouffler petit à petit. D’ailleurs, le Grand Paris va probablement reculer d’un an de plus l’interdiction des Crit’air 3 (les voitures diesel d’avant 2011 et essence d’avant 2006). Elle pourrait, selon les rumeurs, être mise en vigueur après les Jeux Olympiques de Paris. Elle était initialement prévue en juillet 2022. La mesure concerne 380 000 véhicules et prendrait ainsi place d’ici fin 2024, début 2025. D’autres villes ont également revu leur calendrier.
Nouveau rebondissement cependant pour les moteurs diesels. Ils étaient visés par une interdiction nette juste parce qu’ils étaient « diesel ». Le député Renaissance, Jean-Luc Fugit, a été interrogé par nos confrères d’Autoactu.com et l'un des instigateurs des ZFE. L’élu assure que la loi n'impose pas d'interdiction pour les véhicules Crit'Air 2 dont les diesels récents font partie. Il continue en ajoutant que la mise en place de ZFE n'a pas lieu d'être pour les villes n'ayant pas atteint les seuils limites de pollution fixées. Une bonne nouvelle pour les ruraux donc et les utilisateurs de véhicules diesel Crit'Air 2.
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