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Pourquoi payer plus cher pour rouler moins vite ?

Pourquoi payer plus pour un service qui en donne moins ? C’est la question que les français peuvent se poser. Tous les ans, le réseau autoroutier augmente ses tarifs mais ne répond pas aux services prévus, notamment pouvoir rouler à 130 km/h.
Pourquoi payer plus cher pour rouler moins vite ?
Par le 11/05/2021

Accepteriez-vous de payer un service si ce dernier n’est pas totalement rendu ? Et surtout, seriez-vous d’accord pour le payer chaque année plus cher, sans rien avoir en retour ? Eh bien figurez-vous que tous les ans, c’est exactement ce que vous faites lorsque vous empruntez le réseau autoroutier de France. Chaque 1er février, les tarifs aux péages augmentent afin de rembourser au fur et à mesure les nombreux travaux d’investissements.

En réalité, le sujet pose débat puisque si ces travaux sont parfois nécessaires, ils durent aussi très, voire trop longtemps, et ne permettent pas aux usagers de rouler à la vitesse autorisée sur autoroute, c’est-à-dire 130 km/h. Tandis que certains pays de l’Union Européenne laissent accès libre à leur réseau autoroutier, la France demeure la nation la plus chère pour les tarifs sur autoroutes. Mais alors pourquoi payer toujours plus pour ne pas pouvoir utiliser convenablement un service ? Heureusement pour les sociétés qui gèrent les autoroutes, l'abaissement de la vitesse sur les départementales permet de maintenir l'écart entre routes publiques et routes "privées".

Réduire les tarifs sur les portions en travaux

Tous les ans au 1er février, les tarifs aux péages augmentent

Le député de La République en Marche, Julien Borowczyk, a déposé une proposition de loi qui permettrait de faire baisser le prix des péages sur les portions d'autoroutes ne permettant pas aux usagers de rouler à 130 km/h, vitesse maximale autorisée sur ces secteurs.

Une proposition somme toute logique puisque ce service n’est pas rendu sur de nombreuses portions d’autoroutes en France et qu’il devient aussi de plus en plus cher chaque année. Au 1er février dernier, la haute moyenne des tarifs aux péages est de 0,44 %. Si les automobilistes continuent d’utiliser le réseau autoroutier, certains ne cachent pas leur mécontentement quant à ces augmentations.

La proposition de loi du député Julien Borowczyk vise tout simplement à payer moins en cas de service restreint, et donc payer moins lorsque vous passez par des portions en travaux. Les premiers départs en week-end vont intervenir dans quelques jours avec le pont de l’ascension et nous devrions assister une nouvelle fois à de nombreux bouchons causés par des ralentissements, dus aux travaux. Alors si la vitesse baisse et que la durée du trajet augmente, il est nécessaire de faire diminuer les tarifs. Comment s’y prendre ? Là encore, le député La République en Marche a la solution.

Faire évoluer le prix au kilomètre

Sur certaines portions, il est possible de rouler pendant plus de 20 km à 90 km/h

Pour Julien Borowczyk, la solution est simple. Il suffit de faire évoluer le prix au kilomètre. Cette baisse des tarifs doit venir compenser la perte de temps mais aussi de sécurité des automobilistes. En effet, sur autoroute, les usagers recherchent la rapidité en toute sécurité. Pourtant, sur les portions en travaux, il est possible de voir sa vitesse diminuer de 30 à 40 km/h sur 10 ou 20 km. À ce rythme, autant sortir de l’autoroute et profiter des paysages sur les nationales, cela ne vous coûtera rien du tout, les différentes offres des compagnies, comme Ulys, n'y changeront rien. De plus, prenez garde à bien respecter ces limitations sur les portions en travaux car les gendarmes veillent au grain et là, en plus d’être encore plus long, le trajet pourrait vous rester en travers de la gorge.

Alors pour éviter de partir nerveux, le député tente de faire valider sa proposition de loi avant cet été. La baisse pourrait être calculée en fonction de l’importance des travaux rencontrés par l’usager sur son trajet. Mais face à cette proposition, il est difficile de demander aux concessionnaires autoroutiers de cesser leurs travaux afin d’éviter une baisse des tarifs.

Le sujet continue de faire débat, aucun retour sur cette proposition de loi n’a encore été effectué..

Les zones de péage, véritable goulot d'étranglement

Lors des périodes de départs en vacances, rien de plus énervant que de perdre un temps infini à l'entrée ou à la sortie des zones de péages, ce qui provoque également souvent des embouteillages. Le télépéage n'étant pas le solution miracle, d'autres solutions se mettnt actuellement en place: des autoroute sans barrière comme sur la future A79.


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