Une flambée du prix des carburants à l’après-crise ?
C’est indéniable et nous l’avons tous remarqué, sans faire de bruit, le prix des carburants est en train de remonter progressivement depuis le mois de novembre dernier. Après une baisse due en majeure partie par la pandémie de Covid-19, les prix reviennent peu à peu à un niveau semblable à celui de l’avant-crise.
La pandémie de Covid-19 a littéralement fait chuter les prix à la pompe en 2020. Une baisse vue d'un bon oeil par les automobilistes et qui a fait du bien au portefeuille. Mais cette bonne nouvelle est de courte durée puisque vous l’aurez remarqué, depuis novembre dernier, les prix sont repartis à la hausse.
Pourquoi ces prix repartent à la hausse ?
Le premier confinement a vu un arrêt presque total et surtout brusque des activités. Les compagnies pétrolières n’avaient pas forcément pu anticiper cet arrêt et n’avaient pas pu réduire leurs stocks. Ces compagnies vendaient donc à perte, ce qui faisait baisser le prix des carburants à la pompe.
Vous l’aurez donc compris, la reprise de l’économie et des activités, malgré le second confinement et le couvre-feu, est à l’origine de cette nouvelle hausse des prix des carburants. Le marché de l’offre et de la demande se rééquilibre progressivement. La conséquence directe est que le prix du baril est repassé au-dessus des 60 dollars pour la première fois depuis plus d’un an. En l’espace de trois mois, le prix moyen de l’essence a augmenté de + 8,3 % quand le gazole prenait 10 % en plus.
Fabrice Accary, Directeur Général de l’AUTF, l’Association des Utilisateurs des Transports de Fret, a déclaré : "On n'a pas tout à fait rattrapé les niveaux de prix des carburants qu'on avait avant la crise, mais les prix devraient continuer à augmenter de manière modérée". Faut-il s’attendre à une hausse continuelle des prix des carburants ? Quitte à dépasser les prix du début d’année 2020. C’est possible.
Une courbe inverse à l’épidémie
Quand la courbe du niveau de contamination tend à fléchir, celle du prix des carburants en profite pour atteindre les sommets. Ces hausses laissent penser, à ce rythme, que les tarifs pourraient dépasser ceux affichés en début 2020, avant la crise sanitaire.
Pour certains spécialistes, « l’après-crise risque d’être extrêmement dynamique ». Alors oui cela va être positif pour l’économie et pour l’État, mais pas sûr que cela fassent vraiment plaisir aux automobilistes. On pourrait donc assister à des montées brusques des prix du carburant en sortie de crise.
À l’inverse, ce qui n’est pas forcément à espérer, même s’il faut toujours voir le bon coté des choses dans la vie, un nouveau confinement pourrait amener à une replonge des prix des carburants. Pour le moment nous n’en sommes pas là et la tendance penchent plus vers une montée des prix des carburants pour les prochaines semaines.