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Les ralentisseurs illégaux : le combat de toute une patrie

Dos d’âne, coussin berlinois ou encore ralentisseur trapézoïdal, tous ces noms vous ont sûrement fait avoir la chair de poule, et à juste titre, car ces constructions sont aujourd’hui légions sur les routes et sont le plus souvent illégales.
Les ralentisseurs illégaux : le combat de toute une patrie
Par le 24/05/2024

Les ralentisseurs, le combat de tous

En France, sur les plus de 450 000 ralentisseurs présents, ce sont trois quarts, soit 75 %, qui seraient illégaux. Trop hauts, mal implantés, dangereux, les raisons de leurs illégalités sont nombreuses. C'est pourquoi, on recense à ce jour plusieurs pétitions ou associations qui se battent au quotidien contre ces installations, souvent plus politiques que réellement utiles.

En 2022, dans le Var, Thierry Dominati-Modolo, le président de l’association Pour une Mobilité Sereine et Durable (PUMSD), a porté plainte contre X, car selon lui, 95% des ralentisseurs de France, et du Var, sont illégaux.

Qu’est-ce qu’un dos d’âne correct ?

Dans les textes de loi, les règles pour l’installation d’un ralentisseur sont nombreuses. Il ne faut, par exemple, pas dépasser dix centimètres de hauteur et quatre mètres de longueur. De plus, les “dos d’ânes” doivent être clairement signalés, et ne doivent être présents que dans des zones où la limitation de vitesse est limitée à 30 ou 50 km/h, donc aucunement en dehors d’une agglomération. Ensuite, il est strictement interdit de construire des ralentisseurs sur des voies où le trafic excède 3 000 véhicules par jour.

Un panneau annonçant un ralentisseur

Les ralentisseurs sont aussi illégaux, s’ils sont présents sur des voies de desserte de transport en commun ainsi que celles desservant des centres de secours. La loi interdit également leur installation dans les virages de rayon inférieur à 200 m et en sortie de virages à une distance de moins de 40 mètres. Une installation ne respectant pas une de ses conditions est donc illégale.

Les dos d’âne illégaux, quels risques ?

D’après ces associations, ces ralentisseurs illégaux présentent un grand risque pour la santé. Comme le précise Thierry Dominati-Modolo, “Ils supposent du bruit et de la pollution pour les riverains. Sans parler de chauffeurs de bus avec le dos détruit parce qu’ils ont passé 300 ralentisseurs par jour”.

Selon une étude, réalisée par l’association PUMSD, ce serait une augmentation des émissions de CO2 de 25 à 26% par véhicule et par ralentisseur, dont il est question aujourd’hui.

Tous ces ralentisseurs seraient aussi accidentogènes et responsables de nombreux défauts de carrosserie. Si vous demandez sa plus grande peur à un motard, il vous répondra certainement les coussins berlinois, qui sont une vraie plaie pour eux. 

Qu’en est-il maintenant ?

La Cour marseillaise a rendu son verdict et donné raison aux plaignants. Elle juge que certains ralentisseurs sont, en effet, illégaux, et que dans le futur, tous les ralentisseurs seront tenus de suivre les dispositions du décret de 1994. Ce décret précise les règles d’installation, de tout dispositif de ralentissement.

Le premier problème, dans le verdict de la Cour de Marseille, est que les ralentisseurs de type “coussin berlinois” et “plateaux traversants”, sont exclus, et ne seront pas impactés. Le second problème, est que cette règle sera appliquée pour tous les futurs ralentisseurs. Donc pour l’instant, il n’y aura pas de destruction ni de mise aux normes d’installations déjà existantes.


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