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Le cheval, le terme pour parler de la puissance d’un véhicule

Pour parler de la puissance de son véhicule, on utilise le terme « cheval ». Plus votre voiture aura de chevaux, plus cette dernière affichera de grosses performances. Mais d’ailleurs, pourquoi parle-t-on de chevaux pour mesurer cette puissance ?
Le cheval, le terme pour parler de la puissance d’un véhicule
Par le 23/08/2022

Tout commence à la fin du XVIIIe siècle, à l’époque où les voitures, telles que nous les connaissons aujourd’hui, n’existaient pas. Il y a plus de 200 ans, nos ancêtres se déplaçaient grâce à l’utilisation de chevaux. Ces derniers servaient également à déplacer des charges et étaient particulièrement utilisés pour la culture des champs. 

Robuste et puissant, le cheval est tout simplement le point de départ de cette appellation que l’on utilise encore aujourd’hui pour parler de la puissance de sa voiture. Alors, à qui doit-on ce terme de « cheval-vapeur » ?

Un certain James Watt à l’origine 

Le cheval, le terme pour parler de la puissance d’un véhicule  0

Avec l’essor de la machine à vapeur à la fin du XVIIIe siècle, il fallait trouver une unité de puissance pour pouvoir comparer la puissance d’un cheval à celle de cette nouvelle machine. Et c’est un certain James Watt, ingénieur écossais qui, après avoir perfectionné la machine à vapeur en 1769 grâce à l’utilisation d’une chaudière contenant de l’eau chauffée au charbon, a inventé le terme de cheval-vapeur. 

Pour se faire, il est parti du fait que le « cheval-vapeur » était la puissance développée par un cheval déplaçant une charge de 75 kg sur une distance d’un mètre dans un laps de temps d’une seconde. 

D’après les travaux de Newton à la fin du XVIIe et début du XVIIIe siècle, une masse de 1 kg pèse 9,81 newtons. Si l’on calcule, un cheval-vapeur est donc égal à 1 s x 75 kg x 9,81 m/s/s, soit environ 735,5 W, et donc 0,7355 kW. 

Si les constructeurs utilisent de plus en plus le kW pour parler de la puissance de leur véhicule, notamment pour les véhicules électriques comme la Nouvelle Renault Mégane E-Tech, première au classement des ventes de véhicules électriques en France, (en proie à quelques soucis de climatisation, ndlr) le terme de « chevaux » reste tout de même bien plus souvent utilisé pour évoquer le puissance de son moteur. 

Concrètement, ça donne quoi sur une voiture de plus de 500 ch ?

Avant d’aller plus loin, rappelons une chose importante, l’abréviation « cv » ne signifie pas cheval-vapeur, mais cheval-fiscal, une valeur administrative que l’on retrouve sur la carte grise de son véhicule. Une erreur assez courante.

Si on suit la règle détaillée précédemment, la nouvelle Porsche 911 GT3 RS, dévoilée par le constructeur allemand cette semaine, développe une puissance de 525 chevaux. Si l’on montrait cela à James Watt ou encore Isaac Newton, il n’en croirait pas leurs yeux ! Et pourtant cela existe bien et on pourrait même monter encore un peu plus, avec une Bugatti Chiron. 

Ainsi, si un moteur d’un cheval-vapeur est capable de tracter une charge de 75 kg sur un mètre en une seconde, cette 911 (992) GT3 RS est donc capable de tirer une charge de 525 x 75, soit 39 375 kg sur un mètre en une seconde, soit presque le poids d’un Airbus A320. En réalité vous vous doutez bien que cela est impensable même si personne n’a semble-t-il déjà été aussi fou pour le tester, mais donne également une idée de l’unité de mesure que nous pouvons utiliser actuellement et de la puissance phénoménale que les constructeurs automobiles peuvent sortir sur leur modèle. 

C’est ainsi qu’encore aujourd’hui, et après plus de 200 ans, vous utilisez le terme de cheval pour parler de la puissance de votre voiture. Mais si on parle en kW et W, unité de mesure « officielle » pour mesurer la puissance, ce modèle de 525 ch développe aussi une puissance de 386 kW.


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