Permis de conduire : Pourquoi mieux ne vaut-il pas le rater ?
Étape incontournable de la vie, symbole de liberté, le permis de conduire est devenu indispensable pour bon nombre de personnes. Mais alors que chaque année, plus de 1,5 million de candidats tentent leur chance, obtenir ce précieux sésame devient un réel parcours du combattant. La crise sanitaire a fortement impacté le secteur de l’automobile, et dans le sens large du terme, puisque les auto-écoles ne sont pas épargnées non plus. Reprise difficile de l’activité en raison des gestes barrières, manque accru d’inspecteurs et pénurie de dates d’examen, aujourd’hui mieux vaut ne pas rater cet examen et s’en débarrasser le plus rapidement possible. Mais pour y parvenir, il va tout de même falloir s’armer de patience et prévoir un budget conséquent….
Un secteur fragilisé par la crise économique, les candidats en ont marre !
Pas épargné comme beaucoup de secteur d’activité avec la crise de Covid-19, le secteur des auto-écoles est en danger depuis quelques mois et voit la disparition, à très court terme, de 15 % de ses établissements. Problème ? Les candidats sont très nombreux chaque année et ont besoin de ce sésame pour préparer leur vie personnelle et professionnelle.
Les conséquences ne tardent pas à intervenir. Depuis la fin du premier confinement en 2020, pas moins de 200 000 candidats ont vu leurs formations arrêtées nettes en raison du manque d’examinateurs et de dates disponibles.
Cela est le cas pour de nombreuses auto-écoles du territoire, comme en Loire-Atlantique, où certains établissements n’ont plus de dates d’examen possible avant le début d’année prochaine. De leur côté les candidats s’impatientent et la colère monte. Les délais sont exorbitants et varient selon les villes, tout comme le tarif du permis de conduire.
Sans surprise, Paris est la « pire » ville pour s’accaparer du papier rose, ou plus précisément de la carte rose désormais. Alors que le prix moyen du permis se situe aux alentours des 1 800 euros, dans la capitale les prix dépassent largement les 2 000 euros et les délais à rallonge atteignent parfois plus de 10 mois pour un second passage. De quoi en décourager plus d’un, alors que le délai minimum pour un deuxième passage est fixé à 15 jours. À titre d’information, les départements du Territoire de Belfort, du Gard ou encore des Pyrénées-Orientales sont les moins chers pour passer le permis avec entre 1 468 € et 1 589 €.
Cette attente est due à la pénurie d’inspecteurs face au nombre important de demandes mais aussi à un taux de réussite très faible en France. Seulement 60 % de réussite, la France possède un taux d’échec supérieur à la moyenne européenne. Là aussi la conséquence ne se fait pas attendre puisque ces échecs bloquent le passage d’autres candidats et augmentent les délais d’attente. Pire, certaines auto-écoles profitent de ce système pour gonfler les prix en vous imposant notamment de reprendre un forfait de dix heures de conduite minimum. En bref, il est primordial de bien choisir son auto-école et de se préparer du mieux possible. Et pour cela, différentes solutions se mettent petit à petit en place pour tenter de faciliter cet examen.
De nouvelles solutions pour s'inscrire et passer son permis de conduire
Face à la crise sanitaire, le secteur a dû s’adapter et proposer de nouvelles options. Première étape avant de passer derrière le volant, obtenir son code de la route. Depuis la nouvelle réforme du code de la route en 2016, on assiste à une émergence de candidats qui s'entraînent depuis chez eux grâce à différents sites en ligne. Plus besoin de passer par une auto-école classique, il est possible de s’inscrire en candidat libre dans des centres d’examens agréés contre la somme de 30 € après avoir eu recours à des cours en ligne. Certains sites proposent également un test du code de la route gratuit. Meilleur moyen pour obtenir rapidement son code de la route, s'entraîner quotidiennement grâce aux QCM. Un exercice similaire à celui de l’examen qui vous mettra en conditions réelles.
La première étape validée, ne reste plus qu’à apprendre la conduite. Pour pallier également le manque de moniteurs suite aux nombreuses fermetures des infrastructures, la conduite accompagnée et la conduite supervisée sont de plus en plus privilégiées. Pas besoin de moniteur dans les deux cas, la seule différence se trouve au niveau de l’âge. Accessible dès 15 ans, la conduite accompagnée laisse plus de temps au candidat pour apprendre les bonnes manières et se former correctement. Dans le second cas, la conduite supervisée demande obligatoirement d’avoir 18 ans minimum et permet de compléter sa formation initiale avant de passer l’examen.
Ces deux solutions présentent quelques avantages. Réduire le coût de son permis et augmenter ses chances de réussite. Les chiffres le démontrent, le taux de réussite est de 74 % pour ceux ayant choisi cette solution, contre 60 % environ pour la formation classique.
Après la galère du permis…vient celles de l’assurance et du véhicule
Si vous pensiez être débarrassé de tout souci après l’obtention de votre permis de conduire, détrompez-vous. En effet, si l’étape la plus importante est acquise, il vous reste celle de trouver un véhicule et surtout de l’assurer.
En tant que jeune conducteur, il est préférable de débuter avec un véhicule d’occasion ne dépassant pas les 90 chevaux. Le nouveau titulaire reste encore en phase d’apprentissage et se voit livré à lui-même au milieu d’une circulation parfois dense, notamment dans les grandes villes. Alors que le marché du véhicule neuf est en recul depuis plusieurs mois, celui du véhicule d’occasion se porte plutôt bien et vous offrira la possibilité de dénicher votre première voiture idéale pour débuter. Vous pouvez, par ailleurs, retrouvez une liste des quelques modèles intéressants pour se lancer.
En termes d’assurance, les jeunes conducteurs sont considérés comme profils à risques. Ces derniers se verront donc attribuer une prime d’assurance élevée. Toutefois il existe des solutions pour éviter de débourser des sommes astronomiques pour assurer son véhicule. Passer par le même assureur que ses parents permettra, peut-être, au nouveau conducteur de bénéficier de leurs remises. L’autre solution consiste à s’assurer comme second conducteur du véhicule. Enfin, assurer son véhicule au tiers semble être la solution la plus économique pour un jeune conducteur, mais ce contrat ne vous indemnisera pas en cas de blessures ni lors de réparations en cas d’accident responsable.
Vous l’aurez compris, obtenir la liberté grâce au code de la route puis au permis de conduire demande des sacrifices et une importante réflexion. Dans une société où la crise sanitaire a encore plus renforcé la volonté de vivre dans un monde sans voiture, les futurs candidats devront faire le bon choix.