Essai du Coyote Nav
Nous commençons donc notre série de tests d'appareils d'aide à la conduite par le leader du marché des avertisseurs et concurrent de l'Inforad, Coyote, qui va devoir se faire un nom sur celui de la navigation face à TomTom ou à l'application Waze.
Ce nouveau Coyote, affiché au prix public de 199 € hors promotion, se distingue dans la gamme par son large écran tactile de 5’’, idéal pour proposer une expérience de navigation satisfaisante. Le produit dans son ensemble respire le sérieux, le boitier est qualitatif et solide.
Si son intégration dans le véhicule comme tout appareil nomade, n’est pas des plus pratique (peu accessible pour l’écran tactile, câble de recharge qui « traine », vision de la route un peu réduite), son large écran –handicapé malgré tout par des bords imposants- plaide cependant en sa faveur. La visibilité de l’écran est bonne, même en plein soleil grâce à son filtre UV fourni, et la réactivité de l'écran est satisfaisante, bien qu'améliorable.
Le Coyote est livré avec son chargeur allume cigare et son câble USB. Si celui-ci présente le petit défaut d’être difficilement branchable en roulant, il présente l’avantage d’être standard, et donc de pouvoir ainsi recharger son téléphone… si vous n’êtes pas une bonne poire qui s’est équipé d’un modèle de la pomme avec son chargeur « propriétaire ».
Un petit bémol cependant pour la fixation au pare-brise. Si la ventouse est efficace –mais salissante-, la pate permettant de fixer le coyote à son support, se révèle délicate à retirer une fois en place. Autant dire que lors de petits trajets, il vaut mieux ne pas fixer le Coyote à son support sous peine de perdre plus de temps qu’autre chose à le retirer. Enfin, une pochette de transport aurait été appréciée, afin de ne pas rayer l’écran.
Une ergonomie presque au top pour Coyote
Bien pensée, l’ergonomie logicielle du Coyote se révèle très bonne. Après avoir visionné le didacticiel, on retrouve facilement toutes les informations sur l’écran, même si un petit temps d’adaptation sera nécessaire pour comprendre toutes les icones et l’information délivrées par celles-ci selon le type de route empruntée.
Toutes les fonctions se révèlent plutôt faciles d’accès et facilement lisibles, hormis l'icone de switch entre le mode navigation et avertisseur situé en bas à gauche. Mais ce n'est là qu'un simple détail.
Mais tout n’est cependant pas parfait. Etonnement, ce modèle ne dispose pas de la connexion bluetooth. Certes, le volume du haut-parleur intégré est suffisant, mais il est impossible de le relier à l’installation audio du véhicule. On se contentera de se dire qu’au moins, la musique en cours n’est ainsi pas troublée. Chez Coyote, on affirme cependant que cette fonctionnalité arrivera prochainement via la simple mise à jour du soft. Dont acte !
De même, si lors d’une alerte la manipulation est aidée par la possibilité de la confirmer par la voix, il n’en n’est pas de même de la saisie de l’adresse qui est obligatoirement manuelle. Certes, ce n’est pas le plus important, mais saisir une adresse est toujours un calvaire, surtout en roulant… Alors oui, il ne faut pas téléphoner en roulant, ni manipuler son téléphone, ni son GPS,... Mais tout ça n'est que de la théorie. La réalité c'est que l'on manipule son GPS, tout comme son Coyote que ce soit pour saisir une adresse ou autre.
Des alertes toujours efficaces
Coyote bénéficie toujours de son avance en termes de communauté. Même sur de petites routes, il est bien rare qu’un éclaireur ne soit pas passé par là peu avant nous. Rassurant et reposant. Malgré tout, c’est surtout sur les autoroutes que le système sera le plus fiable devant l’affluence de celles-ci.
Sans surprise, les zones de dangers ou à risques ont toutes été reconnues sur nos différents parcours. Avec la nouvelle réglementation, les zones de radars disparaissent donc, mais en réalité, il ne s'agit là que de sémantique...
Le conducteur est alerté en cas de zone à risque ou de danger
Comme tout automobiliste équipé d’un Coyote, nous sommes également éclaireur. Et à ce titre, nous pouvons -et en avons le devoir moral- prévenir les autres usagers. Nous pouvons ainsi modifier la vitesse limite, avertir d’un danger dans notre sens ou sens inverse, confirmer ou infirmer un danger quand le système nous le demande, etc…
Grâce à son ergonomie bien pensée, ceci se fait fort simplement, d’autant plus que la reconnaissance vocale nous permet de confirmer ou pas, après avoir cependant activé le danger ou le changement sur manuellement sur l’écran tactile grâce aux petites flèches en bas de l'écran.
Déclarer une zone à risque
Dommage cependant que les forts ralentissements ne puissent pas être détectés par un gyroscope interne, ou tout simplement par la vitesse de déplacement du véhicule et qu'il faille les déclarer manuellement.
Un système de navigation efficace mais incomplet
Basé sur Android -on reconnait d'ailleur son interface- le système Coyote fonctionne plutôt bien, même si lors du premier démarrage, notre système a rebooté en… réglant le son. Il s’agit là du seul bug référencé au cours de ce test. Mais depuis, à chaque lancement du Coyote, le son est désactivé. Enervant…
Le boitier propose sans surprise les aides à la conduite comme la vitesse actuelle et la limite (dont on peut signaler un changement comme vu précédemment), le nombre d’éclaireur, et diverses autres informations. En sus, on dispose désormais de la navigation qui fonctionne plutôt bien, mais qui présente cependant une lacune notable.
Modification des vitesses limites
Pour un assistant d’aide à la conduite, on trouve dommageable que celui-ci ne puisse pas proposer un nouveau trajet en prenant en compte la circulation. Chez Coyote, on affirme que l’avenir pourrait bien réserver quelques surprises en ce sens. Tant mieux, car pour le moment, il s’agit là du principal défaut du Coyote.
Mais du coup, à l’heure actuelle, on se demande presque quel est l’intérêt de proposer la navigation si en 2014, le système n’est pas capable s’adapter à la circulation.
Au prix d’achat, ne pas oublier l’abonnement
Contrairement à certains concurrents qui cherchent à se démarquer, Coyote en leader du marché conserve le système d’achat de l’appareil et de l’abonnement. A 12 €/mois, le budget Coyote se monte ainsi à 144 € / ans, auquel il faut rajouter l’achat de l’appareil, qui lui, reste raisonnable. Cela représente tout de même un sacré budget surtout que sans abonnement, ce Coyote est inutilisable, aucune fonctionnalité (alertes, navigation,…) n’étant disponible sans abonnement.
En conclusion, le Coyote NAV est toujours un outil précieux en mode avertisseur, mais se révèle, pour le moment incomplet sur la navigation.
Le mode « navigation » sera donc plutôt à réserver pour un usage occasionnel, lors des départs en vacances par exemple. A l’inverse, le mode « avertisseur » est très utile pour un usage journalier.
Mais sa taille « imposante » qui nuit tout de même un peu à la visibilité, se révèle dès lors plutôt être un handicap pour ce type d’utilisation. Dans ce cas, autant se tourner vers une solution compacte et moins onéreuse comme le Mini Coyote Plus .
Dommage, car il ne manque finalement pas grand-chose à ce Coyote NAV pour se révéler être un excellent outil d’aide à la conduite complet. Bonne nouvelle, cela pourrait bientôt arriver, soyons patients !