Les multiples facettes des comparateurs d'assurance: énergie, banque...
Les fonctionnalités et les domaines des comparateurs se sont aujourd'hui élargis
Qui n'a pas déjà utilisé un comparateur d'assurance pour trouver un meilleur tarif ? De nos jours, probablement pas grand monde. Bien que le nombre de questions du formulaire puisse parfois rebuter, il est vrai que même sans être totalement complet, ce type d'outil permet d'obtenir rapidement plusieurs tarifs et donc de gagner un temps fou.
Toutefois, en créant un compte (un de plus…), ou en utilisant une adresse mail, la plupart des comparateurs permettent de pré-saisir la majorité des questions, comme celles qui ne vont pas changer au cours du temps: son nom, son prénom, sa date de naissance, sa date d'obtention du permis de conduire, les sinistres de moins de 3 ans, les bonus ou malus ou encore son adresse, ce qui permet de simplifier le formulaire.
Utilisez le même comparateur pour trouver votre assurance auto, habitation et santé
Depuis quelques années déjà, les comparateurs d'assurance auto en ligne ne se limitent plus aux couvertures dans le domaine de l'automobile. On peut notamment citer l'assurance habitation, la mutuelle santé, l'assurance moto, mais aussi l'assurance animaux, l'assurance voyage, l'assurance professionnelle ou l'assurance pour les crédits. Certains vont même encore plus loin. Du moment qu'il s'agit d'une assurance, le comparateur le propose.
Néanmoins, cela ne s'arrête pas seulement aux assurances. En effet, aux côtés de l'assurance emprunteur, ces outils vont désormais également défier les banques sur les crédits immobiliers qui vont de pair avec l'assurance. Et ce n'est pas tout, car dorénavant, il est également possible de comparer les fournisseurs d'énergie (gaz, électricité), les offres des fournisseurs internet ou de téléphonie mobile, et tout un tas de services alors que par le passé, chaque comparateur disposait de sa propre spécialité.
Depuis plus de 10 ans, de nombreuses lois ont permis de faciliter le changement d'assurance
Luc Chatel
Ces outils ont pu grandement se démocratiser ces dernières années, car changer d'assurance n'a jamais été aussi simple qu'aujourd'hui, même si certains l'ignorent encore. Pour autant, si la mobilité bancaire est encore compliquée et relativement rare, la mobilité de l'assurance, notamment dans le domaine de l'automobile, ne cesse de croître, et pour cause.
Parfois peu connues, dans le domaine de l'assurance, les différentes lois depuis 20 ans, et surtout depuis les 10 dernières années, elles ont considérablement facilité ce changement. Un premier -petit- pas avait été fait avec la loi Chatel en 2005 . Conscients que personne ne comprenait vraiment les règles très spécifiques, pour pouvoir résilier un contrat dans le domaine de l'assurance, cette loi a obligé les assureurs à informer leurs clients des délais de résiliation. Mieux informés, les clients devaient malgré tout encore jongler avec les dates pour dénoncer leur contrat avant la reconduction tacite.
Le vrai pas en avant a été fait avec la loi Hamon qui a réellement simplifié les démarches. Grâce à cette loi du 17 mars 2014, certains contrats d'assurance ont alors pu être dénoncés à tout moment au bout d'un délai d'un an.
Petit bémol cependant, seules les assurances auto ou moto, les assurances habitation (locataire ou propriétaire), ainsi que des assurances sur des biens ou des services (mobiles, voyages, etc.) étaient concernées. Cela représentait tout de même la majorité des assurances de la vie courante. En revanche, les contrats de mutuelles en étaient exclus et ceux qui assurent les crédits immobiliers suivaient une autre règle.
L'assurance emprunteur a cependant bien évolué depuis quelques années. Par le passé, seule la banque dans laquelle on prenait son crédit pouvait proposer son assurance. Elle était généralement très chère, ce qui faisait grimper le taux global (TAEG), et représentait une somme importante, surtout avec la baisse du taux nominal observé ces 10 dernières années.
Depuis 2010, la loi Lagarde permet de mettre en place une délégation d'assurance, c'est-à-dire une assurance externe. Cependant, les banques restent frileuses à une délégation, et même si elles ne peuvent refuser le dossier, il est probable qu'elles trouveront votre dossier moins intéressant dans ce cas, ce qui limite les possibilités de négociation.
La solution était alors, grâce à la loi Hamon, de changer de contrat AVANT la fin de la première année (alors que pour les autres types de contrats, il fallait attendre 1 an) pour en changer). Mais là encore, il fallait respecter les délais. Au-delà d'un an, la loi Sapin permettait cependant d'en changer chaque année. Mais en cas de dépassement du délai, c'était reparti pour un an de plus. Là aussi, une nouvelle loi a fait évoluer les choses cette année , à l'aide d'un texte fortement poussé par les associations de consommateurs comme l'UFC Que Choisir .
Ainsi, depuis le 1er juin 2022, tous les nouveaux emprunteurs peuvent en changer à tout moment. Mieux, depuis le 1er septembre dernier, même ceux ayant souscrit un crédit avant cette date peuvent également en changer à tout moment. Enfin !
Attention tout de même, la nouvelle assurance doit couvrir au minimum les mêmes risques, sans quoi la banque refusera la nouvelle assurance.
Avec toutes ces lois qui profitent, une fois n'est pas coutume, aux consommateurs, ceux-ci peuvent désormais mieux faire jouer la concurrence. Pour les y aider, les comparateurs sont bien sûr l'arme favorite.
Un bon comparateur vous donne aussi des conseils pour changer d'assurance auto
Conscients que changer d'assurance peut en rebuter plus d'un, surtout quand on connaît les difficultés qui pouvaient être rencontrées par le passé, les comparateurs sont également une source d'information très utile.
Même si le changement est à présent grandement simplifié, il existe encore un peu de formalisme. Mais surtout, beaucoup de personnes se posent encore des questions et hésitent à aller faire jouer la concurrence.
À noter tout de même que certaines compagnies peuvent ne pas être présentes sur certains comparateurs, même si 90% des plus grandes assurances (et/ou neo-assurances) y sont représentées. La raison est simple: l'utilisation du comparateur étant gratuite, celui-ci se rémunère notamment sur les données que vous lui fournissez ET sur la commission versée par l'assureur lors de la signature d'un nouveau contrat. La présence d'une compagnie est donc généralement dépendante d'un accord commercial entre les deux entités.
Enfin, vous pouvez aussi utiliser un comparateur pour obtenir rapidement des devis de réparation automobile, ou même, pour passer un contrôle technique moins cher.