Véhicule de collection: optez pour la bonne assurance
Pour une voiture classique, tout automobiliste qui se respecte connait généralement les bases des différentes formules que sont les Tiers, Tiers+ et Tous Risques. Mais pour des voitures plus spécifiques, comment opter pour une assurance auto adaptée ?
Une assurance spécifique pour les véhicules classés en collection ?
Bien que certains assureurs acceptent d'assurer un véhicule en "collection" s'il a plus de 10 ans (classant ainsi dans cette catégorie les premières Renault Zoé désormais très présentes en occasion), dans les faits, pour qu'un véhicule soit considéré comme tel, il doit avoir plus de 30 ans, c'est-à-dire qu’il doit avoir été mis en circulation avant 1994.
C’est notamment le cas pour des modèles très diffusés chez Renault, comme la Twingo, la Clio 1, la R19 et même les toutes premières Laguna, bien que leur valeur vénale reste encore faible et que ce ne soit pas vraiment de vraies voitures de collection.
Les Clio immatriculées jusqu'en 1994 peuvent être classées en collection
Pour qu’elle soit réellement considérée comme telle aux yeux de la loi, votre voiture doit disposer d’une carte grise spécifique, qui lui permet d’ailleurs de pouvoir rouler dans les zones ZFE, et de passer moins souvent au contrôle technique (tous les 5 ans au lieu de 2 ans). Mais au niveau de l’assurance, qu’est-ce que cela change ? La réponse est simple : rien du tout ou presque.
En effet, comme toute voiture, elle doit bien sûr être assurée. Mais, bien que certains contrats soient plus adaptés pour des véhicules de collection, n’importe quel contrat fait l’affaire légalement parlant.
En revanche, au niveau des garanties, il est important de bien choisir, surtout si le véhicule a une valeur élevée bien qu’il ne soit, depuis longtemps, plus côté à l’Argus, ou si le véhicule a plus de valeur sentimentalement parlant que financièrement.
Dans ce dernier cas, attention, car avec un contrat classique, en cas de dommages, la voiture pourrait rapidement être classée VEI (Véhicule Économiquement Irréparable) si les réparations dépassent la valeur du véhicule selon les dires de l’expert. L’assureur ne vous rembourserait alors que la valeur estimée du véhicule et revendrait la voiture en épave. Et si vous choisissez de le conserver malgré tout (ce qui est votre droit), il retirera à l’indemnisation, le prix qu’il aurait obtenu en le vendant en épave. En somme, il ne restera plus rien. Dès lors, il vaut donc mieux prévoir un contrat adapté pour ce type de véhicule.
Un véhicule non roulant doit-il être assuré ?
Dans le cas d’une voiture non roulante, la tentation est grande de ne pas l’assurer. Pourtant, légalement parlant, pour pouvoir se passer d’assurance, le véhicule ne doit plus être en capacité de rouler, c'est-à-dire qu’il doit lui manquer les roues, la batterie et le réservoir de carburant… En cas de contrôle, un véhicule terrestre non assuré est passible d’une amende, jusqu’à 3 750 €, même si dans les faits, c’est plutôt une amende de 125 €.
Pour éviter cela, il faut donc l’assurer au minimum à la formule Tiers, c'est-à-dire la simple responsabilité civile. Et si vous voulez l’assurer contre les vols et incendies, il faudra passer à la formule supérieure, plus onéreuse. Mais, petite astuce, vous pourrez opter pour une assurance dite “au kilomètre” pour faire baisser les coûts.
Bien entendu, entre la théorie et la pratique, il y a souvent une zone grise. Si vous disposez d’un véhicule de collection stationné dans votre garage ou sur votre terrain, le risque de se faire verbaliser n’est quand même pas très élevé.