Faut-il assurer son vélo ou sa trottinette électrique ?
Après avoir pointé du doigt la voiture comme le mal absolu et devant les difficultés - parfois artificielles - pour se déplacer dans le milieu urbain, de nouveaux moyens de locomotion se sont développés ces dernières années, la fameuse “mobilité douce” si bien vendue par le marketing.
Une mobilité qui n’est pas sans risque
Également désignés par les acronymes NVEI (pour Nouveaux Véhicules Électriques Individuels) ou EDPM (Engins de Déplacement Personnels Motorisés), ces “véhicules” font l’objet de nombreux accidents ou incidents. Devant des chiffres en constante hausse, une résultante logique puisque le nombre d’usagers augmente également, cette mobilité ne paraît pas si douce que cela, sans compter les plaintes -officielles ou non- et les nombreuses interdictions ou obligations qui commencent à arriver un peu partout sur le territoire.
Même si on les accuse souvent de ne pas respecter le code de la route, les usagers ne sont toutefois pas toujours les fautifs. Interdits sur les trottoirs, ces engins se retrouvent sur les routes, au milieu de la circulation, et sur des infrastructures peu adaptées. Peu adaptées certes, mais aussi et surtout mal entretenues malgré la manne financière apportée par les radars qui était censée venir financer la sécurité routière et donc, l’entretien de la voirie (même si, dans les villes, celle-ci est à la charge de la municipalité, raison pour laquelle des radars de ville devraient arriver prochainement).
Devant cette situation, assurer son équipement est d’ailleurs obligatoire en France, chose peu connue des usagers. Comme dans le domaine de l’automobile, en cas d'accident responsable, si le conducteur ne dispose pas d’une assurance, c’est alors le FGAO (Fond de Garantie des Assurances Obligatoires) qui prendra en charge les frais causés à la victime. Mais ce fond se retournera alors vers l’auteur des frais, non sans une majoration de 10%.
Des assureurs comme Allianz proposent désormais d’assurer ces moyens de locomotion alternatifs. Que ce soit pour une trottinette électrique ou, moins courant, pour un hoverboard ou un gyropode, il est ainsi nécessaire d’assurer son équipement.
Certes, les accidents sont bien moins coûteux qu’avec une voiture. Il est rare qu’une trottinette électrique cause un accident mortel, mais les frais peuvent vite grimper.
Et surtout, en cas d'arrestation, une amende de 3 750 euros peut être dressée par les forces de l’ordre pour défaut d’assurance.
Heureusement, pour le moment, le tarif de base est assez bas, à partir de 4.60€ / mois chez Allianz, mais il dépend bien sûr du prix du matériel, et du risque à assurer.
En effet, comme pour l'assurance auto Allianz, celle-ci couvre au minimum, la responsabilité civile, c'est-à dire les dégâts causés aux autres usagers en cas d’accident responsable, ainsi que la défense pénale et le recours en cas d’accident, que vous soyez victime ou responsable. Une garantie conducteur peut également être souscrite afin de vous protéger.
Certains assureurs peuvent également proposer une garantie supplémentaire comme le vol ou le vandalisme, même si le risque peut aussi être couvert par d’autres contrats d’assurance.
Les vélos électriques également concernés
Autre moyen de mobilité très à la mode, le vélo électrique. Étant considéré comme un véhicule terrestre à moteur au sens du code des assurances, il est lui aussi soumis à une obligation d’assurance, tout comme les trottinettes électriques, et oui ! Que ce soit un VTT surtout utilisé pour dévaler les chemins forestiers, ou un petit vélo de ville, là aussi un défaut d’assurance dès lors que vous empruntez une route, expose son propriétaire à une forte amende, la même que pour une trottinette électrique ou un gyropode.
Mais soyons honnête, le risque de se faire verbaliser pour un vélo est tout de même très limité.