Le prix des assurances pourrait prochainement baisser
Selon une étude de la SRA (Sécurité et Réparations Automobiles) datant de janvier 2021, les prix des pièces de rechange en 2020 comparé à 2019 serait en augmentation de 8,1%, le prix de la main d'œuvre de 3,2% et celui des peintures de 4,8%.
Les autres causes sont également à chercher du côté des normes et des constructeurs automobiles. En ajoutant de plus en plus d'éléments devenus obligatoires ou technologiques au fil des ans, le prix de vente des véhicules augmente et avec lui, l’entretien devient plus compliqué et plus cher. Les constructeurs cherchent également à augmenter leurs marges, et le développement des voitures électriques a un impact fort sur les réseaux qui s’occupent de l’entretien des véhicules, avec le risque de voir une forte baisse de leur chiffre d’affaires.
Par effet de vase communiquant, le prix de l’entretien des voitures “classiques” subit une hausse.
Si certaines pièces standardisées produites par des équipementiers peuvent facilement se trouver, permettant ainsi de faire jouer la concurrence (démarreur, alternateur, batterie, injecteurs, etc.) ce n’est pas le cas de pièces de carrosserie par exemple, qui font l’objet d’un brevet détenu par le constructeur, lui permettant de pratiquer les tarifs de son choix.
Avec des tarifs en hausse, les assureurs voient aussi leurs frais augmenter, hausse qui est bien sûr répercutée sur les assurés, ce qui explique l’augmentation -elle aussi quasiment continue- des cotisations d’assurance. En 2021, faire assurer son véhicule coûte en moyenne 630 euros.
Des assurances en ligne pour des prix plus bas
Quasiment tous les groupes, comme AXA par exemple, avec sa filiale Direct Assurance, qui propose une simulation assurance auto ont choisi de proposer des offres à prix serrés, en réduisant elle-même leurs propres coûts. Pour cela, ils ont notamment décidé de se passer de réseau physique dans les grandes villes, permettant à la fois d’économiser sur les loyers et de réduire les coûts liés au personnel.
Un nouveau texte de loi en faveur des usagers
Cela ne suffit cependant pas. Pour enrayer la machine, Damien Pichereau, député LREM de la Sarthe, souhaite faire voter un texte de loi pour stopper, ou tout au moins ralentir cette course en avant, une mesure soutenue par les assureurs.
Le lien entre le prix des réparations et celui des assurances est réel. La FFA (Fédération française de l'assurance) a ainsi publié une étude laissant apparaître que si le nombre des sinistres a baissé de 19% en 2020, le coût des sinistres matériels s’affiche lui en hausse 3,2% et le nombre de conducteurs malussé augmente avec. En cause notamment, le prix des pièces dites visibles (carrosserie, boucliers, etc.) qui ne cesse d’augmenter. Soyez viligant lors de votre demande de devis auprès de votre assureur. Et si votre assurance reste trop chère, n'hésitez pas à faire jouer la concurrence et à changer de compagnie grâce à la loi Hamon.
Le député souhaite donc faire tomber ces brevets afin que d’autres concurrents puissent produire ces pièces, faisant ainsi mécaniquement baisser la facture et donc, de fait, le prix des assurances.
Malheureusement, cette volonté n’est pas nouvelle. Il s’agit d’un sujet qui revient régulièrement sur le devant de la scène, et qui se solde chaque fois par un échec. En mars 2019, le premier ministre avait d’ailleurs confirmé vouloir faire tomber ce monopole.
Sur ce sujet, la France fait figure d’exception. En 2011 déjà, une étude d'UFC-Que choisir montrait qu'en Allemagne, en Belgique ou en Espagne, trois pays qui ont libéralisé ce marché, le gain pour les particuliers se situait entre 28 et 42 % quelque soit le type de contrat. Un vrai sujet donc.
Pour autant, une loi de 2019 impose aux garages de proposer un devis comportant des pièces d'occasion. Une bonne initiative encore peu connue mais que les assurances devraient promouvoir.