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Alpine A610 (91-95)

Que dire de cette Porsche française, sinon que Renault n'a pas su lui donner sa chance ? Pourtant, la belle bénéficie enfin de moteurs concurrençant Porsche, d'une superbe ligne et surtout d'un comportement routier exemplaire.
Par le 23/06/2002

Oui mais voilà... A l'origine Alpine était une vraie marque de course avec sa légendaire A110.

Lors du rachat d'Alpine par Renault, ce dernier a voulu donner à la France sa Porsche avec l'A310 commercialisée aux débuts des années 70. Seulement, en voulant embourgeoiser Alpine, Alpine a perdue son ADN et ce d'autant plus que pour des raisons financières dans le même temps, Alpine va grandement réduire son engagement sportif.

Ajoutons à cela une cause qui n’est pas à imputer à Renault -celle ci étant d’ordre économique- avec la crise pétrolière qui n’a clairement pas facilité pas la vente de voitures de grosses cylindrées et peu économiques. Sa remplaçante, la GTA n’aura pas su mieux faire.

Alors, quand en 1991, Renault et Alpine présentent au Salon international de Genève sa belle A610, la France pense enfin tenir sa vraie Porsche. 

Une ligne moderne et des moteurs puissants

Tout semble enfin réuni pour que la mayonnaise prenne. La ligne conserve celle de ses grandes sœurs, tout en étant largement modernisée, afin d’en faire une vraie GT digne de son époque, notamment avec les feux avant escamotables qui allègent sa ligne. La filiation avec la GTA est claire, notamment du fait de la réutilisation de certains éléments. Son Cx (Coefficient de pénétration dans l’air), l’un des gros points forts, est toujours remarquable: 0.30.

Sous le capot, Renault équipe son A610 d’un vrai moteur puissant positionné en porte-à-faux à l’arrière, le fameux bloc V6 PRV d’une cylindrée de 2 975 cm3, gonflé par un turbo (+intercooler) qui développe 250ch. une puissance plus qu’honorable pour une sportive des années 90.

Techniquement, elle reste également assez proche de la GTA en reprenant un châssis-poutre sur lequel repose une carrosserie en matériaux composites, gage d’un allégement de sa masse.

Un nouvel échec encore plus cuisant pour Alpine et Renault

Après l'échec de l'A310 dans son rôle de Porsche, on croyait enfin tenir la bonne. Oui, mais la réputation de l'A310 se fera largement sentir sur le devenir de l'A610, son image de marque étant détruite. 

Face à une image de marque défaillante, Renault aurait pu revenir en compétition, ce qui était l’ADN de la marque, et même en Formule 1 où Renault empilait les titres avec l’écurie Williams et des pilotes tels que Nigel Mansell, Alain Prost, Ayrton Senna, Damon Hill,...

Pire, son prix de 400 000 francs, quasiment calqué sur celui de sa principale concurrente a également de quoi refroidir certaines ardeurs. 

Une fin de carrière bien triste

Au milieu des années 90, deux versions célèbrent la fin de sa carrière: l’A610 Turbo et l’A610 Magny-cours. Là encore, les prix sont prohibitifs:  435 000 F pour la première ( équipée de l’ABS, la climatisation, la direction assistée, les rétroviseurs électriques, des roues alliage, le verrouillage centralisé, les vitres électriques, etc.), et 465 000 Francs pour la seconde ( avec en plus radio CD, et cuir). 

Au final, elle sera passée complètement à côté de sa carrière. La dernière Alpine est morte presque avant d'être née. Quel dommage pour la France, pour Renault mais surtout pour Alpine. Entre 1991 et 1995, 837 Alpine A610 sortiront des chaînes de l’usine de Dieppe.

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