Accueil >  Histoire  >  L'entreprise  > 

Vernier-Palliez, PDG de Renault de 75 à 81

Bernard Vernier-Palliez, Président de Renault de 75 à 81 a permis à Renault de devenir Internationale, concrétisant les ambitions de son prédécesseur, en la personne de Pierre Dreyfus. Il s'est éteint le 18 décembre 99, à l'âge de 81 ans.
Vernier-Palliez, PDG de Renault de 75 à 81
Par le 24/08/2003

Dans l'histoire de Renault, les années "VP" apparaissent encore aujourd'hui étonnement actuelles. Sous sa présidence, s'est manifestée une volonté de croissance qui est encore présente de nos jours chez Renault.

Son premier contact avec l'entreprise remonte à l'été 1942, où avec un ami, il monte un camps de vacances pour les apprentis. Diplômé d'HEC et de Sciences-po, il rejoint la résistance où il fait la connaissance de Pierre Lefaucheux, le futur premier président de la Régie à la Libération.

En 1945, il entre chez Renault, au département Gestion de personnel -il a alors 27 ans- et en 1948, il devient Secrétaire Général. Il a en charge de préparer les dossiers stratégiques et travaille sur des missions de réorganisation, notamment dans le domaine du poids lourd.

De la création de Saviem à RVI

En 1955, il anime les discussions entre Latil, Somua et Renault qui mèneront en octobre de la même année, à la création de la Société Automobile de Véhicules Industriels et Mécaniques, la SAVIEM, dont il deviendra le PDG en 1967. Cette SAVIEM est une totale réussite. Dès 1959, elle est le second fabricant européen de camions, juste derrière Mercedes. En 1975, à son initiative, SAVIEM et Berliet fusionnent pour donner naissance à RVI, unique constructeur français de poids lourds.

Renouvellement de la gamme et retour en compétition automobile

Cette volonté de croissance est marquée par le remplacement rapide au milieu des années 70 de la gamme automobile, avec la R18, la Renault 20 dès 1975, R30, R9, R5 Turbo, Trafic et Master par la suite.

Son ascension à la direction de Renault, ne s'arrête pas là. Le 24 décembre 1975, il devient PDG de Renault en succédant à Pierre Dreyfus, un visionnaire hors norme. VP continue la politique économique de ce dernier. En 76, Renault revient aux États-Unis. Mais ce retour, ne se passera pas comme la première fois. Il ne s'agit plus seulement d'exporter des véhicules comme le constructeur le faisait avec la Dauphine à la fin des années 50.

Pour appuyer cette stratégie, en 79, il rachète 5% d'AMC et 20% de Mack, un des principaux constructeurs de camions aux USA, et aujourd'hui, propriété du groupe Renault.

Ces années là, sont aussi celles du retour à la compétition automobile au plus haut niveau, à savoir la Formule 1, et deux victoires mythiques avec le fameux moteur Turbo, l'une au Mans en 1977 et l'autre au grand prix de France à Dijon en 1979.

Parallèlement au sport, la production dépasse les deux millions d'unités en 1980. Renault devient alors le leader des marques en Europe. Grâce à ses actions, Bernard Vernier-Palliez reçoit le titre de manager de l'année par Le Nouvel Economiste. C'était il y a 20 ans....

Un modèle, la R9, symbolise parfaitement les années VP. Présentée au salon de Francfort en 81 et élue voiture de l'année 82, la R9 conçue pour l'Europe ET les USA, préfigure ce que l'on appelle désormais les "World cars", mais aussi la politique de plate forme commune unique avec sa dérivée, la R11 en 83, version bicorps de la R9. Ces deux modèles seront industrialisés un peu partout dans le monde.

Cette aventure américaine, couplée au choc pétrolier, mènent les comptes de Renault dans le rouge en fin de mandat. Il sera remplacé dès 1981 par Bernard Hanon qui ne parviendra pas à redresser les comptes.

VP ici en discussion avec P.Dreyfus

A la fin de son mandat chez Renault, il devient ambassadeur de France aux États-Unis. En 88, il prend la présidence du Salon de Paris, qu'il rebaptise "Mondial de l'Automobile".


Version Desktop - --5390-planeterenault-amp0-device-1762131475