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Les 43 ans de Renault en Formule 1

La compétition a toujours marqué l’histoire et la culture de Renault. Cette année, la marque au losange fête son 43e anniversaire en Formule 1. De 1977 à aujourd’hui, voici l’histoire d’une marque ancrée dans le sport automobile.
Les 43 ans de Renault en Formule 1
Par le 10/12/2020

16 juillet 1977, Renault dispute son tout premier Grand Prix de Formule 1 sur le mythique circuit de Silverstone, en Grande-Bretagne. Un nouveau chapitre s’ouvre pour la marque au losange et une très longue histoire s’écrit, encore et toujours d’actualité aujourd’hui.

Renault et le sport automobile sont indissociables. Le constructeur a participé à toutes sortes de disciplines sur circuit, en rallye ou encore en Endurance et Renault s’est imposé partout. Forcément assoiffée de record, la marque française a fini par rejoindre l'élite de la compétition automobile, la Formule 1.

Depuis 1977, Renault fait partie du monde de la F1, sans aucune contestation possible. D’une part par ses deux titres de champion du Monde pilotes et constructeurs mais aussi et certainement encore plus, par le fait de ses innovations apportées au fil des ans au sein de cette discipline. Que ce soit au niveau du châssis, de l’aérodynamique ou encore du moteur, Renault suscite le respect dans le paddock de F1. Il ne faut pas oublier que même si la voiture n’a pas toujours été sur le circuit, le moteur, lui, a continué de performer comme l’atteste les multiples titres de champion du Monde décrochés par Williams, Benetton ou encore Red Bull. 

Des débuts tonitruants

Damon Hill et Alain Prost au GP du Canada en 1993

Renault a été très intelligent dans son entrée dans la discipline. Pour sa première apparition en 1977, le constructeur ne participe qu’à 5 courses afin de découvrir l’univers de la F1. Ces Grands Prix constituent surtout des essais grandeur nature et l’équipe remarque un handicap avec son moteur turbo : son temps de réponse à l’accélération. Le 16 juillet 1977, la Renault RS01 (nom qui sera aussi donné à un modèle de compétition en 2014)débute sur le tracé de Silverstone en Grande-Bretagne.

Renault progresse rapidement et dès l’année suivante, au Grand Prix des États-Unis, l’écurie marque ses premiers points en F1 grâce à la 4e place de son pilote Jean-Pierre Jabouille. Dès 1980, Renault atteint les sommets. Désormais pleinement intégré dans l’élite du sport auto, Renault équipe ses monoplaces du moteur V6 biturbo et entre dans l’histoire en remportant le Grand Prix de France, à l’époque à Dijon, en devançant la Ferrari de Gilles Villeneuve. En 1983, l’écurie française passe tout près de son premier titre de champion du Monde avec son pilote Alain Prost.

Un moteur d’exception

Le V6 Renault, monté en 1977

Au milieu des années 80, Renault se retire à demi-mot de la compétition. L’écurie reste présente dans la discipline mais fournit uniquement ses moteurs. Très innovateur, le constructeur français performe à travers les victoires de ses écuries partenaires.

Le moteur Renault fait grimper les Lotus et Williams à plusieurs reprises sur la plus haute marche du podium. En 1992, Williams, motorisé par Renault devient champion du Monde des Constructeurs de F1. Le constructeur français est au sommet de son art et ne s’arrête pas là puisque l’année suivante, Williams conserve son titre constructeur et rafle également le championnat pilote avec Alain Prost.

En 1995, très courtisé grâce aux performances de son moteur, Renault fournit l’écurie Benetton, menée par le champion en titre Michael Schumacher, en plus de l’écurie Williams. Williams peine à avaler la pilule et perd même le championnat du monde constructeur au détriment de Benetton. L’écurie dirigée par Franck Williams retrouvera les sommets dès l’année 1997.

2002, le grand retour

Fernando Alonso a piloté la R202 seulement en test, à Valencia et Barcelone

Renault signe son grand retour à la compétition dans le début des années 2000 sous le nom de Renault F1 Team. Avec son nouveau châssis produit dans l’usine Enstone et son moteur surpuissant de 825 chevaux à 17 500 tr/min, l’équipe frôle à plusieurs reprises le podium.

À partir de l’année 2003, Renault entre, sans le savoir pour le moment, dans les plus belles années de son histoire. En signant le jeune pilote espagnol Fernando Alonso, l’écurie va rapidement atteindre les sommets. Après deux petites victoires en 2003 et 2004 à Monaco, l’écurie française finit double championne du Monde en 2005 et 2006 avec son pilote Fernando Alonso.

Le championnat 2006 sera marqué par la lutte acharnée et magnifique entre Alonso et Schumacher, qui tourne une seconde fois d’affilée à l’avantage de l’espagnol. En 2007, Alonso quitte l’écurie française qui, dans le même temps, recommence à fournir ses moteurs, pour la nouvelle écurie Red Bull.

2010-2013, 4 saisons de succès avec Red Bull

Sebastian Vettel décrochera 4 titres au volant de Red Bull

Orphelin de victoire en championnat, le constructeur français se console en permettant à l’écurie Red Bull de remporter 4 titres de double champion du Monde d’affilés, grâce à son moteur, de 2010 à 2013. Renault concentre ses activités de motoriste envers deux équipes, Red Bull et Toro Rosso.

Ces 4 saisons marqueront l’histoire de la Formule 1 par la jeunesse de l’écurie et surtout par son pilote. Sebastian Vettel entre dans la lumière et est annoncé comme le successeur de son compatriote et légende, Michael Schumacher. En 2015, l’Allemand rejoint l’écurie Ferrari où il n’arrivera finalement pas à s’imposer.

Les ambitions du Groupe ne cessent jamais et Renault prépare son retour tout en continuant d’engranger des victoires en courses grâce à son moteur et l'écurie Red Bull. L’écurie dirigée par Christian Horner voit la concurrence faire son retard, Ferrari remporte le championnat avec Raikkonen avant que le rouleau compresseur Mercedes ne décide de surclasser tout le monde.

Nouveau retour en 2016

Carlos Sainz au volant de sa monoplace en 2018

L’année 2016 marque un nouveau retour de la marque dans l’élite. Malgré des débuts difficiles, Renault ne lâche rien et continue ses progrès. En 2017, un nouveau règlement entre en vigueur, mais l'équipe n'est pas encore prête pour en faire profiter sa RS17. L'équipe progressera grâce à Nico Hülkenberg qui parviendra à tirer le maximum d'une monoplace peu compétitive. L'équipe se classe ainsi 6ème au championnat.

En 2019, l’écurie signe un gros coup en recrutant Daniel Ricciardo. Dans le même temps, les relations entre Renault et Red Bull se dégrade. Les deux écuries mettent un terme à leur contrat et Red Bull se tourne vers Honda pour fournir ses moteurs.

Sans podium jusqu’en 2019, l’écurie termine tout de même 5e du championnat constructeur la même année avec sa R.S19. Cette saison, un peu particulière en raison de la crise sanitaire, Renault a largement dépassé ses attentes. Avec ses trois podiums décrochés en cette fin de saison, l’écurie française se bat toujours pour une troisième place au classement constructeurs.

Ce week-end à Abu Dhabi, Renault aura a coeur de bien terminer cette belle saison et se tourner vers le futur.

Un avenir sous les couleurs d’Alpine

Possible livrée Alpine F1

2021 marquera un nouveau tournant dans l’histoire de Renault en F1 puisque l’écurie passera sous le pavillon Alpine F1. Fernando Alonso qui a fait ses premiers tours de roue à Abu Dhabi fera son grand retour dans l’équipe pour remplacer Ricciardo et sera associé au français Esteban Ocon. 

Alpine F1 aura de grands objectifs pour les années à venir, dont celui de retrouver la gloire des années 2000 de Renault. En attendant, Renault fête cette année ses 43 ans en F1 et disputera ce week-end la dernière manche du championnat du Monde 2020 de F1 sur le circuit de Yas Marina à Abu Dhabi.


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