Le concept-car Renault Wind fête ses 20 ans
Quand on parle de Renault Wind, il y a ceux qui ne connaissent pas, et ceux qui se rappellent un petit roadster sur base de Twingo, qui était équipé d’un toit qui se retournait pour aller se ranger dans le coffre. Un modèle qui n’a d’ailleurs pas remporté beaucoup de suffrages.
Un petit roadster aux lignes simples et belles: simply beautiful
Pourtant, le Wind est aussi un concept-car qui prend déjà la forme un roadster, dévoilé par Renault en 2004 à l’occasion du Salon de Genève. Très élégant avec un style très équilibré et fluide fidèle au Touch Design, ce concept Wind est très compact avec seulement 3,87 mètres de longueur, soit 20 cm de moins qu'une Clio 3, et se veut exclusif en n’offrant que deux places telle une Mazda MX-5.
Techniquement ce concept-car ne révolutionne pas le genre. Malgré tout, à l’époque, les feux à LED n'existent pas encore en série et les modèles haut de gamme font généralement appel à des feux halogènes. Mais comme tout concept-car qui se respecte ce Wind est en avance sur les véhicules de série, avec des feux à LED à l’avant et à l’arrière.
A l’intérieur, le design est fidèle à l'esprit de l'extérieur avec des lignes fluides, simples, et un habitacle très épuré doté d'une instrumentation composée d’un seul cadran qui regroupe derrière le volant la vitesse instantanée, le compte-tour et la vitesse enclenchée.
Sous le capot, c’est un moteur essence bien connu de la gamme Renault et des modèles Renault Sport qui a été choisi avec le F4R mais dans sa version dégonflée de 140 ch. Là encore, Renault ne cherche pas à proposer quelque chose hors du commun, et se contente de ce qui existe déjà dans sa gamme, et notamment sur l'Espace, ou la Laguna. Il est ici associé à une boite automatique qui se commande grâce aux palettes derrière le volant.
“L’extérieur associe la sensualité des formes fluides au dynamisme des lignes de carre chanfreinées. L’intérieur est comme un gant, bien ajusté. Le résultat : un nouveau souffle dans le monde du roadster” Patrick le Quément, directeur du Design Renault en 2004.
Du concept à la série la Wind se transforme en CC
Ce n’est que plus de 6 ans plus tard, juste après l'affaire des faux espions, que Renault ose proposer un roadster 2 places dans sa gamme. Mais dans les faits, les deux modèles n’ont en réalité plus rien à voir.
Esthétiquement la mode du Touch Design n’est plus, et même si la Wind est plutôt agréable à regarder, on est loin de la simplicité et la beauté du concept de 2004.
Et comme l’époque est aux cabriolets CC (Coupé-Cabriolet) que Peugeot a démocratisé avec sa 206, Renault innove avec sa Wind en proposant un toit à la cinématique assez simple sur le papier. Pour passer du mode coupé au mode cabriolet, le coffre s’ouvre et le toit se retourne tout simplement pour venir s'y loger. Une solution qui évite une articulation complexe mais qui dans les faits, n’est pas si simple que cela. Cela lui permet également de ne pas trop sacrifier le volume du coffre même si cette dernière ne peut accueillir que de petites valises.
Et alors que le concept fait appel à un bloc de 2.0 litres de 140 ch., la Wind étant basée sur la Twingo, ne peut accueillir un bloc plus gros que le 1.6 de 133 ch. de la Twingo RS, faisant de la Wind un modèle Renault Sport. Pourtant, dans les faits, cette Wind se révèle peu sportive et le moteur trop peu puissant pour avoir l'honneur de porter ce blason.