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Non, la marque Renault Sport n’est pas morte

Sacrifiée pour faire de la place à Alpine, la marque Renault Sport a tiré sa révérence, il y a peu, avec la dernière Mégane 4 RS Ultime. Pourtant, de nombreux indices laissent à penser que tout n’est pas perdu.
Non, la marque Renault Sport n’est pas morte
Par le 24/02/2025

À son arrivée à la tête du groupe Renault, Luca de Meo a pris des décisions fortes, comme celle de faire d’Alpine une véritable marque sportive, sacrifiant ainsi la marque Renault Sport qui existait même à l'international et notamment au Brésil avec la Sandero RS. L’équipe Renault F1 fut ainsi renommée Alpine tandis que Renault restait son motoriste. Puis la marque Renault Sport a disparu avec la dernière Mégane 4 RS, tout cela sans oublier bien sûr le retrait de Renault de la F1 en tant que motoriste qui sera effectif dès la fin de l’année, jugeant cette activité trop couteuse par rapport à ce qu’elle rapportait. 

Une décision très décriée, honteuse même pour l’image d’Alpine, mais qui peut se justifier pour des raisons économiques malgré des résultats financiers très bons depuis 2023.

La Renault 5 Turbo 3E comme une lueur d’espoir

Tout portait donc à croire que Renault Sport n’avait plus aucune chance de revenir. Pourtant, l’officialisation de la production de la tonitruante Renault 5 Turbo 3E sous la marque au losange et non sous l’appellation Alpine laisse à penser qu’il y a quand même une voie pour que Renault Sport puisse exister aux côtés d’Alpine, tout comme dans les années 70, Gordini a existé malgré la présence d’Alpine.

R12 Gordini
Malgré Alpine, Renault proposait ses modèles sportifs grâce à Gordini

Cette R5 Turbo 3E pourrait être la première pierre d’un retour de Renault Sport. Elle pourrait même arriver dans le championnat du monde des rallyes. Une décision qui semblerait logique pour promouvoir son produit, même si pour le moment, aucune information n’a émané en ce sens. Pas plus d’ailleurs qu’un retour de la marque Renault Sport.

L’histoire de Renault fourmille de succès sportifs

Mais Luca de Meo, qui aime faire appel à l’histoire de Renault, n’ignore pas que la marque s’est construite sur ses succès sportifs. Dès le début du siècle dernier, son créateur, Louis Renault, avait bien compris que la meilleure publicité, c’était de prouver aux yeux de tous, son savoir-faire ainsi que la solidité et la performance de ses modèles.

La monstrueuse Renault 40CV
La monstrueuse 40 CV des records

Même si de nos jours, le sport auto n’est plus autant un vecteur d’image, il reste malgré tout important dans une stratégie de communication, tout comme celle de son histoire. En témoigne le dernier concept Filante Record, une sorte de mix entre la 40 CV des années 20 qui avait accumulé des records de vitesse, et l’Étoile Filante des années 50 qui, propulsée par une turbine, avait dépassé les 300 km/h sur le lac salé de Bonneville (Utah) aux États-Unis. Sauf que désormais, on n’est plus à l’heure des records de vitesse, mais des records de sobriété et d’autonomie. Ça fait moins rêver…

Un retour de Renault en F1 n’est d’ailleurs par exclu si les instances décidaient de revenir à des moteurs plus simples et moins couteux, comme à l’ère du V10 des années 90, voire des Turbo des années 80.

La marque Renault Sport n’est donc probablement pas morte, mais seulement mise en veille, le temps de construire une stratégie cohérente et de laisser Alpine se faire un nom sur la scène internationale. D’ailleurs, une marque ne meurt jamais vraiment, preuve en est avec Alpine qui a su renaitre de ses cendres plus de 20 après l’arrêt de l’A610 ou même Bugatti et dans une moindre mesure, Cupra ou Lancia. On peut dès lors rêver d'une future Mégane 6 RS...

De son côté, Alpine va poursuivre sa montée en puissance avec notamment la future A390 qui sera présentée en mai, suivi l'année prochaine de la nouvelle A110 puis d'un nouveau modèle par an jusqu'en 2030.
 


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