Luca de Meo explique pourquoi la Twingo ne se fera pas avec Volkswagen

Dans une interview qu’il a accordé à plusieurs médias dont Les Echos, le patron de Renault Luca de Meo, également président de l’ACEA (Association des constructeurs Européens) a délivré plusieurs messages relatif au passage au 100% électrique voulu par l’Europe d’ici 2035 mais aussi quelques informations concernant le retrait de Volkswagen du potentiel projet commun de petite citadine électrique.

Ainsi, outre sa demande de repousser de quelques années le passage au tout électrique, des difficultés liées à la réglementation CAFE qui impose aux constructeurs une moyenne d’émissions de 81 g / km dès 2025 et la critique des politiques floues de l’Europe, Luca de Meo a également parlé de la future Twingo.

Une coopération impossible avec Volkswagen qui s’est retiré du projet

Dénonçant l’absence de coopération technologique entre les constructeurs européen contrairement aux constructeurs chinois, il a pris l’exemple du projet de renouvellement de la Twingo.

“ VW a décidé, au tout dernier moment, de rester seul sur ce projet au lieu de s'allier avec nous. [...] Moi, je considère qu'on a le meilleur projet dans ce segment en Europe et on va très vite le montrer avec notre nouvelle Twingo. [...] En Europe, nous ne savons pas faire ce que font les Chinois : ils savent partager entre constructeurs les technologies et les investissements” Luca de Meo.

Comprenez par là que Renault et Volkswagen n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la solution technologique, poussant le constructeur allemand à se retirer du projet. Fustigeant ainsi la stratégie des constructeurs européens tout en louant le pragmatisme des chinois, il explique ainsi entre les lignes les raisons qui ont poussé le constructeur français à finalement s’allier à Geely, un partenaire désormais très implanté chez Renault. 

La future Twingo, sous les traits du concept Twingo Legend de 2023

Ce dernier a en effet pris une part importante de Renault Korea Motors (ex Renault Samsung Motors) et détient 40% (à égalité avec Renault) de la société Horse qui produit désormais tous les moteurs conventionnels et hybrides du groupe Renault. Les 10% restants seront bientôt détenus par le géant pétrolier Aramco.

Un problème lié aux batteries ou au prix ?

Reste à savoir quel point a été le plus bloquant chez Volkswagen. Est-ce le lieu de production, la motorisation, ou la technologie de la batterie ? Au sujet de cette dernière, on sait notamment que Renault a fait le choix, comme les constructeurs chinois et pas mal d’autres (Stellantis, Tesla,...) de passer pour ses petits modèles les moins chers sur du LFP (Lithium Fer Phosphate) qui présente comme principal avantage de se passer de Cobalt et d’être bien moins chère en dépit d’une densité plus importante.

Du côté du prix, les deux partenaires ont déjà annoncé vouloir proposer un modèle à 20 000 € soit quasiment autant que la Dacia Spring que nous avons testé dernièrement. On sait cependant ce que valent les promesses... On se rappelle de l'ID.3 chez Volkswagen voire même de la R5 qui ne sera disponible à 25 000 € que d'ici l'année prochaine, sans compter les délais de production...

Quoiqu’il en soit, Renault ne change pas ses plans et proposera bien sa nouvelle Twingo d’ici 2026, un an après la future R4 dont la présentation approche à grands pas. D’ici là la gamme se sera également agrandie avec la R5 qui aura eu droit à sa version à 25 000 € promise de longue date par le constructeur français ainsi que l’Alpine A290 de 220 ch.

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